Elizabeth Tepez

Le physique qui me différencie
Ce qu'on voit en premier lieu chez Miss Tepez sont ses longues boucles pâles et étincelantes telles des fils d'argent. Ses cheveux sont une grâcieuseté de son albinisme, le syndrôme qui est également coupable de lui avoir offert ces fameux yeux bleu clair lorsqu'elle était humaine. Ils sont à présent de couleur Rubis, aussi brillant que ce liquide Vermillon qui teint quotidiennement ses longues incisives. Ses douces lèvres pulpeuses et parfois teint de la même couleur que ses iris par le sang de ses ennemis font une finition sublime à son magnifique visage au teint de neige. Elle agrémente parfois ses traits par de fins coups de maquillages, sans plus. Sa longue chevelure est toujours placée de façon à laisser voir ses oreilles souvent ornée de discrètes et jolies boucles d'oreilles parfaitement agencées à ses vêtements.

Ce magnifique chef d'oeuvre se tient fièrement dressé sur un pilier tout aussi magnifique. Du haut de son mètre soixante-cinq, elle a toujours la tête haute, elle saura vous ensorceler de son regard sublime. Elle saura tout aussi vite si vous regardez ailleurs, que ce soit sur ses formes voluptueuses, ses seins bien ronds camouflés dans une chemisette à dentelle, ses fesses recouvertes d'une longue jupe victorienne noble et chique, ou si vous regardez ses épaules qui sont très souvent cachés sous une petite veste brodée provenant de la même époque. Sa taille est agrémentée d'un bon dix centimètres par d'élégantes bottes à talons hauts, lui donnant un air encore plus imposante, et ce, que par sa posture fière et droite, sa taille et son regard.

Le psychologique qui m'habite
Miss Tepez est aussi particulière sur le plan psychologique. Commençons par sa mémoire, qui, avouons-le, est parfaite. Elle se souviendra de tous les détails qu'elle voudra mémoriser. Elle est très rusée également, elle saura se servir de ces atouts-là pour obtenir ce qu'elle désire. Au niveau de la connaisance, la logique, la sagesse... Elle est probablement celle qui sait le mieux se servir de son côté intellectuel dans tout le château. Son passe-temps préféré étant la lecture, elle passe donc son temps à apprendre de nouvelles choses, à s'instruire et à mémoriser ce qu'elle lit.

En revanche, on peut voir en elle l'innocence pure des gens de son époque. Ayant été enfermée dans la demeure de Dracula toute sa vie et coupée de toute société récente, elle ne connaît nullement toute l'avancée technologique d'aujourd'hui, et sera désemparée à la seconde où elle sera en société. D'autre part, son passé l'aura poussée à craindre le jugement des autres, ainsi que la fréquentation des lieux publics, les grandes foules, et les endroits très peuplés. Malgré tout, on verra en elle une femme jeune de coeur, calme et très posée devant les gens en général, surtout envers les gens qu'elle connaît, et elle va préférer rester passive en conflit que de s'imposer.

Elle a un faible pour les vampires, vous l'aurez deviné... puisque pour elle, les lycans sont des êtres qui ne connaissent pas encore leur réelle place, ceux-ci devraient vivre en tant qu'animal de compagnie, au même titre que les chiens. Les humains, en revanche, ils sont sa nourriture première, et elle leur voue un certain respect. Les respecter et les aider leur fournira un stress moins élevé, et offrira donc un meilleur sang. Sans eux, Elizabeth ne serait rien, au même titre que tous les autres vampires, c'est pourquoi elle les respecte en particulier.

Le passé qui m'a construit

C'est lors d'une fraîche nuit d'automne que le tout eut commencé. L'accouchement fut douloureux pour la génitrice, qui non seulement souffrit des contractions, mais également de l'apparence de sa descendance. Ses petits cheveux courts sur la tête étaient blancs comme la première neige de l'hiver, sa peau était pâle comme de la porcelaine, et le léger rouge de ses joues se fit voir uniquement quelques instants plus tard... mais le reste de sa peau conserva cette teinte laiteuse. Ses yeux, quoi en dire? Ils étaient démunis de toute couleur.

Cet enfant, étant possédé par le démon, fut bêtement abandonné devant une église, pour qu'un prêtre puisse possiblement libérer des forces du mal le nourrisson. Heureusement pour elle, une jeune femme avait aperçu la petite créature qui pleurait, et ce, quelques instants après que celle-ci fut abandonné. Rapidement, elle fut secouru d'une mort certaine.

La dame qui eut récupéré l'enfant s'avérait être une jeune femme de ménage. L'enfant se retrouva dès lors dans la demeure de la famille Báthory... cette femme sadique mit dès lors la main sur une potentielle victime pour ses crimes haineux et bien camouflés. Cette descendante de la fameuse meurtrière hongroise sembla avoir prit des traits de son ancêtre concernant la folie... Elle compta bien l'élever pour que celle-ci devienne une cible facile, et sans qu'elle pose moindre résistance. C'est à un point où l'enfant en question n'eut aucun nom pendant son tendre enfance. Elle fut considérée comme une moins que rien, si on peut le dire ainsi.

Dès ses cinq ans, elle démontra déjà le goût à l'apprentissage. Elle voulut apprendre à lire, puis à écrire et à compter. Elle réussit à mettre la main sur quelques bouquins, et avec l'aide de certaine femmes de ménages, elle eut apprit une certaine base. La jeune fille, du haut de son innocence d'enfant de cinq ans, fut toute fière, allant montrer ses nouvelles apprentissages à la maîtresse du château... qui fut charmée de voir la volonté d'apprentissage de celle-ci. Dès cet instant, elle eut décidé d'entammer un développement intellectuel avancé pour cette jeune fille. Les chiffres, les lettres, lire et écrire, compter, puis elle lui enseigna une base de l'histoire, de l'origine de la famille Báthory dont la maîtresse de la demeure fut tellement fière, allant jusqu'à quelques apprentissages de base sur les soins et l'herboristerie. Peu de temps après, miss Báthory vit la nécessité de donner un nom à cette jeune prodige : Elizabeth. Elle voyait un fort potentiel en cette jeune fille, et elle accepta dès lors de la baptiser du même nom que son ancêtre tant idolâtré.

Jusqu'à ses douze ans, elle apprit la lecture approfondie, elle apprit les langues suivantes: allemand, slovaque, roumain et latin. Elle apprit à une vitesse fulgurante, et elle avait une très bonne mémoire. Elle eut également apprit l'herboristerie et l'alchimie à un niveau plus élevé. Étant passionnée d'histoire, elle chercha les archives sur les familles ancêtres de la maîtresse, elle apprit sur les dogmes de l'époque, et elle se cultiva ainsi.

Báthory décida d'envoyer la jeune prodige pour l'étape la plus cruciale de sa vie: le mariage. Le château si populaire de Transylvanie fut sûrement l'un des lieux les plus propice pour ce genre d'étape, vu la liaison entre Báthory et la Transylvanie, ainsi que la noblesse des habitants de cette demeure. En y mettant les pieds, la facination se lut tellement bien dans le regard passionné de la jeune femme, que le maître des lieux décida de faire connaissance avec celle-ci de façon plus approfondie. Il remarqua bien vite la forte culture de la jeune Elizabeth, ainsi que sa volonté d'apprendre, sa passion pour le développement intellectuel. Elle désira encore s'instruire, ce qui poussa l'homme à accepter sa demande. Il lui ouvrit donc la porte à sa bibliothèque... une bibliothèque bien différente que celle qu'elle eut l'habitude de fréquenter.

Elizabeth sut s'instruire sur un sujet bien différent que ceux dont elle fut habituée de convoiter: le vampirisme. Ce fut quelque chose de bien commun dans ce château, le maître étant le plus vieux noctambule. Les vampires hantèrent les couloirs, et ce fut quelque chose qui facina Elizabeth. Vlad Dracula. C'est le fameux maître qui décida d'enseigner à Elizabeth tout ce qui fut nécessaire d'être apprit sur le sujet. Voyant la forte capacité d'apprentissage et le grand potentiel de Elizabeth, il décida d'attendre pour la marier. Attendre de voir un homme assez digne, qui mériterait une femme aussi instruite.

Elle sortit très rarement du château, si ce n'est que pour aller chercher ses plantes et herbes pour pratiquer son alchimie. Les cheveux blancs et la peau laiteuse de la jeune femme persistèrent, elle fut un cas d'albinisme. Certes la maladie fut déjà officialisée comme telle (mais avec de multiples noms) mais au sein de la basse classe et de l'église, les croyances furent différentes... et les réactions de même, au point où la jeune Elizabeth fut pourchassée à de multiples reprises par les paysans, croyant celle-ci comme une sorcière munie d'un âme possédé par le démon. À cette vue, dès lors, Dracula lui officialisa l'interdiction de sortie, pour sa sécurité.

Elle fut donc enfermée au château à apprendre des choses et lire des livres, et ce, jusqu'à ses dix-huit ans. Pour conserver sa jeunesse éternelle le temps que l'homme parfait arrive, il transforma la jeune femme. Le vampirisme gagna rapidement son corps. Étant avec Dracula lui-même, elle sut s'adapter rapidement à sa transformation, ce dernier étant présent pour l'appuyer et la guider dans ce qu'elle dût faire. Elle conserva sa vie d'apprentissage et d'immortalité pendant une trentaine d'années encore... là où l'homme parfait arriva enfin.

C'était un jeune homme né d'une femme de ménage dans le manoir de Dracula. Qui en était le père? Que Dieu le sait... mais il fut élevé auprès de Dracula dès son jeune âge, il fut adapté à la vie de vampire dès les débuts, et il fut évident qu'il finirait vampire. Seize ans, et il fut promi à Elizabeth. Vergil avait dès lors 18 ans lorsqu'il fut envoyé en guerre. Pendant la guerre, Elizabeth fournit les équipements d'armes, la poudre à canon et les herbes d'alchimie aux troupes, dont une certaine Evelyne Salt... une femme exemplaire qui fit la guerre malgré les stéréotypes de l'époque envers les femmes.

Vergil, vingt-cinq ans, mort au combat... ou presque. Sauvé par Dracula lui-même, il fut transformé en vampire. Il s'en sortit relativement bien, au grand bonheur de sa promise. La jeune femme ainsi que Vergil vécurent leur mariage quelques semaines après la transformation de Vergil. Leur vie fut relativement heureuse pendant un moment, les hauts et les bas comme dans tous les couples... jusqu'à ce que Vergil soit envoyé en guerre, encore une fois. Elizabeth, elle, fut resté enfermée dans le manoir, comme une bonne femme de l'époque. Elle attendit le retour de son époux pendant de longues années, et ce, jusqu'à ce qu'elle apprenne par le biais de Dracula que ce dernier était parti gérer les affaires à Londres.

Toute sa vie, Elizabeth fut enfermée dans le château de Dracula. Toute sa vie, elle vit l'interdiction formelle de sortir, autant pour sa sécurité vu son albinisme, que pour son vampirisme. Sa maladie la fragilisa, et ce, malgré l'âge qu'elle prit. Sa tolérance au soleil était moindre, si ce n'est que presque nulle. Sa soif ne sembla pas s'estomper avec les années, comme l'avait promi Dracula : la soif persista. Elle préféra dès lors rester à l'intérieur, sage, et refusant de sortir. Elle apprit de nombreues choses, continuant encore et encore son apprentissage. Au cours de ces années, elle apprit l'anglais, le russe et le français. Elle apprit d'autres choses sur l'herboristerie, ne cessant de s'instruire sur l'alchimie, perfectionnant ses techniques de pratique... ignorant complètement tout ce qui se tramait à l'extérieur, ignorant complètement que le monde évoluait beaucoup.

C'est le hic, de vivre dans un château éloigné, enfermée, sans pouvoir voir un seul rayon du soleil. Et quand vient le temps de sortir, on en est tout déboussolé.

Vient le temps où Dracula en a marre des conneries de Vergil. Pour lui remettre les idées en place, il eut l'idée géniale d'envoyer Elizabeth à ses côtés. Une lettre importante de la part du comte Dracula devait être transmise, et c'est donc sous l'escorte de trois ancestraux que Elizabeth prit la route du Royaume-Uni. Perdue comme pas possible, elle dut se résigner à observer, puisque les escortes refusèrent formellement de répondre à ses questions. Arrivant enfin devant le manoir Ancestrale, la voilà, perdue, prête à pénétrer dans le seul lieu qui pourrait possiblement lui servir de refuge dans cette grande ville qui a si évoluée, et ce, dans son ignorance.