Wayne "Jo" Lewis

Le physique qui me différencie
À quoi j'ressemble? À ton pire cauchemar...

...Bon... P'tet' pas. J'ai des cheveux, des yeux, deux bras et deux jambes, comme tout l'monde, en fait.

Tu verras, la première chose que tu vas voir chez moi, c'est mes iris pâles.
J'sais même pas quel couleur ils sont. J'suis né avec les yeux pairs, variant de l'émeraude, au gris, au azuré... et avec ma lycanthropie, il leur arrive de virer au jaune, voir au orange, aussi. Tu verras Invité, ton pire cauchemar peut avoir les yeux bleus, comme les yeux jaunes. Celui de gauche est également traversé par une large cicatrice, qui heureusement, n'a pas affecté ma vision. Mon regard est assez froid pour donner des engelures à l'âme de la personne qui osera poser les yeux sur moi. Mes mauvaises intentions percent mon visage comme un couteau transperce un corps. J'ai pas une apparence très chaleureuse. Auras-tu le courage de me confronter, Invité?

Ah, bien sûr... il n'y a pas que mes yeux, dans la vie.
J'ai oublié de parler de mes cheveux, aussi... une chevelure que j'entretiens rasé sur les côtés, gardant une longueur sur le dessus. Je suis la mode, tu sais? Je les pâlis, gardant une teinte de blond dedans question de changer du brun naturel de mes mèches... comme d'habitude. J'ai un visage allongé, un sourire fréquent aux lèvres, et souvent la clope au bec. Faut savoir s'amuser, dans la vie...! J'avoue que mon sourire n'est pas toujours très chaleureux, très souvent ça purge le sadisme de mon esprit. Il n'est d'ailleurs pas droit du tout...... bah non. Tu remarqueras, j'ai une paralysie partielle du visage, du côté droit. C'est dû à mon cerveau endommagé... c'moins pire depuis ma transformation, mais ça reste encore un peu visible...  Mais au moins, avec un apparence qui entre dans les normes de la société, je reste discret aux yeux des gens et j'attire pas l'attention sur un style loufoque et lourd. Faut bien rester discret, et avoir la possibilité de changer de style... Tu sais, Invité, au cas où un être vivant comme toi venait qu'à me dénoncer aux autorités avec une photo...

Mon corps, svelte, élancé, parfait.
J'ai des muscles, oui, mais pas trop. Juste assez. J'ai pas besoin de plus de muscle que ça, j'suis un lycan... et fier de l'être! J'fais un mètre quatre-vingt cinq de splendeur, et de beauté. Ma peau est métissée dû à l'origine de ma génitrice. Je n'ai rien à y redire, je n'ai pas besoin de traîner dans les salons de bronzage! Il y a cependant deux seules choses que je devrai préciser concernant mon buste... J'ai des cicatrices dans le dos dû à un très lourd passé étant jeune, et j'ai les mamelons percés. Eh oui Invité, j'aime les piercings. J'ai d'ailleurs les oreilles percées. N'ayant pas la patience d'y mettre des stretchs, je mets de  grosses anneaux épaisses en métal noire. Évidemment, lorsque je prévois me transformer, j'les retire, ça m'empêche de me les arracher lorsque j'suis sous forme animale. J'ai également un labret central (anneau sur la lèvre inférieure, au centre), que je retire également pour les mêmes occasions. On est jamais trop prudent, avec la lycanthropie! J'aime les bijoux et le côté punk de la société, donc je tend à me peindre les ongles noirs, et à porter de grosses bagues en forme de tête de mort... Le bas de mon corps, sauf des jambes, il n'y a rien à voir pour les gens banaux comme toi... à moins que la curiosité te pousse à aller voir sous mes sous-vêtements...!

Des vêtements?
T'as bien deviné Invité... t'es pas si con, finalement. Oui, je porte des vêtements, j'me pavane pas tout nu dans la rue quand-même... ni en sous-vêtements. Non j'aime pas en porter, j'me sens coincé, et c'pour ça que je porte des vêtements amples, qui ne me collent pas à la peau... et qui est autant léger que possible. Des débardeurs, des camisoles, des petites vestes de cuir ou peu importe. Les pantalons que je choisis sont amples, souvent de type jeans ou cargo. Si je peux mettre des shorts, je le fais. J'aime sentir la brise du vent sur ma peau, c'est donc normal que tu vois beaucoup d'peau quand tu m'vois.

Étant lycan, bah... j'ai une autre apparence, hein.
Tu sais quoi, Invité? Je ne suis pas un loup. B'en non, je suis un coyote. Sous ma forme complètement animale, j'suis un coyote de taille moyenne, ayant la fourrure brunâtre. Avec le dessus de la tête blond, évidemment, vu ma teinture de cheveux. C'est là que je m'étais dit que.... me teindre les cheveux n'était pas l'idée du siècle. Mon œil est encore recouverte d'une cicatrice, mon dos étant fortement endommagé par les cicatrices et la fourrure a de la misère à pousser à cet endroit. Mes griffes sont d'un noir mat, clairement recouvert de vernis à ongles. Ma forme mi-humaine est terrifiante. Je suis un peu plus grand que ma forme humaine, des crocs déformés dans une gueule sanguinolente et dégoulinante de salive hanteront tes pires cauchemars, alors que mon regard de feu, des yeux jaunes  orangés te regarderont fuir mes grandes pattes squelettique aux griffes acérés. La fourrure peine à pousser sur la peau, un peu partout, par tache. Mon dos se transforme, se recourbe vers l'intérieur, mes vertèbres deviennent visible. Je deviens un horreur.

Le psychologique qui m'habite
Des défauts?
Bah c'normal, tout le monde en a.... sauf que oui, Invité, c'est ce que tu vois en premier sur moi, en fait. J'ai beau l'cacher, j'reste bourré de défauts, et ce sont des mauvais défauts. Le genre de défauts qui n'est pas apprécié, ceux qu'on aimerait ne pas voir sur personne. Le genre de points négatifs qui ne devrait pas exister. Je suis un être méchant, mauvais. Je ne suis pas une bonne personne.

L'orgueil, l'impatience, la vantardise... par exemple.
T'sais, quand tu ne veux pas avouer avoir tort, ou tu refuses de te voir dans une mauvaise posture? Bah c'mon cas. J'commence par ça, parce que c'est sûrement ce qui paraît le plus. J'ai toujours raison! Bah ouais, et en plus, j'contrôle toujours la situation, même quand visiblement, c'pas le cas. J'ai un petit côté masochiste par moment, mais ça, tu vois Invité, j'l'avoue pas non plus. Je me sens insécure quand j'ai le contrôle sur tout, mais mon orgueil me pousse à me rendre là. Je ne m'en rend pas toujours compte, jusqu'à ce que quelqu'un vienne mettre un cadre, imposer des règlements. Ça me sécurise, d'avoir quelqu'un qui dirige au dessus de moi... Néanmoins, la domination fait partie de ma vie, j'domine tout ce qui bouge. J'suis un dominateur dans l'âme! Par orgueil, oui, mais aussi pour honorer mon titre d'alpha! Ça vient avec sa dose de vantardise, ça. J'aime me montrer. J'aime être supérieur, être apprécié... ou encore, être envié...! J'ai tendance à me vanter et à pousser les choses, j'suis trop impatient pour laisser les gens remarquer que j'suis le chef. Quand je perds patience, j'tend à taper sur les gens. Surtout les vampires! Ma patience s'enfuit quand elle voir ces saloperies de sangsues.

Au fond de moi, je sais que je suis bon.
Auprès des gens de ma meute, je suis quelqu'un de très présent. Je suis fidèle, à l'écoute, et toujours prêt à les aider. Je suis quelqu'un de très bon... envers les gens que j'apprécie, évidemment. J'ai une bonne mémoire, j'apprend très vite. J'apprend à connaître les gens rapidement, en fait. J'mémorise leur visage, leur nom, leur attitude ou encore leurs habitudes. J'ai tendance à m'adapter pour les familiariser. J'suis très flexible à ce point là. Je les encourage, je suis très optimiste, positif. Quand on apprend à me connaître correctement, je suis quelqu'un de doux, gentil, et au fond de moi, j'fais pas de mal aux gens à qui je tiens. Bah ouais, tu penses quoi Invité, que j'allais être qu'un gros con? J'ai aussi des qualités, tu vois?

La vie est trop courte, même à 300 ans d'espérance de vie.
C'pour ça que je sors. Je vais dans les bars, boire de l'alcool, fêter, m'amuser avec les gens que j'aime, baiser les gens que je veux......... bah quoi, y a rien de mal là dedans, Invité... faut s'avoir s'amuser, croquer à pleine dent dans les plaisirs de la chair...! Tu vas voir, si tu t'y mets toi aussi, t'y prends vite goût! Je profite de la vie de mon mieux. C'ça qui faut faire dans la vie, tu sais? Je fais ce que je veux, et personne ne va me dire quoi faire de mes journées. Je suis le chef de ma vie, le Roi de mon corps, je m'appartiens et à personne d'autre!

J'ai un bon contrôle de moi-même.
J'ai appris à la dure, et avec le temps, à contrôler autant mes transformations que mes émotions. J'ai appris à me transformer quand j'en ai besoin, autant sous forme animale que sous forme humanoïde. Le seul problème majeur que je vois à cela, c'est évidemment... ma colère. C'est la seule chose que je peine à contrôler, et sous le coup de la colère je me transforme très souvent. J'ai un penchant vers l'impulsivité, que veux-tu, Invité... Ah, et les vampires, ce sont probablement les seuls envers qui j'ai une haine... assez forte pour me contrôler. Comme si je sentais le danger de me transformer auprès d'eux. Je tend à perdre le contrôle sous forme humaine. Je laisse mes émotions gérer le couteau, et je préfère me défouler sous forme humaine auprès d'eux que de me transformer et me défouler sans me contrôler... j'aimerais éviter de mourir par le sang vampirique.

Ouais, les vampires, je les aime pas.
J'en ai peur un peu, j'dois avouer. La dernière chose que je veux vivre c'est de mourir de la main de ces sangsues répugnantes qui puent le cadavre en putréfaction. J'ai peur un peu de mourir, ça j'peux pas vraiment le nier. Mais tu sais Invité, c'est normal d'avoir peur de la mort... parce que quand tu meurs, tu ne peux plus profiter autant de la vie que tu le faisais avant. Si tu réussis à profiter de la vie même mort, t'es un vampire... et moi j'les aime pas, ceux là. Alors je demande aux gens de jurer fidélité à ma meute, mais je les défend de se mettre en danger de mort. Je redoute toujours le fait de devoir enterrer quelqu'un. Ah, et.... pour couronner le tout, je redoute le moment où un loup plus fort que moi viendra me déloger de mon poste d'alpha par la force. J'aime bien mon poste d'alpha, moi, et j'veux pas l'perdre!! Heureusement, les humains sont beaucoup plus faibles que nous. Ils n'ont aucune chance de nous surpasser. Ce sont de parfaits petits esclaves! Si un humain essaie de me surpasser, ce sera le premier que je réduirai à l'esclavage, que je transformerai en sac à foutre, en punching bag. Aucun respect pour cette sous-race!

Le passé qui m'a construit

Résumé:

Ligne du temps:

Des parents? Quels parents...?

J'suis né... et abandonné. J'ai été délaissé, livré à moi-même dès ma naissance par des géniteurs sans scrupule qui n'ont rien voulu savoir de m'élever. Quelques jours seulement, languissant dans une ruelle, hurlant mes poumons et pleurant la solitude, affamé, assoiffé, la couche pleine. Selon les médecins, j'étais déshydraté, affamé, j'avais été secoué, et il était possible que j'ais des séquelles, dont la paralysie et le retard de développement. C'est donc de là que provient ces symptômes. Évidemment, une enquête avait été ouverte. À l'époque, il était tellement simple de trafiquer ce genre d'enquête...

Mon oncle ainsi que ma tante. Ce sont eux qui m'ont adopté suite à cela, et c'est l'histoire qu'ils se sont entêtés à me donner. Malheureusement, la vérité en est tout autre. Ils ont tué eux-mêmes mes parents. Ils se sont arrangés pour que ça ressemble à un meurtre suivi d'un suicide. C'est mon oncle et ma tante qui aurait causé mes séquelles en me traînant un peu n'importe comment. On m'a laissé dans la ruelle. Mon oncle a mit un peu d'emphase sur le fait que ma mère ne voulait pas d'enfant, et qu'elle n'avait pas pu avorter... et qu'elle avait été violé par mon père. Après avoir accouché, elle m'aurait abandonnée, et elle se serait suicidée tout en tuant mon père. Voilà l'histoire qu'on m'a raconté toute ma vie.

Quoi, Invité.... tu penses que j'suis devenu taré parce que j'en avais envie...?
Ma vie était déjà de la merde, avant même que tu sois conçu...

J'avais un développement beaucoup plus lent que la majeure partie de la population. J'avais prit plusieurs années avant d'apprendre à parler, j'avais de la difficulté avec la prononciation. J'avais de la misère à l'école, les sœurs de l'époque avaient beau essayer de m'éduquer, ils peinaient à me garder concentré. Je préférais regarder l'écureuil dehors, par la fenêtre de la classe plutôt que de regarder ces femmes de noir et blanc vêtus m'enseigner des futilités comme l'orthographe. Je n'arrivais pas à comprendre, j'avais beau essayer... je mêlais les sons, les lettres... Je n'y arrivais pas. Du coup, je me décourageais, et je me déconcentrais. Des coups de règles sur les doigts, j'y avais goûté. Je m'étais prit la copie du dictionnaire, aussi. Ou encore, tenir ce gros bouquin à bout de bras pendant quinze minutes, debout, dans le coin de la pièce. Les religieuses pensaient que c'était entièrement de ma faute si je ne suivais pas, ou si j'assimilais mal les informations, alors que malheureusement, je n'y étais pour rien. Tu sais... non? Cinq ans, tu viens de commencer l'école, on te tape déjà sur les doigts parce que tu fais tout ce que tu peux, mais que même à ça, c'est pas assez. Je faisais mon possible, mais vu les séquelles et le retard de développement, les délais étaient trop grands pour que je retienne tout ce qu'elles disaient. Mon cerveau était au ralenti.

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La vérité fait mal.

Ça n'avait pas été très long, quoi. Mon oncle et ma tante, ceux qui m'avaient adoptés se sont avérés être de violents lycans. Ils ont gardé bonne impression face aux autorités pour être sûr d'avoir le droit de m'adopter.... mais quelques années plus tard, ils sont disparus de la carte de Londres. Nous avions déménagé, évidemment, mais nous nous étions retrouvé quelque part à l'extérieur de la ville. J'avais six ans. Ils n'ont jamais dit aux autorités où ils ont déménagés.

Malheureusement, j'avais une belle vie, avant... mais ça, je ne le l'avais pas remarqué avant. Tu vois Invité, tu finis toujours par te rendre compte de la chance que tu as... quand tu ne l'as plus.

La violence avait commencé. À vrai dire, on m'enseignait l'art de la lycanthropie. On m'avait montré leur existence, en m'expliquant qu'en tant qu'humain, je leur étais inférieur. Étant lycans, mes parents adoptifs m'ont ensuite inculqué l'art de l'esclavagisme. Évidemment, devinez quoi? C'était moi, l'esclave! J'apprenais à obéir aux ordres. Bien sûr, en tant qu'enfant humain de six ans inférieur à ses parents lycans, je me forçais à obéir. Ça commençait par "Va me chercher ma plume." Après, c'était "Va nettoyer la vaisselle." Plus le temps avançait, plus je recevais d'ordre, plus les ordres étaient compliqués. Plus j'avais de chances d'échouer ma tâche. Évidemment, quand j'échouais ma tâche, mes parents me punissait. Je devais leur obéir. On m'apprenait l'école à la maison. Mes parents m'apprenaient à écrire et à lire, ainsi qu'à compter... au même titre qu'ils m'apprenaient à obéir à leurs ordres de merde. Un enfant de six ans, évidemment, va assimiler ça comme une normalité, quoi...

Ensuite, vint le temps où je n'avais plus le droit de sortir, et où ma chambre était devenue une petite pièce sombre dans le fond du grenier. Eh oui Invité, c'est descendu aussi bas. J'étais enfermé, et je sortais que pour obéir aux ordres. Ma vie s'est ainsi déroulé. Je voyais rarement la lumière du jour. J'étais carrément un esclave destiné à servir des maîtres quelconques, alors que ces personnes étaient sensés être mes parents. Quinze ans, seize ans... dix-sept ans. Mon caractère se forgeait. Je commençais à refuser les ordres. Ça ne me plaisait pas, et je le faisais clairement remarquer... mais je me faisais remettre à ma place à coup de fouet, à coup de pieds, à coup de bâton. Développant cette maturité qu'un adolescent/jeune adulte a, on s'en était prit à moi sexuellement aussi. Humiliation par dessus humiliation.

Oui, Invité. C'est ce que j'ai vécu. Cherche pas plus loin d'où je tire mes habitudes de vie. C'est un peu normal d'être dérangé mental après avoir vécu tout ça.

Mais bon... J'ai fini par m'y faire, m'y habituer. Presque tous les jours, on me frappait pour des raisons aussi stupides que le fait que j'ais pissé par la petite fenêtre de ma "chambre"... parce que ouais, j'avais pas le droit de sortir, t'auras deviné! J'étais sous-alimenté, et il est même venu un moment où on m'avait attaché dans ma chambre, et où on me libérait que pour faire des sales tâches dans la maison. On me récompensait avec un repas.

20 ans, l'inévitable, j'étais tombé malade. Infection suite à mes blessures. C'était à prévoir! Depuis l'âge de quinze ans qu'on m'battait, qu'on me violentait, qu'on me violait. C'était une question de temps. J'étais même surpris de m'être rendu à 20 ans. Depuis mes six ans qu'on me réduit au stade d'esclave. On m'a toujours menti quant à ma naissance; Mes parents biologique avaient été tués par mon oncle et ma tante..... ils ne m'avaient pas abandonnés lâchement comme on essaye de me faire croire depuis longtemps. À vrai dire, pour être honnête, j'attendais ce moment. J'attendais de tomber malade, et de mourir, finalement. Je voulais que la mort s'empare de moi, qu'on arrête mes souffrances. C'est pas normal qu'à 20 ans, notre plus grand rêve soit... de mourir. Malheureusement, mes parents malfaiteurs ont réussi à me mener là. Aussi bas. Ils ont réussi à me faire détester la vie à ce point. Après, je n'avais rien connu d'autres, et depuis mon plus jeune âge qu'on me fourre dans l'crâne que je suis une sous-merde qui doit servir des lycans. Même toi Invité tu en serais à ce point.... si tu avais été à ma place.

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Le moment décisif.

Mon état est tombé dans l'oreille de Jake, un ami de mes parents... un lycan de la meute des Crocs Noirs, la fameuse meute mal intentionné qui accueillait mes deux bourreaux qui me servaient de parents. Il était venu en visite, et ils s'étaient vantés, ils s'étaient empressés de lui faire faire le tour de la maison et de me présenter comme si j'étais un meuble. Un putain de meuble! Un objet, un misérable truc qui traîne par terre! Comprends-tu ça Invité, on me considère comme une merde, une chose répugnante qui salit leur plancher de grenier!

Évidemment, Jake n'avait pas aimé ça du tout. Qui aimerait voir une personne aussi mal barrée? Ce dernier a forcé le passage, tout en se transformant pleinement en loup. Je me souviendrai toujours le moment où le grand loup noir avait traversé la porte du grenier pour me libérer de ma posture en me mordant solidement la cheville. Son but n'était donc pas que de me détacher. Il voulait également me sauver la vie, visiblement.... et ça passerait par la douloureuse contamination lycane, vu mon état actuel. La salive de loup allait suffire à me transformer, et ainsi guérir mes maux.

Ce moment restera gravé dans ma mémoire à jamais. Quelques minutes avaient été suffisants pour que je me mette à hurler sous la douleur que me causait la transformation. Ma première transformation à vie. Malgré tous les sévices que m'avaient fait subir mes parents adoptifs, rien n'égalait à la souffrance que m'emmenait cette transformation. Mes parents étaient revenus en courant dans la pièce, mais il était trop tard. J'étais déjà devenu une grosse bestiole humanoïde, balançant tout autour de moi....... dont eux. Quelques bons coups bien placés, la rage, la haine envers eux, l'image de leur visage, de leurs rires sadiques.... ça m'ensorcelait, et ça décuplait la colère qui me gérait à cet instant.... et je les avais tué, en quelques instants seulement, et avec l'aide de mon nouvel ami Jake. Le fait de les avoir prit par surprise avait grandement aidé.... sans quoi, je ne serai sûrement plus là aujourd'hui.

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C'est le début de ma deuxième vie... la liberté partielle.

J'avais prit cet occasion comme une deuxième chance à la vie. Carrément. Certes, mon nouvel ami considère les lycans comme race supérieure... mais en son sens, cela n'ira jamais au point de torturer un humain pour le simple plaisir de le faire. Jake m'avait emmené chez lui, et m'avait soigné. Même lycan? Oui. Mes blessures, mon infection généralisée, tout avait été guéri par la lycanthropie. Il ne me restait que les cicatrices qui recouvrait mon dos, ainsi que ma paralysie partielle qui n'était pas totalement partie. Par contre, l'adaptation à ma nouvelle vie, les soins psychologique que tout cela m'imposait était une tâche lourde. J'avais peur. Oui oui! Tu peux bien être surpris Invité, j'avais peur de tout.... Peur des gens, peur de Jake. La crainte qu'on me tape encore dessus. J'étais prit d'un symptôme post-traumatique assez sévère.

Heureusement pour moi, la transition à la liberté s'est faite assez rapidement, malgré tout. Jake était là pour moi, il me poussait, il m'aidait, il a tout fait pour me remettre sur les rails. J'avais prit goût à la vie. Je m'étais accroché sur tous les bons côtés que la liberté m'offrait. C'était fantastique. Malgré tout, il gardait un poing serré sur moi, et s'assurait que je ne devienne pas fou. Il s'assurait que je reste sous ses directives.

J'avais apprit la base de la vie en société, comment fonctionnait l'argent, comment se trouver un emploi, un appartement, une maison. Je m'étais trouvé un emploi relativement rapidement, soit vers mes 22 ans. Je travaillais dans une usine de fabrication  de bouteille de vitre. J'avais des performances extraordinaire! Je travaillais 12h par jour. À mes 26 ans, voyant que je tenais bien le rythme, j'avais porté application dans un petit casse-croûte, travaillant 6h par jour, cette fois-ci. Tu sais Invité, la race supérieure..... les lycans... nous avons besoin de dormir un peu moins que les humains... et évidemment, nous travaillons un peu plus rapidement que les humains. C'est pour ça, que nous sommes supérieurs. Je m'étais donc permis de travailler de longues heures, question de tenir occupé mes temps libres... et me ramasser de l'argent!

J'avais reprit goût à la vie. Je ne voulais pas mourir, j'aimais profiter de tout ça. J'aimais comment j'avançais dans la vie, j'appréciais l'évolution. Recevoir de l'argent pour bien travailler, c'était merveilleux! Je devenais de plus en plus responsable, et tout semblait se replacer. Mes deux emplois, j'y ai travaillé plusieurs années... jusqu'à mes quarante ans, pour être exact. Jake a su m'éduquer sur l’existence des Crocs Noirs, soit la fameuse meute malsaine qui hébergeait mon nouvel ami. J'ai habité chez Jake pendant tout ce temps. Il gardait cette barrière psychologique autour de mon âme, ce qui savait me rassurer... et en même temps, ça me permettait d'économiser! 18 ans de salaire, deux emplois, sans rien dépenser... vous voyez où je veux en venir, non?

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Les blues de la quarantaine..et de la liberté totale.

Quarante ans avec une apparence de 20 ans, c'est relativement... troublant? Passé cet âge, je m'étais empressé de changer d'identité aussi vite que je le pouvais, avant que les lois ne se compliquent pour trafiquer ce genre de trucs. J'avais donc pu me trouver deux autres emplois, dans des domaines semblables, tout en me faisant passer pour un jeune de vingt ans. La même routine: la maison avait pu se payer en 10 ans. Année 1987, et j'avais ma propre maison, une grande maison, payée. Évidemment, Jake n'était plus dans les parages pour me tenir entre ses barrières... je pouvais divaguer, et faire ce que je désirais. J'avais encore plus de liberté..... mais malgré tout, je me sentais toujours un peu insécure. C'est comme si ça me prenait toujours quelqu'un au dessus pour me protéger, pour me sécuriser dans toute cette liberté.

J'avais commencé à sortir dans les bars. Je fouillais la ville à la recherche de trucs intéressants. J'avais commencé à coucher avec des gens que je trouvais dans la rue: je découvrais les plaisirs de la chair.... soit environ trente ans après mes viols répétés par mes parents adoptifs. Mes premières fois avaient été un peu bizarre, mais mes souvenirs étaient suffisamment loin pour me permettre de profiter pleinement de ce genre de petits plaisirs!

Ah... et mon implication dans la meute des crocs noirs, tu veux savoir Invité? Ils étaient une meute sadique... violente... et ils profitaient de tout pour montrer leur dominance en ville. Ils tabassaient les gangs de rues, dominaient bestialement les autres meutes lycanes, et moi pendant ce temps, j'étais dans les plus gentils... parce que pendant un long moment, je craignais de m'embarquer dans des trucs trop glauques, sachant que Jake n'était pas réellement pour ces pratiques..... et d'ailleurs, avec mon passé et mon enfance, je craignais. J'avais peur.

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Je n'étais pas le plus fort, faut croire.

Par contre... c'était comme une drogue. Aussitôt que j'avais commencé à montrer dominance envers les autres meutes, c'était devenu comme une dépendance. Comme si mon complexe d'infériorité causé par mes parents avait prit le dessus. Comme si je devais prouver que j'étais plus fort, et que je savais comment tabasser et humilier les jeunes lycans des meutes opposées. Je m'étais impliqué de plus en plus dans ce genre de pratique, n'ayant plus mon ami Jake à mes côtés. Je cherchais à dominer les miens, je cherchais à rabaisser mes propres coéquipiers pour leur montrer que j'étais plus fort qu'eux... jusqu'à ce que l'alpha de la meute se pointe.

Cet alpha était beaucoup plus puissant que moi, et je l'ai apprit à la dure. Dominé, tabassé, réduit à l'esclavage pendant quelques jours. Il menaçait ma vie à un point où j'avais découvert que je craignais de retourner à cet époque torride où mes parents m'avaient enfermé dans leur grenier. Les images de mon père qui me frappait, de ma mère qui serrait les liens qui me tenaient immobiles, le plancher froid, les escaliers qui grincent, la noirceur de la pièce... Tout ça m'était revenu en mémoire, me ramenant mon choc post-traumatique à un niveau assez élevé.... bien que c'était moins pire que la première fois. J'avais juré fidélité à la meute. J'avais juré que je n'essaierai plus d'être violent envers les miens, que je n'essaierai plus de dominer mes coéquipiers. C'était la clé pour me laisser partir.

Cette semaine là m'avait quelque peu troublé. Je devais avouer ne plus être là. J'avais réalisé avoir peur de redevenir un esclave sur lequel on devait taper n'importe quand... mais au fond de moi, avoir trop de liberté me rendait malade. C'est comme si je ne savais plus quoi faire, comme si ma routine devenait ennuyante. Est-ce que je prenais goût à ce genre de traitement? Non... pas à proprement dit, Invité... je ne suis pas masochiste quand-même........... quoi que...

Le fait d'avoir quelqu'un au dessus de moi, quelqu'un qui m'encadrait, ça me sécurisait. Cependant, ça devait être quelqu'un en qui j'avais confiance, et non n'importe qui... parce que sinon, je me retrouverais avec la crainte de retomber aussi bas qu'avant. Semblerait que l'on appelle ça, aujourd'hui... le syndrome de Stockholm?

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Les années '90 et 2000 et 2010 passaient, comme un oiseau dans le ciel.

Je commençais à trouver mon confort. J'aimais sortir dans les bars, les jeunes étaient de plus en plus dévergondés, et moi, je baisais de plus en plus de gens. Bah ouais. 2010, 2020... ça s'en tenait à la même chose, quoi. Je n'avais pas grand chose à prévoir à ce niveau là. Je continuais ma routine ennuyante, je dominais les meutes opposées, je baisais partout. J'avais découvert les réunions et les échanges BDSM.... et j'traînais là dedans, quoi. On se doutait de certaine choses concernant ma race, évidemment, vu que j'étais rendu à 50 ans, et j'avais encore l'air d'avoir vingt cinq ans... mais le changement d'identité était devenu beaucoup trop complexe pour le faire et rester discret.

Comme de fait: 2020, les médias ont sorti les vampires et les lycans au grand jour. Avec l'évolution de la technologie, je me doutais pas mal que cela allait arriver un jour... et heureusement pour moi, je n'avais pas eu besoin de changer d'identité! J'étais heureux à ce niveau là. On pouvait donc dominer au grand jour. On pouvait péter des gueules, rabaisser les humains en public, semer le chaos. C'était une époque que j'adorais. J'avais dès lors accès à une autre forme de liberté.

J'ai commencé ma vie comme un esclave sous-merde, et là, je suis le Roi de ma propre liberté!

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2030 et le drame.

Un drame que j'aurais préféré ne jamais voir, quoi. Ma famille, les Crocs Noirs, ont été défoncé à grand coup d'flingue. Je me souviendrai toujours.... La panique s'installait dans la place à la vitesse grand V. Nous n'avions pas eu le temps de réagir que nous étions déjà envahi. Des balles d'argent fusaient de partout dans l'entrepôt abandonné qui servait de refuge aux Crocs Noirs. Je voyais mes comparses tomber au sol, hurlant de douleur avant de mourir dans la souffrance que ce métal leur causait. J'ai été heureusement épargné, j'étais l'un des rares survivants. L'horreur se lisait sur le visage des rares loups ayant réussi à fuir les lieux et survivre à cette violente attaque de la part de la Brigade de l'Ombre. Ces connards d'humains.

Ils ont anéanti la meute.

Ayant fui pour sauver notre peau, nous n'avions pas eu le temps de ramasser les corps des membres de notre famille... et malheureusement, lorsque nous étions retourné sur les lieux du crime sauvage commit par le groupe de chasseurs de noctambules, bah devine quoi Invité? Les corps n'étaient plus là! Ces salopards sont partis avec tout ce qui restait des membres de notre famille qui avait été complètement détruite. Les pertes étaient considérables, même l'alpha avait péri. Il y avait tellement de morts que de repartir la meute était complètement impensable. Ce coup a été très dur à surpasser... même Jake, mon bon ami, y avait laissé sa fourrure. Je me souviens encore de son pauvre corps mou s'écrouler au sol, son cri de douleur. Cette image m'hantera toute ma vie. Je ne veux pas mourir sous les balles de la Brigade.

Heureusement.... je ne m'arrêtais pas à cette triste mésaventure. Eh non. Prenant mon courage à deux mains, je me lançais dans un nouvel emploi: barmaid. J'allais m'occuper d'un bar. J'allais pouvoir continuer de ramasser de l'argent, et j'allais surpasser cette mauvaise période. Si tu veux m'voir Invité, tu peux... j'y bosse encore, d'ailleurs. J'suis devenu le pro des cocktails!

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Maintenant... les Crocs noirs vont revenir venger les âmes qui sont tombés.

Eh oui. Après de longues préparation, le vol de certaines munitions, l'achat de certains armes et l'entrepôt de tout cela dans ma demeure, j'étais prêt. Je travaillais encore très fort dans mon fameux bar, et je me permettais de faire quelques extras à certains clients un peu plus aventurier. Eh oui, j'offrais mon corps contre de l'argent.... c'est de l'argent facile, tu sais? Je ne recommande pas du tout ça, en fait... mais au moins, cela me permettait de ramasser quelques armes supplémentaires par semaine.

J'avais quelques personnes de mon côté, qui étaient prêts à repartir cette meute avec moi. La motivation se lisait dans leur regard. Ils étaient derrière moi, et prêt à dominer la ville avec moi. Je m'emparais donc d'un entrepôt désaffecté, ayant appartenu à une autre meute par le passé. J'avais préparé budget, entrepôt, recoin de forêt que j'avais clairement délimité de façon territoriale, à la bonne vieille méthode canine. J'avais également renforcé ma propre maison pour permettre d'héberger certains lycans un peu désemparé le temps que ceux-ci se trouvent demeure raisonnable en ville. Ouais, certains lycans n'étaient pas nécessairement d'origine londonienne...!

La meute écossaise régnant à Londres et qui avait été défoncée par des Sanguinaires, j'en avais entendu parler. Je l'avais lu dans le journal. Les rares survivants devaient être désemparés, les pauvres. Invité, tu sais que j'ai vécu moi-même la perte d'une meute, non? Je sais donc comment on se sent, et je sais pertinemment que l'offre que j'allais leur faire n'allait pas les laisser de marbre. Je me servais donc du désarroi de chacun, de la haine qu'ils avaient envers les vampires, et du désir de vengeance qui habitait leur esprit pour les recruter. La majorité avaient mordus à l'hameçon. J'avais donc déjà une part de meute auprès de moi.

L'inauguration des Vengeful Claws se fait dans 3, 2, 1.......