| #34546 A. Caïn Collins ✝ Punisher Dim 18 Fév - 8:10 Adam CaïnCollins Identification Nom: Collins Prénom: Adam Caïn Surnom: Juste Caïn ou "l'autre enfoiré", aussi Race: Vampire Sexe: 19 cm Âge physique: 23 ans Âge réel: 37 ans Orientation sexuelle: Hétéro, s'faire sucer par un gars c'est pas homo, si ? Pays d'origine: Angleterre Groupe: Sanguinaire Emploi: Assassin Supérieur immédiat: Damian Black / Elizabeth Rosenbach
| | Derrière l'écran Prénom: Julian Surnom: ..."L'autre enfoiré", aussi Âge: 22 Découverte: C'était de partenariat en partenariat Fréquence de connexion: Good Autres personnages: Nope Autres trucs sur vous: Je vous ai manqué ? Commentaires: Vraiment désolé d'être parti comme ça sans rien dire, disons que mes raisons étaient... délicates à expliquer sans mettre un autre membre du forum dans l'embarras. En tous cas à moi, vous m'avez manqué.
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Le physique qui me différencie Caïn n'a pas attendu d'être un vampire pour être charmant à regarder. Son mètre quatre-vingt cinq, sa carrure sportive, sa simplicité et son sourire enfantin plaisaient, aux jeunes filles comme aux plus… vieux. Sa voix ne laissait que rarement indifférent : grave mais charmante, plus aiguë si rieur, plus suave quand sérieux. Devenir vampire lui a apporté une confiance en lui qui le rend désormais... insolemment attirant.
Depuis qu'il est un vampire, il ose porter ce qui lui plaît. Il aime être extravagant autant qu’il aime charmer. Ses habits ont toujours été sombres, du noir, du gris, parfois du rouge et cela n'a pas changé mais il a troqué majeure partie de ses vestes en coton et joggings pour des vêtements plus sophistiqués et de nouveaux accessoires. Les bijoux en argent ont toujours attiré son attention. Il les trouvait élégant. Il eut la lubie d'en faire sur mesure quand il apprit qu’ils éloignaient les lycans.
Depuis, il s'est aussi percé l'arcade, les oreilles et la langue et a commencé à se faire tatouer. Ses cheveux ont aussi changé. Avant, ils les laissaient jouir de leur liberté, ne les coiffait qu’occasionnellement. Aujourd’hui noirs (couleur naturelle : blonde), mi-longs et rasés sur les côtés, la coupe lui donne un nouveau cachet.
Au final, ce qui n'a pas changé, ce sont ses traits. Un visage fin, des sourcils peu fournis... C'est vrai que question pilosité, la nature semble avoir eu la main légère sur lui. Sans mauvais jeu de mots, il était à un poil d’être imberbe. Faits qui ne mettent aucunement sa virilité en question : son nez est grand et droit, sa mâchoire marquée et son regard n'en reste pas moins saisissant. Quand il ne réveille pas son instinct de vampire, ses yeux sont gris, un gris chaud, sablé. Le psychologique qui m'habiteDu temps de son vivant, Caïn (seul nom qu’on connaît de lui à Londres), se faisait appeler Adam, de son nom complet Adam Caïn Collins. Il était un jeune homme apprécié pour des valeurs si différentes que celles que l'on connaît de lui aujourd'hui. Il n'était pas le plus avenant de son groupe, ni le fou – même s’il ne manquait pas de rire aux stupidités de ses amis. A vrai dire, aussi surprenant que cela puisse paraître pour les Londoniens, il était connu pour avoir une certaine maturité. C’est à lui qu’on se confiait, sur lui qu’on comptait. Respectueux, droit, responsable, serviable, généreux, sincère, intelligent et curieux… Un garçon qui ne rechignait devant l’effort, un gars bien, le genre qu’on rencontre peu. Adam ne se contentait pas de bien faire son travail, il aidait les autres à faire le leur avec la même ferveur. « Eux avant moi » ; s’il y a bien une notion qu’il connaît, c’est celle du sacrifice. Adam était le grand frère parfait, l’ami dont on rêve, le gendre idéal sans le devoir à une quelconque excentricité. Non, lui, il avait ce truc, plus subtil, plus rare qu’un fort caractère. Ce côté réservé et sa chrétienté lui conféraient un charme unique. Et son regard, aah son regard. Presque indécent pour un homme de Dieu, sans mentionner ce sourire en coin qu'il esquissait, beau comme un diable au milieu des saints. Le jour, il était ce jeune homme là. Populaire, bon rieur, joueur, sportif et assidu, … et quand venait la nuit, il devenait un triste garçon dépressif, frustré et enragé contre le monde entier. La nature vampirique constituait à la fois sa plus grande détresse et son plus bel espoir. - Derniers mots adressés à Dieu:
« Je déteste le fait d'avoir à « croire » en toi. Je regarde la Terre et le Soleil et je sais qu'un génie les a crée, c’est d’une beauté divine, c’est indéniable. Mais comment pourrais-je garder une foi inébranlable ? Je suis plus proche du précipice que je ne le suis de toi et ça en flingue mes nuits car chaque soir je prie pour des réponses qui ne viennent pas. Pourquoi ne viens-tu pas me parler comme tu l'as fait avec Adam et Eve ? C’est pas faute de m’avoir donné son nom tu vois… mais voir un serpent parlant descendre d'un arbre avec une pomme, ça ne m'est jamais arrivé à moi. Je suis si frustré et en colère. J’ai des envies, de paresse, de gourmandise, de luxure, des désirs égotistes et assez d’orgueil pour croire que je les vaux. Et tout ça, sache-le, c’est de ta faute. Entièrement ta faute. Alors APPARAIS ! MONTRE-TOI ! Fais moi un signe et je te promets de ne plus douter de toi ! Si tu ne le fais pas, je t’en prie fais au moins taire ces voix qui m’accablent.
S'il te plaît, comprends-moi. Tu m'as donné un cerveau et tu t'attends à ce que je n’analyse pas ? Ni ton gros livre, ni les lois ? Si tu n'existes pas, toutes mes prières ne valent rien et qui agit pour mes proches ? Qui agit pour moi ? Qui agit pour tous ces hommes et femmes qui souffrent d’un mal qui ne méritent pas ? Aucun de mes articles de loi ne rend la justice que tu leur dois.
S'il vous plaît, pardonnez-moi. Je suis si fatigué de me battre avec des armes saintes. Les sourires de mes proches ne puisent leurs forces que dans leur courage. Aucun de mes combats n’a jamais porté les fruits du bien. Aucun sacrifice n’en a fait pousser les fleurs. Le soulagement est toujours de courte durée et notre bonheur repose fragilement sur des « ça aurait pu être pire, tu sais ! ». C’est ma vie et je compte bien la vivre car je serai damné si je mets mes proches et moi-même de côté pour une vie après la mort qui n’est pas garantie.
Ne m’en voulez pas. J’ai prié et prié en espérant une réponse de Dieu. J’ai prié à en avoir les genoux en sang et les larmes aux yeux. J’ai tout fait pour mériter sa réponse, à en suer, à en perdre le sommeil et je me suis sacrifié, sans compter … alors dis-moi, que puis-je y faire, si le seul qui ait daigné répondre à mes appels se nommait Lucifer ?
Ne vous inquiétez pas. Je me servirai des armes de Satan qu’au nom de Dieu. Je punirai, récompenserai, je ferai ce que lui ne fait pas, je vous protégerai du Mal et de l’injustice humaine.
Je deviendrai un vampire. Et dans cette action, je sais que vous y verrez mon plus grand pêché. Mais plus tard viendra, j’en suis sûr, le jour où vous réaliserez qu'il s'agissait en fait de mon plus beau sacrifice. Car si je fais erreur et que l’enfer existe, je n’aurais que mes idéaux pour survivre. »
Grâce à des insomnies utilisées à bon escient, il savait que la transformation entraînait, entre autres, des déviances comportementales. Il aurait aimé pouvoir les gérer aussi bien que sa faim ou ses pulsions meurtrières, péniblement, douloureusement mais avec succès. Cependant, contrairement au sang et aux corps humains, les sentiments, les émotions, les perceptions ne sont pas physiques, ce sont des tentations, des ennemis sournois car invisibles. Alors même si la mission qu’il s’est conféré n’a pas changé, parfois, on vient à douter de ce qu’il en est de ses motivations. Punit-il pour corriger, purifier, pour un monde meilleur ? ...Ou punit-il par plaisir ? Une situation difficile pour un – pas tout à fait ex – croyant, humble serviteur du bien. Il y a des jours où il ne semble servir plus que lui-même. Toujours très réfléchi, méticuleux et méfiant, n’attendez pas de lui une faute d’inattention ou une erreur de jugement. Malgré le bordel qu’il foutra chez vous, sachez que son chez-lui est plus minimaliste et propre que celui de n’importe qui. S’il vous paraît nonchalant ou imprudent, un conseil : protégez-vous bien les dents. La surprise et la vitesse sont ses spécialités et il s’entraîne chaque jour pour resserrer l’écart de son rang vampirique avec celui de ses congénères. Il a une sainte horreur des vampires qui prennent leurs atouts pour acquis. Il s’entraîne tous les jours afin d’exploiter au maximum ses capacités, d’où son niveau surprenant pour un inférieur si jeune. Amateur de théâtre depuis tout petit, Adam sait très bien jouer la comédie, entrer dans son personnage ne lui pas été difficile. Il s’inspire énormément d’Ian, son meilleur ami d’antan, une tête brûlée qui n’écoutait que lui. Vivre comme lui lui a ouvert de nouveaux horizons. Il est joueur et charmeur, à la fois nonchalant et sur-excité. Ironiquement, c’est depuis qu’on le considère « mort » qu’il a le sentiment de vivre. Seul le sport et les courses de vitesse lui procuraient cette sensation de son vivant. Il aimera être insolent car derrière le danger se cache, il paraît, les plus beaux moments, ceux qui forgent une personne, ceux qu’on se remémore en souriant … jaune, parfois. Il est connu pour son cran. Par un comportement différent de sa personnalité, Caïn cherche à protéger son passé et donc ses proches – mais pas seulement. Il sait que s’investir dans une relation est la pire menace que son immortalité puisse connaître. Il est le cauchemar des grands pêcheurs mais ses êtres aimés sont le sien car mon dieu, il s’est donné au diable pour eux. Le passé qui m'a construitVie humaine- Spoiler:
Adam est né à Bristol, dans une famille modeste. Vous savez, ce « juste » milieu où vous travaillez trop pour être aidés mais pas assez pour partir en voyage d’été. Ses parents ont toujours été très bosseurs, autant que plein de principes et de bonnes valeurs. La famille, c'est essentiel. La foi aussi. Adam a une grande sœur, Grace, 28 ans et deux petits frères, Caleb 21 et Isaac, 19, tous croyants. Ils n’avaient peut-être pas toujours les dernières consoles sorties mais ils ne manquaient de rien, surtout pas d’espoir, de reconnaissance ou d’humilité.
De ce fait, Adam n'a jamais été un enfant compliqué à gérer ou un mauvais grand-frère, au contraire. Sa plus grande angoisse était de ne pas pouvoir rendre à ses parents la vie qu'ils méritaient ou de voir ses frères et sœurs se ramasser. Alors pour éviter le pire, il travailla dur. Il aurait pu poursuivre ses études dans une école privée et bénéficier d'une bourse mais il ne préférait même pas imaginer la pression qu'il aurait eu s'il s'était raté en dépit de tout l’argent mis de côté pour. Alors il préféra la fac, moins chère, et se donna à fond. Il fut premier de sa promo deux fois dans sa licence de droit et malgré ce qu'on peut croire, il en garde de très bons souvenirs. Les études n'ont jamais été un frein au « bonheur ». Il était plutôt populaire et bien entouré, avait même gardé contact avec ses potes du collège/lycée, sa « team », composé de 6 gars, lui y compris. Tous partageaient une passion commune (autre que le sport) : les courses de voiture, les grandes vitesses. Ils aimaient l’adrénaline et ses croyances ne l’ont jamais empêché de se mettre dans des situations religieusement discutables ou de boire comme un trou quand l’occasion s’y prêtait.
Avec eux, c'était le feu, tout le temps. Il se voyaient presque tous les soirs, au « cabanon », la cabane au fond du jardin de la famille de Ian. Ils parlaient, riaient, jouaient aux jeux vidéo ou à des jeux d'alcool. A la fac, ils ont eu tendance à faire venir plus de gens. Ce n'était plus juste eux mais de nouvelles têtes apparaissaient, parfois elles devenaient fréquentes, parfois non, ça dépendait. Adam présenta Andrew à ses potes ainsi, lors d'une soirée comme une autre et il devint un « membre » plus ou moins fréquent. Parfois ils quittaient la soirée pour se retrouver seul à seul. Andrew changeait des types qu'on voyait défiler. Il avait un tempérament très calme mais étrangement, arrivait à s’attirer les bonnes grâces de tout le monde. Seul Ian semblait ne pas trop l'apprécier, il lui posait souvent des questions, demandant d'où il venait, ce qu'il faisait et comment il avait connu Adam. Quand on lui faisait remarquer à l'abri des regards son attitude peu courtoise, il disait simplement qu'il ne le sentait pas, qu'il était trop calme et que ça lui paraissait louche. Personne ne s'en alerta car Ian était ce genre de gars, une pile électrique au sang chaud qui ne suivait que son instinct. On s’habituait à ses caprices et ses frasques. Pour l'histoire, Adam l'avait connu à la bibliothèque universitaire, dehors, à l'entrée. Il partait tandis qu’Andrew arrivait. Andrew le vit faire tomber son livre et l'interpella pour le lui rendre. Quelques jours plus tard, ils se retrouvèrent de nouveau mais cette fois-ci à l'intérieur, dans le même « rayon » de bouquins et aussi cliché que cela puisse paraître, ils saisirent le même livre au même moment. Après quelques minutes à se dire « Prenez-le », « Non vous prenez-le », « Non vraiment, je vous en prie », « Non vous, allez-y, vraiment » le ridicule de la situation avait fini par les faire rire – puis parler, et c'est ainsi qu'ils s'étaient rapprochés.
Aujourd'hui, leur relation n'est plus ce qu'elle était, ni avec Andrew, ni avec les autres membres du groupe mais avant d'en venir à là, petit point sur la situation.
Lorsqu'il rencontra Andrew, Adam était déjà dans une situation familiale et financière délicate. Son père s'était fait licencié sans raison d'un travail pour qui il s'était toujours investi et ce depuis plus de trente ans. La raison sur le papier était honnête, bien que fausse, « Alejandro Collins n'est plus en mesure d'assurer son travail correctement ». Il avait eu un accident domestique qui lui avait valu un arrêt de travail pour quelques mois et en effet, souffrait toujours de douleurs au dos mais Alejandro n'était pas du genre à se plaindre, ni à abandonner à la moindre difficulté. De plus, il pouvait très bien effectuer son travail chez lui. La réelle raison, celle ridiculement évidente, c'est qu'il se rapprochait de la retraite et qu'au lieu d'augmenter son salaire, ses patrons avaient préféré le virer du tableau. Schéma capitaliste classique. Sa mère devait donc bosser pour deux. Elle était simple hôtesse alors pour se faire, elle dût faire du travail au black à côté, aux dépens même de sa santé. Déjà mince, elle perdue du poids, elle perdue même deux dents au passage – qu'il fallut refaire et donc payer, auquel cas elle n’aurait pu exercer son métier plus longtemps. La peur de se faire prendre pour exercer deux boulots sans l'avoir recensé lui causait beaucoup de stresse, jouant sur son moral. Puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, son petit frère Caleb entra dans sa crise d'adolescence et devint capricieux, ingrat et agressif. Son comportement infecta grandement le moral de ses parents alors sa grande sœur Grace dût prendre les devants pour le calmer alors qu'elle préparait son concours d'infirmière à côté. Sans surprise, elle le rata. Isaac, lui, ne posait pas vraiment de problème mais on lui en posait pas mal. Sans mentionner l'ambiance à la maison, pas propice à une enfance très saine, à l'école on le mettait de côté. Sans trop de raison, il avait juste été pris pour cible – il en faut toujours une. Adam tenta de l'appeler souvent mais il menait ses études dans la ville d'à côté, donc impossible pour lui d'être plus présent que ça, pas comme il l'aurait voulu.
Toutes ces péripéties écrites l'une à la suite de l'autre peuvent accentuer le côté misérable de sa vie mais au fond, il a presque eu la vie de « Monsieur tout le monde ». Le fait est que lorsqu’on le vit, on ne réalise pas toujours la gravité de la situation. Et dans le cas où la lucidité frappe, on a le réflexe de relativiser, on se dit qu'il y a pire. Il y a pire, oui, mais il y a mieux aussi. Et lorsqu'il ne trouvait pas le sommeil, attristé, frustré par tout ce qui se passait autour de lui, ses problèmes, ses angoisses concernant sa famille, ses amis et même concernant tout ce qui ne le touchait pas directement : les inégalités sociales, les guerres, au final l’injustice... il priait. Car dans l’impuissance, c’est ce que l’on fait. On espère que le tout puissant agisse enfin. Qu’il pardonne aux hommes leur nature et les remette sur le droit chemin, qu’il les guide, donne un coup de main. Alors quand dans les années 2015-2020, l'existence de créatures surnaturelles fut révélée, il commença à entrevoir le bout du tunnel. Un halo de lumière s’était immiscé dans l’obscurité …et elle avait des allures de réponse. Divine ou diabolique, ça, c’était une autre question et il doutait fortement pouvoir la trancher de si tôt. Il s’agissait d’un luxe qu’il ne pouvait se permettre, ses jours et ceux des siens étant comptés. 2030 20 (2003) 12 ans - 27 2024 (un an avant qu’il rencontre)
Le livre qu'il avait fait tomber involontairement sous les yeux d'Andrew, devant la bibliothèque universitaire, était un livre sur les vampires. Il avait déjà fait ses recherches sur les lycans, il savait que par transmission de salive, il y avait moyen d'en devenir un – quoi qu'il n'en était pas certain non plus, d'un livre à l'autre, les informations étaient sensiblement différentes. Mais quand bien même cela s'avérait possible, il trouvait leur nature trop contraignante. Le but était de tout pouvoir faire mais de pouvoir le faire sous un contrôle total. Devenir agressif, avoir des black-out, être dépendant de la lune hors de sa volonté lui déplaisait. De plus, incertain du chemin qu’il empruntait, la mort l’effrayait. Quitte à commettre un pêché impardonnable, celui qui lui promettait l’immortalité le rassurait. Pas de mort, pas de jugement dernier. Les contraintes liées aux vampires, il pouvait les gérer. Il se moquait du soleil, il avait toujours préféré la nuit, trouvant étrangement les gens plus sincères et bons. La contrainte liée au sang ne lui faisait pas froid aux yeux. Durant toutes ses insomnies, il avait rêvé plus d'une fois d’en faire couler sur ses mains pour rendre justice. Le monde ne manquait pas de connards à punir, d’âmes à corriger. A vrai dire, la seule chose qui l'inquiétait, c'était la réaction de sa famille mais après y avoir bien pensé, s'il le faisait, c'était aussi, voire surtout pour les protéger. Il avait le sentiment de faire ce qui devait être fait, même si cela comprenait des actions jugées « immorales ». Quand on veut la paix, il faut savoir faire la guerre. Lui savait à quel point elles étaient au contraire des plus morales, et si cela signifiait être rejeté par ceux qu'il aime alors qu'ainsi soit-il. Comme je le disais, Adam a toujours eu le sens du devoir et de la reconnaissance, entre autres. L’humilité l’empêchait de se projeter dans la peau d’un Dieu, mais plutôt dans celle de son serviteur. Des sacrifices, il en avait fait toute sa vie. Celui-ci était grand, mais son ambition l’était plus encore. Sa décision était prise.
Il savait que le soleil et sa famille lui manquerait. Il savait que punir les hommes le torturait en retour, lui qui n’aimait pas faire le mal, mais qui aimait inconditionnellement faire le bien. Mais il savait aussi que devenir un être répondant à des besoins sanglants lui faciliterait la tâche … il ne savait seulement pas à quel point, ni comment sa nouvelle nature le changerait. Transformation- Spoiler:
Il s'agissait d'une soirée comme une autre au cabanon – quoi qu'un peu plus grosse. Andrew était venu accompagné par un ami que le reste du groupe n'avait croisé qu'une ou deux fois auparavant. Tout le monde invitait qui il voulait, il y avait plus d'un inconnu à cette soirée. Ceci étant dit, l'ambiance restait la même, la télé d'un côté, le poker de l'autre, des jeux d'alcool un peu loin... auxquels Ian participait joyeusement. On lui avait dit d'y aller mollo, il était un mauvais buveur et additionné à un mauvais perdant, le cocktail était explosif. Et ce qui devait arriver, arriva. Il sortit de ses gonds et lança une bagarre. Jusque là rien d'anormal, ça arrivait, pas tous les soirs mais presque une fois par mois, ils appelaient ça en rigolant « le quota ». Cependant, cette fois-là, la bagarre dégénéra anormalement. Ian perdit contre l'ami d'Andrew, Nikolas, qu'il n'appréciait pas non plus. Pourtant celui-ci s'avérait être beaucoup moins calme, qui sait ce qui lui avait déplu ? Son instinct sans nul doute. Car Ian, sous la surprise générale, se transforma en demi-loup, prenant tout le monde de court. Il n'avait jamais dit être un lycan même si aujourd'hui, on se demande comment ne pas l'avoir deviné plus tôt. Dans un élan rage, il attaqua les invités et particulièrement les vampires présents, Andrew et Nikolas. Sur son passage, il blessa gravement l'un de ses amis, Zachary. Dans le feu de l'action, Andrew et Nikolas escortèrent Adam et ses trois autres amis proches en dehors du cabanon. Andrew força Adam à prendre la voiture et à partir, qu'ils iraient les chercher dès qu'ils auraient fini de mettre les autres à l'abri.
Ils montèrent donc tous en voiture, dans la panique la plus complète. Adam n'était pas sûr de pouvoir conduire, les mains tremblants sur le volant. Tout se mélangeait dans sa tête mais la réelle raison de ses tremblements n'était ni la surprise ni la peur mais l'excitation. Dans l'élan, personne n'attacha sa ceinture, tous trop sonnés par ce qui venait de se produire. C'est alors que l'idée lui vint. Ses amis lui parlaient, se demandant comment ils avaient pu passer à côté de la nature d'Ian, d'Andrew et de Nikolas, s'inquiétant pour l'état de Zachary mais il ne répondait pas. Il était dans sa bulle, il pensait. Pensait fort, pensait vite, le moteur grondait. Et en un battement cil, ils se retrouvèrent la tête à l'envers. L'accident n'avait ni queue ni tête. La route était droite, il n'y avait pas d'obstacle mais le véhicule avait foncé tout droit dans un arbre et à grande vitesse. Tout devint flou. Les images, la voiture en feu, les bruits, les gémissements de ses amis. Quand il clignait des yeux, il n'était pas sûr de pouvoir voir le jour à nouveau. Mais il réussit à s'extirper non sans mal de la voiture. Allongé au sol, il regarda ses amis, encore coincés à l'intérieur. Il tenta de relever son buste pour leur ouvrir la portière mais il manquait bien trop de force, il était carrément sonné et la blessure à son abdomen lui faisait atrocement mal. La peur de mourir comme ça lui monta aux yeux. Il n'y voyait presque plus, ses yeux embrumés par les larmes. Ce n'était pas comme ça que cela devait se passer, il ne pouvait pas juste mourir comme ça, ni lui ni ses amis... Il cligna des yeux encore une fois, faisant glisser ses larmes sur son visage suant. Et quand il releva les paupières, Andrew se tenait là, juste devant lui, le regard effaré. C'était la première fois qu'il le voyait si expressif, si inquiet. Puis il entendit la voix de Nikolas derrière, comme si elle était sous l'eau.
« Décide-toi » lui disait-il d'un ton autoritaire qui ne lui ressemblait pas.
« Andrew, DÉCIDE-TOI. Si tu ne fais rien ils vont mourir ! »
Son livre l'avait prévenu, la transformation était douloureuse. Mais quel euphémisme. Le mot douleur n'était pas assez fort, aucun mot ne l'était pour désigner une telle souffrance. Peut-être étaient-ce les blessures liées à l'accident qui la rendirent si insoutenable, il avait l'impression de goûter à l'enfer. Ça dura des heures et ses cris étaient si graves que les bêtes de la forêt fuirent le bord de route. Ni Andrew ni Nikolas ne savait s'ils allaient s'en sortir, ni même s'ils avaient fait le bon choix. Ils étaient des vampires nobles, des ancestraux, ils auraient dû laisser la nature décider de leur sort. Transformer un humain en vampire, ça ne pouvait pas se faire sur un coup de tête. Mais malgré leur âge respectif, ils n'avaient pas perdu leur humanité. Au contraire, lorsque l'on est un vampire noble, on ne la perd jamais vraiment. Nouvelle nature- Spoiler:
Il se réveilla dans un lit d’hôpital. La douleur lancinante s'était dissipée mais son ventre criait famine. Il regarda à sa droite, cherchant ses repères ou une part de gâteau mais la chambre était sombre, les rideaux étaient tirés et les vitres teintées. Il dût forcer sur sa vue pour apercevoir le lit à côté mais ce dernier s'avéra vide. Il avait espéré y voir un visage familier. Puis il entendit un bruit aigu à sa gauche. Une chaise qu'on venait de bouger. Il tourna son visage et aperçut alors la silhouette d'Andrew. Aussitôt, il soupira du nez, exprimant son soulagement. Ce dernier se rapprocha, arborant un visage sans expression. C'était typique de lui mais dans cette situation particulière, il aurait aimé un signe, quelque chose, l'éclaircissant sur l'état de la situation. Ses souvenirs étaient encore flous mais il se souvenait de la soirée, de l'accident et la première question qui lui passa par l'esprit était : est-ce que je suis un vampire ? Il avala sa salive, faisant le lien avec la faim qui le rongeait de l'intérieur et cette même question. Un très léger sourire anima son visage mais il fut très vite remplacé par une expression d'inquiétude.
« Comment vont-les autres ? » lui demanda-t-il.
Au lieu de lui répondre, Andrew sortit une poche de sang du tiroir pour la verser dans un verre. L'odeur du sang réveilla complètement la tête encore embrumée d'Adam. Tout son corps se contracta pour résister à son instinct qui lui hurlait de sauter dessus. Il ne voulait pas paraître sauvage devant Andrew. Il ne voulait pas paraître suspect non plus et le silence du noble vampire l'intimidait énormément plus que d'ordinaire. Il se contrôla avec prouesse mais il ne put empêcher sa main de trembler d'exaltation lorsqu'elle se rapprocha du verre. Il le but sans poser de question, d'une traite, et expira bruyamment quand il en eut fini. C'était incroyable. Il se sentait tellement mieux maintenant, ça avait été instantané. Mais il avait encore soif. Évidemment qu'il avait soif. Il rendit timidement le verre à Andrew, qui le questionna :
« Tu en as assez ? »
Adam hocha la tête négativement. Pourquoi il avait posé une question dont il connaissait la réponse ? Andrew lui resservit un verre, puis un autre, et un autre encore et plus il en buvait, plus son corps se détendait.
« Ça va mieux ? »
« Oui, » lui répondit-il avec un sourire léger, « Merc- »
Outch. Il ne le vit pas venir. Le choc fut aussi rapide que lorsque la voiture percuta le tronc d'arbre. Adam sentit sa mâchoire se détacher et il recracha aussitôt sa dernière gorgée de sang. Andrew n'y était pas allé de main morte, et pour un vampire âgé de plus de 200 ans, « ne pas y aller de main morte » faisait ironiquement mal.
L'action en elle-même suffit à rendre la situation malaisante mais le silence qui suivit la rendit tendue. Il se doutait de pourquoi Andrew l'avait frappé mais il ne voulait pas aborder le sujet. Manque de bol, ça n'était pas de l'avis d'Andrew.
« Depuis quand le sais-tu ? »
Une main sur la joue, Adam détourna le regard. Il avait compris qu'Andrew avait deviné et il savait aussi ce qu'il allait lui dire s'il le lui confirmait. Il soupira, cette conversation n'avait aucun intérêt. Il allait tout avouer et se faire sermonner, et puis ? Qu'est ce que cela allait apporter ? Ce n'est pas comme s'ils pouvaient revenir dans le passé ou même comme s’il comptait éprouver des regrets. Souhaitant en finir au plus vite, il répondit honnêtement. De toute façon, il n’était pas du genre à mentir.
« Comme on s'est rencontré à l'extérieur, je t'ai longtemps cru humain puis mes recherches sur les vampires se sont approfondies et j'ai commencé à avoir des doutes, peut-être quelques semaines voire des mois après notre rencontre, j'en sais trop rien. J'ai pas écrit la date sur mon calendrier des dieux du stade, désolé. »
Ses propos étaient amers et son ton irrité mais il se contrôlait tant bien que mal pour ne pas paraître désobligeant. Malgré ses efforts, Andrew fut surpris, pas tant par sa façon de penser mais par la manière dont il s'adressait à lui. Il n'avait jamais été insolent avec lui. N'éprouvait-il aucun regret ?
« Tu m'as manipulé et mis tes amis en danger, et tu me présentes des excuses sarcastiques ? »
A ça, Adam ne sut trop quoi répondre. Il ne savait toujours pas comment allait ses amis. Mais à vrai dire, même s'ils se portaient mal, il n'était pas sûr d'être pris par les regrets. Il les aimait, là n'était pas la question, mais cette sensation qu’il ressentait…
« Comment vont-ils ? » redemanda-t-il alors après un silence. Andrew hésita à répondre, freiné par les sentiments d'amertume et de colère qu'il ressentait mais finit par se lancer.
« Alex et Jacob vont bien. Bonne nouvelle pour toi, ils ont bien été transformés, mauvaise nouvelle, ils ne veulent plus avoir affaire avec toi. Nikolas s'occupent d'eux.
- ...Et les autres ?
- Zachary est dans le coma, on ne sait pas s'il se réveillera un jour. Et on a toujours pas de nouvelles de Ian.
Adam passa sa langue sur ses lèvres et les mordit.
« Tu n'as pas parlé de Jaden.
- Car on t'en parlera bien assez tôt. Son enterrement est prévu la semaine prochaine. Je te laisse expliquer à sa famille comment tu as fait pour dévier de la route sans raison, je suis sûr qu'ils seront très intéressés.
- Je pensais que...
- Tu pensais quoi ? Dis-moi, est-ce que tu pensais au moins ? Car Jaden souffrait d'asthme, il est pratiquement mort sur le coup.
- JE PENSAIS QUE TON SANG LES AURAIT GUÉRI. C'est ça que tu veux m'entendre dire ? Et bien soit, c'est dit : Pour une fois dans ma vie, OUI, j'ai été égoïste, je l'admets ; Shame on me ! Je voulais que tu nous transformes tous, qu'on soit immortel et qu'on sorte de nos vies de merde et ouais, j'savais qu'ils seraient pas forcément d'accord au début mais ils finiront par se rendre compte que j'ai pris pas la bonne décision. Est-ce que je suis triste ? Que Jaden soit mort, OUI, évidemment ! Mais est-ce que je regrette … ? poursuivit-t-il en soupirant, comme si la réponse était évidente. C'est simple, si je pouvais revenir en arrière, je referais exactement la même chose. Car sois honnête, tu ne nous aurais jamais transformé si la situation ne t'avait pas poussé à le faire. »
Pour le moins que l'on puisse dire, c'est que la réponse d'Adam le prit de court. Mais le plus déstabilisant pour Andrew, c'était que malgré la folie de ses propos, il les comprenait. Il comprenait parfaitement les motivations d'Adam, ce qui l'avait emmené à en arriver là. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de lui reprocher d'avoir cédé. Il avait vu en Adam un humain extrêmement fort et il découvrait tout juste qu'il avait lui aussi ses limites, qu'en se battant contre la vie, elle l'avait rendu fort mais surtout dangereux. Car c'est ce que deviennent les personnes qui savent se relever toutes seules après une chute. Dès qu'elles savent qu'elles peuvent survivre, et qu'elles n'ont plus d'espoir, elles deviennent dangereuses.
« Écoute moi Adam, être un vampire n'est pas aussi simple que ce que tu crois. Les livres peuvent t'apprendre à gérer ta transformation, à t'adapter mais il n'y a pas de livre de codes surnaturels. Et tu vas vite apprendre que si tu transgresses ces codes, ton immortalité sera plus courte qu'une vie humaine. Ta vie humaine ne t'a peut-être pas laissé de cadeaux, j'en conviens, la vie est injuste, mais ta vie en tant que vampire ne t'en fera pas non plus. Tu n'es pas libre. La loi du plus fort est une constante. Et comment as-tu prévu d'annoncer ça à ta famille, hein ? Tu penses vraiment qu'eux aussi ils finiront par comprendre ? Qu’en es-t-il de tes croyances en Dieu ? N’as-tu pas peur des répercussions ? ...Pourquoi ne m’as-tu pas parlé si tu te sentais si désemparé, j’aurais pu… »
- QUOI ? Tu aurais pu quoi, HEIN ? »
Sa voix craqua. Évidemment qu’il avait peur et plus évident encore, il était en colère. Andrew s’arrêta là. Il soupira et se dirigea vers la sortie.
« On parlera de tout ça plus tard. Je vais te chercher une nouvelle poche de sang, tiens-toi tranquille. »
Une fois parti, Adam se retrouva seul avec lui-même. Il ne lui fallut pas longtemps pour que son imagination fasse le travail : il savait comment cette cohabitation allait se passer. Andrew allait s'occuper de lui, il allait l'aider à se nourrir, à être un « bon vampire ». Et c'est exactement ce qu'il ne voulait pas. Il ne voulait pas être un « bon » vampire. Il ne voulait plus aucune règle, plus aucune loi, il en était devenu un pour faire respecter les siennes. Il se sortit alors du lit, difficilement, le mouvement réveillant sa douleur au ventre. Il est vrai qu'être un vampire sangsue n'était pas pourvu d'une régénération idéale. Une fois debout, il traîna les pieds jusqu'aux fenêtres. Il ne savait pas vraiment où est-ce qu'il était. Est-ce qu'il s'agissait d'un hôpital banal avec une aile spéciale vampires ou est-ce qu'il s'agissait d'un hôpital pour vampires exclusivement ? Est-ce qu'il était toujours à Bristol au moins ? Et plus important, est-ce qu'il faisait vraiment nuit ou ses fenêtres teintées protégées la pièce des UV ? Il n'eut qu'une réponse sur trois et elle lui valut une belle brûlure au bras. Mais Adam avait le caractère de son père, il n'était pas du genre à se plaindre ou à abandonner à la moindre difficulté. Il appuya sur le bouton d'urgence, faisant venir une infirmière aussitôt. Et le temps qu'elle arrive, il récupéra ses affaires. Ce fut son premier coup de vampire sanguinaire. Probablement que s'il y avait eu un livre des records pour vampires, il aurait été premier dans la catégorie « plus vite que la lumière ». Il était vampire depuis à peine quelques minutes et le voilà qu'il menaçait déjà quelqu'un de mort.
Lorsque Andrew revint dans la salle et vit l'infirmière prisonnière des crocs d'Adam, il se figea sur place. Il ne s'était pas attendu à ça. D'une voix grave, il tenta de calmer.
« Adam. Relâche-la, tu n'as pas besoin de faire ça. »
Le fait est que Adam était déjà calme. A vrai dire il était tout à fait sous contrôle, il n'était pas en train de faire une crise de panique ou quoi que ce soit de ce genre. D'un mouvement de la tête, il l'incita à poser la poche de sang sur la commode.
« Un geste de travers et je l'égorge. » le prévins-t-il, plus sérieux que jamais.
Andrew s'exécuta et se recula ensuite pour regagner sa place, stupéfait par l’imprévisibilité de son ami qu’il pensait connaître par cœur.
« Toi, fit-il à l'infirmière. Mets moi ça dans la poche. Si tu te rates ou tentes quoooi que ce soit, c'est toi que je boirai, tu m'as bien compris mon ange ?
- Oui... »
Lentement, prudemment, elle fit ce qu'il lui demandait de faire. Et plus ses mains tremblait, plus Adam resserrait son emprise sur elle.
« Adam, ça pourrait être ta sœur. Relâche-la. - Ma sœur ? Ma sœur n'est pas infirmière, elle a raté son concours d'entrée, remember ? Parce qu'elle devait remplacer mes parents qui trimaient pour quelques pièces, je suis sûr de te l'avoir raconté pourtant. »
L'ambiance était extrêmement tendue.
« Tu vas me faire sortir d'ici.
- Ne sois pas idiot. Tu es un jeune vampire, le soleil te tuera aussitôt.
- Sssss. »
Mécontent de la réponse, Adam aspira bruyamment. Plus il perdait patience, plus il entendait le cœur de l'infirmière s'emballer. Elle avait peur, et à raison. Il était déterminé à avoir ce qu'il voulait qu'importe le prix. Une vie humaine ? Qu'est ce que c'était en échange de sa liberté ?
« Comment on se dirige vers les sous-sols ? » demanda-t-il à sa prisonnière qui d'une voix tremblante, lui indiqua le chemin.
« Calme-toi, respire profondément. J'ai besoin de savoir si tu mens et ton cœur bat beaucoup trop vite, ça fausse ma réponse. »
Il commença à respirer fort pour lui montrer l'exemple. Il inspirait, elle inspirait, il expirait, elle expirait. Une fois qu'elle fut un peu plus calme, il reposa la question. Et sa réponse changea, indiquant que la première fois, elle avait menti. Andrew qui était tout à fait en mesure d'entendre son cœur lui aussi se contracta aussitôt. Il savait à quel point Adam avait horreur des menteurs et des traîtres et dans son état actuel, il craignait le pire. Particulièrement lorsqu'il le vit sourire. Adam a l'un de ces sourires qui peut émouvoir le plus triste des hommes mais à cet instant précis, il aurait effrayé le plus sûr de lui.
« Bien. Je te remercie pour ton honnêteté. »
Relevant les yeux vers Andrew, il perdit son sourire. Il n'avait d'autre choix que de gravement la blesser. Non pas par principe mais parce que s'il ne le faisait pas, il aurait perdu sa crédibilité et Andrew aurait éventuellement tenté de le rattraper. Et s'agissant de risques qu'il pouvait éviter... Il n'hésita pas le moins du monde. Il n'avait pas fait tout ça pour rien.
Andrew eut compris ce qui allait se passer une seconde plus tôt mais il était déjà trop tard. Adam avait enfoncé le morceau du lit qu'il tenait dans sa main droite en plein milieu du ventre de la jeune infirmière. Il la jeta ensuite comme une malpropre dans le coin de la pièce et alors qu'Andrew se précipita pour lui venir en aide, tel un bon vampire samaritain, lui sortit de là, ayant libéré le champ de tout obstacle Adaptation- Spoiler:
Après sa fuite, Adam dut errer deux semaines dans les sous-sols de la ville. Il n'avait pas d'autre option que de camper là, la régénération des jeunes vampires étant plus longue, il avait besoin de temps pour guérir de ses fractures. Puis, dans les sous-sols, il était moins enclin aux massacres. L'odeur pestilentielle des égouts faisait barrière au doux parfum du sang humain qui se déplaçait tels des réservoirs vivants au-dessus de sa tête. Les informations qu'il avait recueilli pendant des années sur les créatures surnaturelles lui furent d'une grande aide. Il connaissait ses faiblesses, ses points forts, savait comment éviter le pire. Il se nourrissait la nuit, ouvrant une plaque d'égout d'où il happait le pied de ses proies. Évidemment, il aurait préféré que les choses se passent autrement et en fait, il aurait pu faire en sorte que ça se passe autrement mais cela demandait des efforts dont il préférait se passer. Lorsqu'il fut guérit, il commença à sortir. La nuit, cela va sans dire. Ce fut peut-être les semaines les plus jouissives de toute sa vie. Pourtant, il ne faisait rien de très spécial. Le commun des vampires. Il courait, sautait sur les toits, hurlait à en perdre la voix. Il en était sûr maintenant, malgré le sentiment de solitude qui l’étreignait parfois, il ne regretterait jamais son choix.
La première chose qu'il fut, pour commencer les choses sérieuses fut de rendre visite à l'ex-patron de son père. Il lui apporta le doigt de sa femme, celui qui portait sa bague de mariage. Et il le menaça de découper un doigt de plus chaque jour jusqu'à temps qu'il fasse un chèque digne de ce nom à l'ordre de son père. Il le fit aussitôt, mais cela ne garantissait pas qu'à l'avenir, il ne tenterait pas de récupérer son argent. Alors il fut forcé de mettre toutes les informations de son entreprise sur un disque dur et de gentiment le passer à Adam qui eut la décence de le prévenir que s'il entendait un seul mot suspect, indiquant qu'il aurait porté plainte ou menacer sa famille, alors il se chargerait de détruire sa chère et belle société. L'argent emmène l'argent, c'était une garantie des plus solides. Aussi, il lui fit écrire un mot d'excuse semblant des plus sincères. Quand il en eut fini avec lui, il posta ce mot et ce chèque dans la boite aux lettres de sa famille. S’il l'avait emmené lui-même, sa famille aurait compris et refusé de l'encaisser. C'est une famille plein de principes, comme je disais. Mais il ne cacha pas sa nature bien longtemps. Il était comme ça, honnête, en dépit des risques. Et comme on peut l'imaginer, sa famille ne prit pas la nouvelle avec grand sourire. Pas de fête, pas de gâteau. Son père très religieux fut déchiré par la nouvelle et refusa de le revoir. Sa mère, elle, fut évidemment triste et effrayée mais l'amour qu'elle porte à ses enfants étant inconditionnel, elle ne le rejeta pas. Sa grande sœur non plus, elle ne le rejeta pas, pas pour sa nature du moins. Mais elle appris certains de ses faits et gestes et lui expliqua qu'elle n'y adhérait pas du tout. Elle ne voulait pas qu'il s'approche de son mari et de ses filles, elle ne voulait pas avoir à leur expliquer que leur oncle et parrain était devenu un monstre. Ses jeunes frères quant à eux, lui reprochèrent d'avoir « détruit » la famille. Mais contrairement à ce que l'on peut s'imaginer, leurs réactions n'infecta pas Adam énormément. A vrai dire, tout se passait pas comme il l'avait prévu. Et il était persuadé qu'à un moment donné, ils finiraient par se rendre compte qu'il avait agi dans l’intérêt de tous, sa famille comme ses amis. Il fit une « bonne » action pour chacun d’eux. Londres, Rebelles, Lycans et Brigade de l'ombre- Spoiler:
Il arriva à Londres quelques mois plus tard. Bristol avait été un terrain d’entraînement pour tester les capacités et limites de sa nouvelle nature. Il n'avait jamais prévu d'y rester, c'était une ville qui manquait de divertissement et d'après ce qu'il avait cru comprendre, Londres était le terrain de jeu idéal pour les vampires. Là-bas, il trouverait un nouveau chez-lui ou mieux, la ville entière serait son nouveau chez-lui.
Les trois premières années furent jouissives mais dangereuses. L'un va rarement sans l'autre il faut dire. Caïn, car il se présenta toujours sous son second nom, vécut de vol, de marché noir et de sang frais. Il fit une sorte de marché avec les Rebelles. Il leur apportait des corps humains qu'ils pouvaient vider afin de revendre le sang et en échange, il se faisait grassement payé et ce, sans avoir de quelconque lien officiel avec eux. Pas de papier, pas de tatouage débile, c'était le deal. Caïn ne faisant partie d'aucun clan, il ne représentait pas un danger. De plus il avait été très clair avec eux, il ne voulait rien savoir de leurs affaires. Il leur emmenait un corps à tel endroit telle heure et c'était tout. Ainsi, cela garantissait une sécurité mutuelle car pas de confiance = pas de trahison.
Puis ce qui devait arriver arriva, le clan Mac Hawks lui tomba dessus. Il fut poursuivi, chasser, et il n'eut d'autre choix que de s'armer contre eux. Changement de deal avec les Rebelles, il demanda à être payé en armes anti-lycans. Il fut aussi retaper ses bijoux en argent. Pour vous il peut s'agir de simples accessoires mais pour les lycans, c'est une autre histoire. Son poing les brûlerait, sa boucle de ceinture les tuerait.
Et un jour, alors qu'il se battait contre l'un d'eux, ils furent prient d'assaut par la Brigade de l'ombre. Plot-twist inattendu, le Mac Hawks et le Vampire malfaiteur durent s'allier. Dans la peur, la loyauté est en effet très fragile. Quoique le Mac Hawks hésita avant d'agir. Il hésita si longtemps qu'Adam dût lui sauver la vie, se mangeant une flèche en argent à sa place. L'action surpris tout le monde, le Mac Hawks y compris et ils profitèrent du flottement pour plier bagages illico. Évidemment, le lycan fier ne le remercia pas. Il se contenta de le regarder avec incompréhension et dédain lorsqu'ils furent à l'abri. La vérité c'était que Caïn s'était pris d'affection pour le louveteau. Il puait le chien mouillé mais les mois qu'il avait passé à se battre contre lui avait fini par créer une relation sympathique. Adrénaline ou affection, on ne sait pas trop ce qui avait fait parler son cœur. Seulement certain qu’il ne s’agissait nullement d’empathie. Si la demi bête mourrait, qui viendrait le distraire ? Il trouvait leur race ingrate mais il ne comprenait pas l’acharnement éternel des vampires à leurs égards. Il était un adversaire idéal pour s’entraîner.
« Pour un sanguinaire, tu fais pâle figure.
- Pâle figure, vraiment ? Le regarda-t-il, l'expression amusée. Tu dis ça à un vampire ? On me l'avait jamais faite celle-là.
Blasé, le lycan leva les yeux aux ciel et tourna les talons.
- Je te laisse la vie sauve pour cette fois, parce que tu as sauvé la mienne. Mais ne te fais pas d’illusion, demain, je retournerai à ta poursuite et te tuerai.
- Que de reconnaissance, je suis touché. » répondit Caïn avec une légèreté insolente.
Puis alors que le lycan pliait bagage, Il s'arrêta sur un mot de son discours. Ce n’était pas la première fois qu’il l’entendait.
« Attends ! Qu'est ce que tu te sous-entendais par sanguinaire ? ...Hé, je te parle ! HO LE CLEPS ! insista-t-il, en vain. Écoute, si tu ne te retournes pas, je vais devoir siffler dans mon ...sifflet, et si je siffle dans mon sifflet, la Brigade d'emmerdeurs va se ramener, armée de flèches en argent et quelque chose me dit qu'on aimerait tous les deux éviter cette situation alors pourquoi ne te retournerais-tu p-... oké oké. »
Étranglé par la main du Mac Hawks mécontent, Caïn fut contraint au silence. Il était dans une position quelque peu inconfortable mais au moins, il avait réussi à avoir son attention.
« C'est quoi ton problème ? interrogea le loup, les crocs serrés.
- Peut-être que siii... tu me laissais.. respirer, j'pou..rrais.. ? »
Inspiration profonde. Le Mac Hawks le libéra de son emprise.
« Thanks. Va falloir apprendre à gérer tes crises de colère mon grand, c'pas encore ça, , se plaint-il en caressant son cou.
- Viens en, au but, s'impatienta son interlocuteur.
- Olaaa… Quelle impatience. Les préliminaires c’pas ton truc hein ? Face au silence, il poursuivit. Je veux juste savoir ce que tu sais sur les sanguinaires ?
Le lycan arqua un sourcil, interloqué.
- C’est bien... un groupe hein ? Ou c’est juste un surnom pour les vampires comme ça ?
- Je sais ce que tout le monde sait.
Caïn agita son visage, l'air de dire « mais encore ? ». D'ailleurs, pour être sûr que son expression soit comprise, il le demanda clairement.
- Mais encore ?
- Attends. Tu es vampire libre ?
- ...Si par libre tu entends poursuivi par ta famille de chiens enragés et par la Brigade d'emmerdeurs, ... je suppose ? Drôle de liberté par contre.
L'incompréhension lisible sur le visage du lycan attisa la curiosité de Caïn. Il n'avait jamais entendu parler des sanguinaires auparavant. Et quelque chose lui disait que cette nouvelle information lui changerait la vie.
- Tu vis dans une grotte ? s’énerva le lycan. Tu n'as jamais entendu parler d'eux mais tu connais l'existence des clans de lycans. Qui a été ton vampire formateur ?
- Est-ce que je t'ai demandé d'être mon conseiller vampirique ?
Le lycan soupira de colère. Il n’en avait eu aucun.
- Tout ce que tu as à savoir d'eux c'est que moins tu en sais sur eux, mieux tu te portes. Mais bonne nouvelle, si tu ne fais pas partie de leur clan, il n’y a aucune raison que je te poursuive. - …... Quoi, attends, tu vas partir comme ça ? Tu balances ta phrase à la James Bond et tu te barres ? Au cas où tu l'aurais pas remarqué, j'ai pris une flèche pour toi, lui fit-il en désignant sa blessure, qui commençait déjà à guérir.
- Je ne peux rien te dire de plus. Si tu veux siffler, siffle. Moi j'aurais le temps de partir avant qu'ils n'arrivent mais je doute que ce soit ton cas.
- Ha, d'accord, très bien, on la joue solo, lui répondit-il. Et pendant qu'il s'éloignait, lui continuait de se plaindre ouvertement : T'parles de reconnaissance... Putain comment vous vous la pétez trop les lycans c'est chaud ! Téma la sortie magistrale pour finalement que dalle ! »
Il finit par retirer l'embout en argent qui était resté dans sa plaie et se redressa. Il n'avait peut-être pas eu les réponses qu'il attendait mais au moins il savait quelles questions poser. Le Clan- Spoiler:
Il entra dans le clan quelques mois seulement avant sa dissolution. Aucun mérite ne lui est dû, il ne trouva pas le clan, mais le clan le trouva. Alors qu'il menaçait un vampire pour recueillir des informations, deux vampires sanguinaires apparurent derrière lui, lui demandant pourquoi il en avait après les leurs. Au début, il y eut un gros quiproquo sur ses intentions, un quiproquo mortel en l’occurence. On pensait qu'il cherchait à espionner le clan. L'entrevue dégénéra vite en bagarre et il dût très vite trouver un moyen de faire entendre sa version des faits. Il manqua de peu de se faire tuer, ce n'était qu'une histoire de secondes. Il leur avoua vouloir faire partie du clan et suspicieux, ils lui demandèrent de le prouver.
« Martin Hospins, Andrea Nikolson, John Miller,..
- A quoi tu joues là ?
- Je liste les personnes dont je vous ai déjà débarrassé. Martin Bennet, Ruby Sheppe, très jolie d'ailleurs, un gâchis si vous voulez mon avis... »
Les sanguinaires se regardèrent, ces noms ne leur étaient pas inconnus. Il s'agissait de membres de la brigade de l'ombre et de lycans ennemis.
- Pourquoi vouloir faire partie des sanguinaires ?
- Si j'dis l'ennui, ça passe mal hein ?
C'est qu'il ne s'était pas fait beaucoup d'amis depuis sa transformation. Il s'éclatait mais parfois il manquait de quelqu'un avec qui vivre tout ça. Puis, il n'y avait pas que ça. Clairement, il n’y avait pas que ça.
- La protection aussi, j'vais pas vous mentir. Vos ennemis veulent autant ma peau que la votre, si vous y pensez bien, c'est comme si j'étais déjà dans le groupe au final, non ? Dit-il en faisant un sourire débile. Voilà le tableau. Seul j'ai aucune chance. J'ai besoin de vous. Et vous, vous avez besoin de quelqu'un comme moi. C'juste que vous le savez pas encore.
- Quel âge tu as ?
- 36 ans.
- ...Je parle de ton âge réel.
- C'est quoi cette hésitation ? J'ai physiquement l'air d'avoir 36 ans ?
Les sanguinaires échangèrent encore un regard.
- C'est une blague ?
- Nope.
- T’es un bambin.
- Quoi ? Depuis quand il y a une limite d'âge ? Je suis majeur. Toutes mes dents. Consentant. Qu'est ce qu'il vous faut de plus ? Puis poète aussi parce que si tu remarques, j'ai fait une rime juste à l’instant. Il termina sa tirade en haussant fièrement ses épaules. J'ai déjà éliminé quoi ? Trois, quatre... cinq de vos ennemis ? Si vous voulez mon avis, le seul nombre qui devrait compter, c'est celui-ci.
Force est de reconnaître qu'il s'en sortit plutôt bien : il garda la vie sauve. Les deux sanguinaires décidèrent de l'emmener à Damian et ils lui racontèrent tout ce qui s'était passé, dans le moindre détail. Ce dernier jugea à priori bon de le laisser rejoindre le clan. Un petit malin ambitieux aux crocs acérés, pourquoi pas. Et en tant que nouveau membre du clan, il lui fit l'honneur d'être puni en tant que tel. A nouveau, il reçut un pieu, dans la jambe cette fois. A l'endroit même où il avait blessé le sanguinaire pour se faire entendre. Il apprenait ici la première règle du clan. Le clan est ta famille. Le chef en est le père et ses membres en sont tes frères. Chacun doit protection et respect à l'autre. Une règle qu'il avait enfreint en attaquant l'un des sanguinaires. Effectivement, il n'avait pas eu vraiment d'autres alternatives mais il s'agissait sûrement pour Damian d'un moyen de faire comprendre à sa nouvelle recrue dans quoi il s'était fourré exactement. Il lui informa lui-même des autres règles et l'embaucha en tant qu'assassin. Tuer n’était pas son truc. Il préférait punir, corriger. Mais il apprenait qu’être vampire ne le dispensait pas de contraintes. Il exerçait son « travail » sans plaisir particulier. Parfois, il ne l’exerçait même pas tout à fait…
Lorsque le manoir fut attaqué par les Crocs Noirs, Caïn était dans une situation délicate. Fermement plaqué contre un mur par le vampire qu'il avait attaqué il y a quelques mois de ça. Celui-ci semblait ne pas s’être remis de son humiliation et prenait Caïn en traître à chaque fois qu'il en avait l’occasion. Il n'aimait pas son insolence, et le fait que Damian lui accorde plus d'attention qu'il n'en méritait selon lui. Bien sûr, ça n'allait jamais plus loin que des menaces et des coups, auxquels Caïn répondait sans peur. Quand il entendit ce qui se passait un étage plus bas, il saisit l’occasion. Quand l'ancien relâcha son étreinte pour se concentrer sur ce qui se passait au rez-de-chaussée, Caïn se tira, éclatant une chaise du salon pour en enfoncer le pied dans son cœur. Il n'était pas du genre à tuer les gens par derrière, mais lui c'était différent, depuis qu'il faisait partie du clan, il n'avait cessé de s'en prendre à lui en traître. Pas le temps pour plus de cérémonie, Caïn retira le pieu et jeta le corps dans les escaliers enflammés avant de s'enfuir du manoir. Compte tenu des circonstances, personne ne l'accuserait. On mettrait son meurtre sur le dos des Crocs Noirs. Il faut dire ce qui est, il n'a jamais été très loyal envers le clan. Disons qu’Adam, le vrai, est loyal, Caïn ne l’est qu'envers lui-même.
Dans l'incendie, il perdit quand même quelques compatriotes. Leur disparition le rendit aigris. Avec la disparition de Damian, il ne voyait plus aucune utilité de rester dans le clan. Il le quitta alors sans hésitation. Les retrouvailles avec Damian quelques mois plus tard furent alors pour le moins… corsées. Il lui fit payer sa trahison et corriger ses méfaits, à la dur. Aujourd'huiNouvelle disparition de Damian. Une fois n’est pas coutume. Cette fois-ci, la nouvelle ne le réjouit pas particulièrement. Il avait lié avec Damian un lien … particulier. Il le détestait autant qu’il l’admirait. Cependant, la « disparition » de Klaus, elle, était une bonne nouvelle. Il ne pouvait vraiment pas se le voir celui-là. Il hésita. Il hésita, comme ce chien d’humain, à partir à sa recherche. Une lubie qui resta au stade de lubie. Si Damian avait des problèmes, qui était-t-il pour prétendre pouvoir les régler à sa place ? Il ne comptait pas mettre sa vie si bêtement en jeu. Quand bien même il l’admirait… sa haine envers lui, et sa crainte de la mort, le dissuada d’agir autrement. Une fois encore, il quitta le clan. Plus ou moins. A vrai dire, il ne le quitta pas officiellement. Seulement… dès lors, il ne trouva pas nécessaire de faire acte de présence. Nombreux étaient les membres qui le détestaient – et vice versa. L’humanité avait besoin de son punisseur. Le clan s’en dispensait. Fiche faite par Bryan Grey (Law) pour le forum Londres et Ténèbres.
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