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Galina Ossinova

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Invité
Invité
Anonymous
#43806
Galina Ossinova
Message Ven 29 Mar - 18:20


Dernière édition par Galina Ossinova le Lun 1 Avr - 10:40, édité 10 fois
GalinaOssinova


Identification

Nom: Galina
Prénom: Ossinova
Surnom: La biographe
Race: Vampire
Sexe: Féminin
Âge physique: 27 ans
Date de naissance: 18 Septembre 1830
Orientation sexuelle: Pansexuelle
Pays d'origine: Russie
Groupe: Guilde de Saint Pierre
Emploi: Archiviste et Écrivaine publique sur son temps libre
Supérieur immédiat: Maximilian Van Broggan

Choix de jeu: [X] Avec Destin [ ] Sans Destin
Derrière l'écran

Prénom: Sarrah
Surnom: Sarrah
Âge: 23 ans
Découverte: Partenariat
Fréquence de connexion: Au moins deux fois par semaine
Autres personnages: ICI
Autres trucs sur vous: ICI
Commentaires: Superbe fofo avec un contexte qui s'avère fort intéressant !

Le physique qui me différencie
Mes chers parents,

Que penseriez-vous si vous vous trouviez face à moi ? Auriez-vous peur ? Seriez-vous inquiets ?

Mon teint d'albâtre qui depuis plus d’un siècle ne se colore plus de la rougeur des vivants. Ne luis plus face à l’effort. Semble figé. Paralysé.

L'innocence, la joie, l’amusement, toutes ces émotions que vous me connaissiez ne transparaissent plus. Mes traits, si lisses, n’ont gardé aucune trace du passage du temps. Ni rides ni taches de vieillesse. Rien qui ne permette de vous imaginer ce qu’a pu être ma vie.

Pourtant, je suis sûre que vous me reconnaîtriez. Le nez droit et fin de père, la bouche pulpeuse de mère. Les mêmes cheveux ébène et indomptés de l’un, la même moue contemplative et calme de l’autre. Le même timbre de voix, grave et mélodieux, de mon aînée.

Seuls mes yeux onyx vous feriez hésiter. Insondables, mélancoliques, magnétiques même. Ils sont sans doute le seul trait remarquable de mon être. Encadrés par mes sourcils dessinés, ils vous observent tout autant attentifs et rêveurs, transperçant et énigmatiques. Ils ont vu bien des choses, rencontrés bien des vivants et des morts et ça se sent. Se ressent.

L’enfant que vous aviez est devenue une femme. Une femme à l’ossature fine et gracile, au port de tête altier, toujours tournée vers le lointain. Ma chevelure rassemblée en un chignon lâche, des mèches virevoltantes en tout sens autour de ma tête me donnent un aspect légèrement négligé. Cette coiffure vient briser mes tenues souvent strictes, sans fioritures et de teintes sombres. Sans doute mère, seriez- vous impressionnée par mon manteau cintré en laine noire et de bonne qualité. Il me quitte rarement et a traversé bien des épreuves, de fuites, de déchirures et de combats. Tout comme sa propriétaire.

Une femme à la beauté classique, simple et sans artifice en somme. Tout le contraire de votre aînée, si flamboyante, lumineuse et sublime, mais qu’importe. Qu’importe puisqu’elle n’est plus depuis maintenant bien longtemps.

Je vous en prie, approchez-vous, mais ne me touchez pas. Non, ne me touchez pas. Ne me prenez pas les mains. Ne me serrez pas dans vos bras.

Vous hurleriez. Vous sauriez tout. Froide. Je suis si froide. Glacée. Ma poitrine ne se soulève plus. Mes yeux ne cillent plus. Deviennent d’un rouge inquiétant lorsque la faim me taraude. Mon corps se meut maintenant si vite. La course de mes pas au milieu des ombres de la nuit sont autant de menaces latentes qu’absolue nécessité. Aussi morte que vous, je parcours pourtant toujours cette terre, fuyant le soleil et le jugement de Dieu. Vous me traiteriez de monstre. De créature du diable.

Vous auriez sûrement raison, mais cela n’importe plus.

Votre enfant honnie.


Le psychologique qui m'habite
Un brin dans la lune. Un demi-sourire à peine exhibé. Un livre à moitié lu entre les mains. Les yeux perdus dans la contemplation de la nuit. C’est ainsi que le simple badaud me croise souvent au détour des ruelles sombres de Londres.

Sans malice, sans artifice. Contemplative et calme. Autant d’adjectifs qui me décrivent depuis maintenant bien longtemps. Ma joie de vivre, ma combativité se sont étiolées au fil des ans qui sont passées depuis ma transformation. Ma simplicité, mon honnêteté sont restées. Immuables compagnes que je me suis efforcée de conserver. Ma condition de naissance et mon éducation en sont sans doute la cause.

Élevée dans un milieu très humble et orthodoxe, on a fait de moi quelqu’un de droit. De respectueux. D’obéissant. De servile. À outrance. Mes parents, mon mari, la société d’alors, mes compatriotes: tous m’ont renvoyé à ma condition d’enfant, d’épouse, de femme, de faible et d’indigente. Tous m’ont écrasé de leurs exigences, de leurs attentes, sans pouvoir me laisser en faire de même. Sans pouvoir me laisser exprimer ce qu’était mon être. Ce que j’ai été. Ce que je suis.

Je l’ai compris bien tard. Si tard. Que d’amertume ressentie, de colère et de rage rentrées. Que de larmes versées, d’incompréhension et de non-dits. Tout cela pour quoi ? Pour m’apercevoir que sans ma damnation éternelle, ma vie se serait poursuivie sur la même lancée. Quel gâchis. J’en voulais à la terre entière et surtout à moi. De ne pas être plus intelligente, plus sagace, plus sage. De ne pas avoir été capable de dire non. D’exprimer tout fort ce que je pensais tout bas.

De lire. D’écrire. Étrange que de dire cela dans nos sociétés modernes et développées. Seulement, de mon vivant, dans les froides et désolées campagnes de Russie, être capable de comprendre des écrits et pouvoir en rédiger soi-même constituaient un premier pas vers l’indépendance. Vers une possible ascension sociale. Privilège que seuls la noblesse, les bourgeois et les hommes de religion détenaient à l’époque. Avec jalousie. Quand j’ai été transformée en vampire, ma génitrice s’est chargée de mon éducation. M’a extirpée de mon milieu d’origine, m’a ouvert les yeux sur le pouvoir que représentait la connaissance. Ma passion dévorante pour les livres et l’écriture est alors apparue en moi. Je voulais tout savoir, tout découvrir à travers leurs pages. Tout écrire, tout décrire, tout raconter. Cette délicieuse sensation d’être un témoin de l’Histoire en marche à travers ma plume... Il n’est pas étonnant que perdre ses deux compétences soit devenu l’une de mes plus grandes craintes.

Ma génitrice et moi avons sillonné les contrées de la Russie en cette époque troublée plusieurs décennies durant. Elle était tout pour moi. Une mère, une soeur, une amie. La seule que j’avais. Elle m’a tant appris… J’étais devenue sa confidente, ses yeux et ses oreilles innocentes parmi ses semblables vampires. Oh combien je me sentais étrangère… Tous étaient d’origine noble. Tous faisaient partie de la quintessence de ce que la Russie d’alors connaissait en intellectuels, en hommes richissimes, en femmes influentes. Je n’étais rien. Une paysanne. Une serf. Et pourtant, ma bienfaitrice m’a imposé parmi ses semblables, parmi son cercle. Caprice ou véritable attrait pour ma personne ? Je ne l’ai jamais su. Je n’ai jamais pu trancher. Comme je n’ai pas su discerner à travers les discours, les oeillades et les messes basses la tragédie qui allait s’abattre sur nous deux. Sur elle.  

Elle est morte. Piégée. Piégée par ce magnifique nid de serpents, par les manigances d’un Raspoutine qui souhaitait une suprématie absolue sur les Romanov. Elle est morte dans mes bras, tel le soleil qui s’éteint laissant la Terre dans l’effroi et la surprise. Un soleil. Le mien. Je l’ai vu mourir. J’ai vu la lueur dans ses yeux disparaître sans que je ne puisse rien faire. J’ai vu ce tressaillement dans ses muscles, celui de la dernière lutte avant de lâcher prise. J’ai lu sa peur, sa douleur, sa surprise. Je n’ai rien pu faire. Ce souvenir me hante. Son regard me hante. Ses dernières paroles me poursuivent. Nous ne sommes rien. Tout est si fragile. Vampire, lycans, humains et que sais-je, nous ne sommes rien. Ce souvenir me hante et j’ai peur. Peur de la mort. De cette seconde mort. De cette mort définitive.

Vis. Fuis. Survis.

Une terreur primale et étrange pour un vampire de mon âge diront certains. Une ironie de plus dans mon existence pour d’autres. Qu’importe. J’ai cessé depuis bien longtemps de vouloir changer, évoluer sur la question. Je ne me plaint pas de mon âge. C’est une assurance. La certitude que malgré ma peur, mon corps reste maître de lui-même. Que cette envie dévorante de vivre, de fuir continue de me porter et me tire loin de tout danger.

Rien n’est immortel. Je ne le suis pas. On peut me tuer. De cette vérité absolue et viscérale, je tire ma prudence, mon pragmatisme et ma discrétion. Les situations dangereuses, les coupe-gorge, les missions suicides ? Très peu pour moi. Ce frisson que ressentent certains à frôler la mort, je ne le comprends pas. Je ne le ressens pas. Je le fuis.

Comme je fuis la présence de certains vampires. De ceux qui se prennent pour ce qu’ils ne sont plus, qui cherchent à atteindre un idéal “vampirique” qui à la base était aussi factice que le reste. Des êtres qui reproduisent maladroitement ce qui a été dans leur vaine lutte de pouvoir … Des êtres capables de tuer leurs semblables, leurs proches pour parvenir à leur fin. Ils m’ont pris ce qui a le plus compté pour moi. L’acidité de son absence ne s'est jamais atténuée, ni celles de mes remords de n’avoir jamais tenté de me venger…

Mais je suis toujours en vie, c’est là le principal. J’en jouis. De me laisser bercer dans l’errance de mes balades nocturnes. D’observer de près ou de loin le doux ballet des humains et de leur fureur de vivre. Fureur est le bon mot. Ils naissent, ils meurent, mais ils sont toujours là. À s’adapter, à lutter contre un monde cruel et amer. Je les admire. Leur intelligence, leur volonté à aller toujours plus loin. Jamais je n’aurais pensé que le genre humain aille aussi loin dans son évolution en à peine un siècle. L’honneur de pouvoir participer à cet élan, aussi petite soit l’impulsion que je produis, me rend fière. Utile. Londres est une pépite. Un espoir.

Qu’en est-il des adeptes des lunes pleines ? Je ne saurais trop que dire… Tout au long de mon existence de mortelle, ils étaient la terreur des paysans des contrées glacées de Russie. Ils surgissaient au plus profond de la nuit et terrassaient des troupeaux entiers de bétail. Qu’un fermier malavisé soit sur leur chemin arrivait fréquemment. On n’en retrouvait que des morceaux épars parmi ses bêtes le lendemain… Une fois transformée, tout changea. L’un des passe-temps favoris du cercle de ma génitrice était la chasse aux “chiens honnis et baveux”. Ils battaient la campagne, pistant, piégeant et torturant tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un lycan. Fort heureusement cette pratique disparut à l'occasion de la chute de Nicolas II. Oscillant entre un sentiment de malaise et une curiosité aiguisée à leur encontre, je ne sais trop comment je réagirais face à l’un d’eux.


Le passé qui m'a construit

Il pleut. Le front contre la vitre de mon appartement, les bras enroulés autour de mes jambes sur la banquette, j’observe le ballet électrique des voitures en contrebas. Il pleut. Les gouttes s’écrasent en nuée et adoucissent ce monde. Par cette nuit humide, une myriade de souvenirs remontent en surface. Certains si lointains qu’ils ne font que m’effleurer, vagues restes de sentiments anciennement éprouvés. D’autres vibrent toujours malgré le passage du temps à travers quelques images nettes et figées. Laissant mon esprit vagabonder, j’essaye de retrouver ceux trop proches du gouffre de l’oubli pour tenter de les sauver. Qu’y a-t-il de pire que d’oublier notre passé et tout ce qui nous a fait ?

L’averse est passée. Une nuée de parapluies noirs perlent d’un bout à l’autre de la rue. Il ne pleut plus. Les hommes recommencent à s’agiter. L’instant est terminé. Une larme vermeille trace un sillon sanglant sur ma joue. Mon reflet me renvoie ma tristesse. Rien n’a remonté.

Me levant, j’essuie d’un geste rageur l’importune manifestation de mon émoi avant de saisir sur une table un livre relié. Lire. Relis tes propres écrits, remémore-toi tous les noms, les paroles et les visages. Souviens-toi de ce que tu es à travers ce que tu as été.



Je m’appelle Galina.

Je suis née dans un petit village de Russie, perdu entre Saint Petersburg et Moscou. Village qui finira par disparaître de la carte, un parmi tant d’autres, pour devenir le lac de Rybinsk en 1941. Voir ainsi balayer ce qui a été mon monde, ma vie, durant les vingt-sept premières années de mon existence ne m’a pas autant touché que ce que j’aurais pu penser. Assister au remplissage de ce réservoir naturel d’eau douce m’a procuré une étrange sensation de satisfaction. Comme si les dernières pages d’un livre avaient été tournées et qu’il ne me serait plus possible d’y revenir à l’avenir. Contempler les flots cruels envahir les vallées de mon enfance tiraient pour toujours un trait sur mon existence passée et sur ma vie en Russie. Il était temps de partir. Définitivement. Et c’est ce que j’ai fait.

-18 Septembre 1830:

Je suis née dans un petit village de Russie au nom oublié de tous depuis fort longtemps. Symbole de mon ignorance, de ma stupidité, de l’injustice inévitable d’être née serf, dernière née d’une famille de paysans. Ma venue au monde fut un de ces coups du sort qui scella l’avenir de ma famille: ultime fruit d’une fratrie de trois enfants, je deviendrais celle qui m’occuperait de mes parents vieillissants. On aurait préféré un second fils, au cas où le premier mourait avant de s’être marié, mais ce fut une fille. Une fille aux cheveux aile de corbeaux et aux grands yeux noirs. Si semblable à sa sœur aînée, mais aux caractères diamétralement opposés. Je n’avais pas sa flamboyance, sa prestance qui détonnaient dans les mines rustres et rudoyées des gens du cru.

Les espoirs de mes parents reposaient sur elle et mon frère. Pas sur moi. Le traitement et l’éducation que je reçus furent ainsi bien différents de ce que mes deux aînés connurent. Mon quotidien était rythmé par la tradition, la religion et les multiples tâches que je réalisais en soutien de mes parents. Pas de place à la rêvasserie, à la curiosité, à l'espoir de changer de vie. Tel était mon destin et mon rôle. Pour autant, l'époque n'était pas dure, possédant un je ne sais quoi de doux, propre à l'enfance. Jamais l'herbe ne fut plus verte et tendre, l'horizon plus mystérieux et les sentiers pleins de possibles. Jamais plus.

-1840:

J'allais sur mes dix ans lorsque mon frère mourut brutalement, dévorés par une des nombreuses meutes de “loups” qui sillonnaient les vallées alentours. Depuis plusieurs semaines, on retrouvait tous les jours les cadavres de bêtes dévorées vives. Entendant les meuglement anormaux de ses bêtes, mon aîné se porta au-devant du danger, scellant son destin. Un parmi tant d’autres. Une tragédie pour bon nombre de famille comme la mienne. Je ne garde de lui que son sourire. Chaleureux et franc. La seule chose de lui qui ait su traverser les affres de l’oubli.

Mes parents ne furent jamais plus les mêmes.

-1846:

Mes 16 ans. L’adolescence, les premiers intérêts pour le sexe opposé, bien vite dissipés par le poids des convenances. Mon aînée venait d’avoir 19 ans. Sa beauté était à son paroxysme. La Grâce incarnée comme aimait la surnommer les gens du village. Elle était considérée comme l’épouse idéale par de nombreuses familles. Du moins, jusqu’à ce qu’il la rencontre… Des lieues à la ronde, les propositions de mariage de bons partis ne cessaient d’affluer, laissant mes parents dans l’incertitude du choix à prendre. Et dans l'incapacité de raisonner leur fille. Elle se savait unique, digne d’autres milieux. Ses vues se portaient sur la forteresse de notre seigneur et maître, propriétaire de bien des terres, dont celles de notre famille. Une pure folie. Une illusion sinistre qui la mènerait à sa perte. À celle de mes parents.

-1850:

Une année sombre, électrique. L’hiver avait été particulièrement rude et le printemps morose. Les insectes ravageaient les champs, le soleil se faisait trop rare pour les cultures. Pour autant, les prélèvements de notre seigneur et maître restaient les mêmes renforçant la colère qui grondait dans le lointain. Peu à peu, des révoltes éclatèrent de-ci, de-là, bien vite matées dans le sang. Le seigneur n’entendait pas laisser faire. C’est durant cette période que mes parents décidèrent de me marier face au comportement de mon aînée. Ses sautes d’humeur, son impatience, son inconstance et la manière hautaine dont elle traitait ses semblables avaient porté un coup décisif à sa réputation. Désormais, les rumeurs les plus folles couraient à son égard et tous ses gestes étaient scrutés, jugés sans aucune modération. Elle n’en avait cure. Pour elle, l’important était ailleurs. Plus le temps passait, plus je la voyais souvent les yeux dans le vague, ses traits de plus en plus soucieux. Commençait-elle à se rendre compte que ses rêves de grandeurs étaient vains ?

Quelques semaines plus tard, une promesse de mariage avait enfin été signée avec la famille de mon futur époux après d’âpres négociations menées par mon père. Ma dote n’en portait que le nom, mais à terme le futur époux finirait par obtenir l’exploitation de notre ferme. Il n’avait que 14 ans. Lui aussi était un héritier secondaire. Mes beaux-parents n’avaient donc que peu d’attentes vis-à-vis de ce jeune homme. D’où l’autorisation de cette union des plus utilitaire.

Nous fûmes unis au début de l’hiver et je partis vivre au sein de ma belle-famille. Me séparer de mes parents fut un déchirement, quitter ce foyer et tous mes souvenirs d’enfance me remplissaient de peine. J’étais si inquiète. Moi qui ne pensais jamais partir, qui me surprenais de temps à autre à rêver de vie de princesse, de bals fantastiques, j’avais peur. Peur de ce qui m’attendait. Une nouvelle maison, une nouvelle famille, un mari. Un époux que je ne connaissais pas, qui semblait si maladif et chétif. J’avais si peur de l’avenir.

-1852:

Au cours de l’automne, ma sœur se volatilisa du jour au lendemain sans laisser de trace. Le bruit de sa disparition fit grand bruit dans la vallée et c’est avec stupeur que je l’appris un petit matin. Pendant deux semaines, les hommes du village battirent la campagne à sa recherche. En vain. Mes parents étaient inconsolables. Elle n’avait rien emporté, ni nourriture ni vêtements, rien n’avait changé dans ses habitudes. Rien qui aurait pu les avertir.

Étranges circonstances qui firent couler à flots le fiel des commères. Certaines rumeurs disaient qu’elle avait rejoint un amant fortuné ou qu’on l’avait aperçu avec un homme richement vêtu. D’autres, plus rares, faisaient signer les femmes au lavoir: d’anciennes légendes contaient le rapt de beautés par des créatures honnies la nuit. Des créatures ayant pactisé avec le diable en échange d’une vie éternelle. Des balivernes pensaient-je à l’époque.

On ne la retrouva jamais. L’étincelle de détermination qui brillait dans les yeux de ma mère s'éteignit pour toujours ainsi qu’une partie de sa raison bien que personne ne sache pourquoi.

-1854:

Durant l’hiver, mes parents moururent ainsi qu’une bonne partie du village, emportés par une maladie dont on ne savait rien. Mes souvenirs de ces quelques jours restent nébuleux dans ma mémoire tant la douleur de leur décès fut intense. Comme si mon esprit avait quitté mon corps, préférant fuir une réalité trop difficile.

-1855:

À peine, les corps des morts furent enterrés que mon époux et moi nous sommes installés dans la ferme de mes parents. Tout y était méconnaissable. Une mélancolie teintée de folie imprégnait les lieux, bien loin de mes souvenirs. Les pièces étaient poussiéreuses, d’étranges symboles parsemaient les murs et la plupart des meubles avaient été détruits. Ma mère était devenue folle selon les dires des femmes du voisinage. Elle passait beaucoup de temps à errer dans les terres alentour à la recherche de ses enfants perdus. À prononcer d’étranges paroles. À professer. Mon père tentait de maintenir les apparences, mais plus le temps passait, plus ma mère devenait incontrôlable. Il délaissa peu à peu les terres de la ferme pour se consacrer à son épouse malade. L’affection fut une forme de délivrance pour eux soutenaient les femmes au lavoir. Cruelles paroles pour mes jeunes oreilles.

Les premiers mois passés entre ses murs furent difficiles. Les champs ne donnaient pas, mon mari souffrait régulièrement de douleurs dans ses membres, de faiblesse. Nous vivions dans un grand dénuement comme de nombreux villageois. Je perdis mon troisième enfant d’une fausse-couche. Encore une… Je commençais à perdre espoir. Celui de fonder une vraie famille. Les relations avec mon mari ne s’amélioraient pas non plus. Nous étions deux étrangers sous le même toit, prisonniers d’un engagement pris par d’autres et incapable de s’écarter du “droit chemin”. Quel gâchis.


-1857:

L’année de ma première mort. Une terreur lancinante s’était propagée depuis plusieurs mois au sein de la vallée. De nombreuses disparitions inexplicables, la découverte de corps exsangue, parfois intact, parfois dévoré, avaient instillé une peur si grande dans les foyers que de nombreuses personnes avaient fuis. Un mal inconnu dont le seigneur se moquait bien derrière les enceintes de sa demeure élégante. Je suis maintenant convaincue que toute cette affaire l’arrangeait pour qu’il puisse préserver ce qui lui restait de terres et de pouvoir.

L’atmosphère oppressante du village renforçait l’effroi dans lequel je me trouvais. Mon époux se mourrait. Se vidait, littéralement, de sa vitalité. Chaque matin, il s’éveillait un peu plus froid, un peu plus pâle. De sordides marques jalonnaient ses bras et sa nuque. La rebouteuse du village, une femme âgée de plus d’un demi-siècle, l’avait inspecté, le regard de plus en plus alarmé. Elle avait purement et simplement pris ses jambes à son cou sans m’en dire plus, l’examen s’achevant par un signe de croix des plus expéditif.

La rumeur ne tarda pas à naître. Notre ferme était maudite. Hantée. Brusquement, nous fûmes isolés, plus personne ne souhaitant avoir de contact avec nous de peur du mauvais œil. On disait qu’entre chien et loup, une silhouette apparaissait à la lisière du bois, près de notre masure, et rôdait dans le voisinage. Tant bien que mal, je tentais de ne pas en tenir compte, préférant me concentrer sur mon mari et les tâches de la maisonnée.

Arriva le début de l’été sans que rien ne se soit arrangé. Pis, je dus me résoudre à veiller mon époux à chaque instant. Il était à l’agonie. La douleur d’une nouvelle perte et la fatigue des derniers jours se faisaient durement sentir. Il n’était pas rare que je m’assoupisse par intermittence pour me réveiller en sursaut quelques heures plus tard durant la nuit. C’est ainsi qu’au cours de l’une d’elles, je rencontrais le mal en personne. Un suppôt de Satan se tenait au-dessus de mon époux et des bruits immondes se faisaient entendre. Je fis un malencontreux geste et la bête se retourna vers moi. Jamais plus je ne pousserais un tel hurlement. Un long cri strident qui perça le silence de la nuit et qui encore aujourd'hui me fait frissonner.

Ma sœur.

Mon aînée.

Cette beauté radieuse n’était plus. La chose devant moi ne pouvait l’être … Cela paraissait impossible, mais ses yeux… Ses yeux rouges, si rouges… Ce visage… Ces-ces crocs. Tout ce sang…

Sevastia-” eus-je le temps de souffler avant que la créature ne me frappe d’une telle force qu’elle me propulsa quelques mètres plus loin et que je perdis conscience quelques instants.

Quand je revins à moi, la monstruosité dévorait ce qui restait de mon mari. Un gémissement instinctif remonta en moi. Je remarquais enfin la maigreur maladive du démon. Ses os, tendons et vaisseaux saillaient de son corps anormalement pâle. Tout d’elle n’émanait plus que bestialité et démence.

Je me souviens encore de mon souffle court, du goût salé de mes larmes et des battements affolés de mon cœur. Je me souviens de son approche vers moi. De la dilatation du temps. Du coup qu’elle me porta d’une force et d’une vitesse innommables. De mon sang poisseux suintant de ma plaie au ventre. De ma chute au sol. De mes cris.

Je me souviens du grand fracas. De l’ombre noire qui se jeta sur cette créature monstrueuse. Je perçus plus que je ne vis le combat qui s'ensuivit. Je me souviens de cette si douce impression de sombrer, de se lover dans les bras de ma mère. De la sensation de pouvoir lâcher prise, d’accepter l’inévitable. Je me souviens…

Du sursaut. Brutal. D’une montée de sentiments que j’avais jusque là bridée: l’amertume, le dépit et la colère. Une rage, une hargne inconnue en moi s’exprima face à la fin tragique de mon existence. J’aurais voulu crier, frapper, détruire, faire sentir au monde l’injustice de cette vie de labeur. En pure perte. Seuls mes yeux reflétèrent cet état intérieur.

Ces quelques secondes suffirent. Suffirent à changer à jamais le cours de ma vie.

Mes yeux croisèrent ceux de la personne qui deviendrait ma créatrice, ma tutrice, mon amie et confidente.

Ils croisèrent ceux de Maria.



-1858:

Une transformation abominable. Une faim insatiable. Une année interminable. Voilà tout ce dont je me souviens de cette période. Enfermée dans la résidence luxueuse de ma créatrice pendant tant de mois que je crus ne plus jamais pouvoir sortir. Il est vrai que pour la sécurité de tous, mieux valait me savoir entre quatre murs. Autant de temps qui me permit d’accepter l’impensable :  je n’étais plus une créature de Dieu. À la fin de mon sevrage, j’eus ma première véritable discussion avec ma génitrice. Elle m’expliqua les raisons de ma présence ici, de ce qui m'était arrivé et dans quelles conditions elle avait été amenée à croiser ma route.

Elle était en chemin pour St Peterbourg quand les rumeurs inquiétantes sur des disparitions en série parvinrent jusqu’à elle. Craignant un danger qu’elle connaissait déjà trop bien pour ses semblables et la population, elle décida d’enquêter. Plusieurs nuits durant elle sillonna la campagne, remontant la longue chaîne des victimes supposées et retrouvées. Elle toucha enfin au but en arrivant dans mon village et appris le sordide sort qui s'était abattu sur ma maisonnée.

La suite, je la connaissais, mais l’affaire ne s’achevait pas là. Ma sœur avait aussi été transformée, puis était devenue une ghoul. Qui était derrière sa renaissance et sa déchéance, telle était la question. C’est alors qu’elle hésita à poursuivre. Ce flottement me bouleversa davantage encore que ses paroles précédentes. Qui pouvait se montrer aussi cruel ? La réponse fusa rapide et discrète. Emplie d’une logique aigre. Le seigneur. Le seigneur qui depuis plusieurs années n’avait plus fait d’apparitions directes ne recevait plus la petite bourgeoisie. Ma fureur prit bien longtemps avant de s’effriter.

-1859 - 1880:

Première véritable partie de mon existence vampirique qui s'achèvera tragiquement par la mort du Tsar Alexandre II. Durant ces vingt ans, j’appris tout ce dont un nouveau-né devait assimiler sur l’étiquette vampirique de l’époque. C’est à cette période que ma génitrice, la Princesse Maria Vladimirovna Dolgoroukova, tacha à coup de baguette autoritaire, de m’instruire et de faire exploser les parois de mon monde étriqué. Un professeur pédagogue, mais strict qui n’accordait aucun droit à l’erreur. La lecture, l’écriture, l’arithmétique, l’algèbre, la danse, les bonnes moeurs, le dessin, l’histoire, la géographie, autant de matières qu’elle s’acharna à m’enseigner avec une détermination qui ne cessait de m’étonner. Je n’étais pas ce que l’on appelait une élève brillante, la marche à atteindre après toute une vie d’ignorance me paraissait bien souvent inatteignable. Telle la proue d’un navire fondant rageusement les flots, elle s’attela sans relâche à me porter dans cet élan.

Tant et si bien que je finis par satisfaire ses exigences. Jamais je n’oublierai ce jour où elle me remit mon premier carnet de notes, ainsi qu’une série de livres magnifiquement reliés. Son sourire narquois me fit longuement hésiter avant que je ne me saisisse des présents. Bien vite, je compris la source de son amusement : chaque livre provenait d’auteurs célèbres de toute l’Europe. Chacun écrit dans une langue différente. De longues années de travail acharné portèrent leurs fruits et le décryptage progressif de ces ouvrages était autant de victoire arrachée à l’obscurantisme. Je découvris, émerveillée, Platon, Aristote, Molière, Kant, Socrates, Locke, Spinoza et tant d’autres. Une envie inextinguible de tout lire me prit et ne me quitta plus. Plus mon aisance grandissait, plus il me fut facile de jouer des mots, de conter, inventer des histoires dans différents registres. Je commençais également à rédiger ma biographie ainsi que celle des quelques personnes demeurant auprès de ma bienfaitrice.

-1881-1905:

Mon contrôle sur moi-même et sur ma faim s’améliorant, permit à ma génitrice de me faire découvrir Saint-Pétersbourg. J’étais émerveillée par cette si belle ville, si évoluée par rapport à tout ce que j’avais connu. Je pris grand plaisir à déambuler dans ses rues imaginant mille et une histoires dans ce paysage de conte de fées. Ma Sire me suivait de bonne grâce dans mes errances, enrichissant mon parcours d'anecdotes de sa longue vie.

C’est véritablement au cours de ces quelques années que nous apprîmes à nous connaître. Elle venait de fêter ses vénérables 284 années d’existence. Un chiffre qui m’emplit d’une stupéfaction immense. Moi, une vulgaire campagnarde, me retrouvais liée intimement à un si grand personnage, de si haute naissance. Une princesse. Une véritable princesse des temps anciens qui fut l’épouse du Tsar Michel Fiodorovitch avant de “mourir” de maladie. L’admiration que je ressentais à son égard ne fit alors que de s’accentuer avant de se muer en véritable adoration. Elle était tout pour moi. La côtoyer était un si grand honneur… Si sage, si cultivée et maître d’elle-même, si pragmatique et partiale…  Mais elle demeurerait une énigme mystérieuse et fascinante.

Il se passa dix années de plus avant que Maria ne décide de me présenter à son cercle. Les circonstances de son choix ne furent dues qu’au hasard d’une découverte. Celles de plusieurs de mes carnets où je racontais la vie des personnes que je rencontrais à Saint-Pétersbourg. Humains ou vampires, je ne faisais pas de distinction, écoutant et écrivant les mémoires des personnes qui acceptait de me partager leur histoire. Certaines souhaitaient garder une trace pour leur descendance, d’autres y voyaient une manière d’expier un passé qui les hantait. Parfois, même par pur plaisir, sachant qu’une oreille attentive se trouvait là et s’intéressait à eux.

Maria se plongea dans la lecture de ses vies pendant plusieurs heures. C’est ainsi que je la découvris, à même le sol, sa longue robe de tissus précieux en corolle autour d’elle. Sans rien dire, je m’assis auprès d’elle, me contentant de l’observer et d’attendre. Finalement, relevant le menton et me fixant, elle me posa une unique question à laquelle je répondis par un simple sourire. Surprenamment, elle-même se mit à me sourire, sans modération ni contrôle, ses yeux trahissant une émotion que je ne lui connaissais pas.

Quelques jours plus tard, elle me proposa de raconter la sienne. De longues nuits passèrent avant que mon brouillon prenne forme. De longues semaines passèrent avant que je lui remette la version finale, une intense émotion m’étreignant le cœur. Sans doute l’histoire la plus époustouflante que j’eus à rédiger.

Dès lors, ses compatriotes apprirent à me connaître sous le surnom de La biographe.

-1906-1914:

Huit années dangereuses qui commencèrent insidieusement au moment de la présentation du célèbre Raspoutine auprès de la Cour du Tsar Nicolas II. Les cercles d’influence opérant auprès du couple royal s’agitèrent, pressentant le danger que représentait ce sulfureux personnage. Les semaines passant, Raspoutine ne les déçurent pas. Plus le Tsar et sa femme s’éloignaient de la Cour, plus l’influence de cet “envoyé de Dieu” grandit. Ma Sire enrageait. Depuis plus de deux cents ans, elle veillait sur la lignée des Romanov. Dans l’ombre, utilisant ses réseaux tentaculaires, elle surveillait, manipulait, protégeait les traditions monarchiques de Russie. Comme d’autres.

Force était de constater que le monde changeait. Que le désir d’indépendance et de liberté prôné par les nouveaux partis politiques faisait des émules. La colère des classes populaires, mais aussi de la noblesse grondait, la naissance d’un héritier n’avait rien changé, les puissances étrangères redoublaient d’efforts dans le jeu des alliances. Dans cette période de troubles, Maria pensait que les valeurs traditionalistes sauveraient le pays. Que l’autocratie serait toujours la garante de la Russie. Elle voulait que le Tsar, cet homme effacé, à la charge trop lourde, fasse preuve de fermeté et de puissance.

Il n’en fut rien. Plus le temps passait, moins on le voyait, délaissant les devoirs qui lui étaient impartis. L’Allemande, un surnom désobligeant courant à la cour désignant la Tsarine, en était la cause. Son origine, la difficulté qu’elle avait eue à fournir un héritier à la couronne et les rumeurs sur son accointance avec le moujik, avait transformé l’animosité de Maria en haine. On murmurait qu’elle avait été ensorcelée ainsi que le Tsar par cet homme et que c’était maintenant lui qui gouvernait dans l’ombre. Ma génitrice prenait très au sérieux ces bruits de couloirs. Plus d’une fois, elle me confia sa crainte des puissances tirant parti des agissements du prédicateur.

Lorsqu’enfin le Tsar céda et que la Guerre fut déclarée contre l’Allemagne, ma Sire était plus sombre que jamais. Les menaces envers le pays n’avaient jamais été aussi grandes, mais il paraissait si peu préparé. Les premières défaites du front confirmèrent nos inquiétudes.

-1915:

Nicolas II démit alors de ses fonctions le grand-duc Nikolaï Nikolaïevitch de Russie pour prendre le commandement des armées. Laissant par la même occasion son épouse régenter le pays avec pour unique conseiller Raspoutine. La descente aux enfers pour tous les ennemis du moujik.

Les ombres du mystique se mirent en mouvement et l’une des cibles toutes désignées fut ma génitrice.

Elle mourut cette année-là, sacrifiant sa vie pour sauver la mienne. Dès lors, je fuyais la Russie, ne revenant que vingt-six ans plus tard. Une toute dernière fois. Pour ne plus jamais y remettre les pieds.  

-1916-2030:

Un siècle d’errance et de rencontres dans les sociétés de la nuit à travers le globe. Un siècle de récits de vie écrit par ma plume que je pris vite l’habitude de les stocker. Mon périple débuta par la France comme de nombreux nobles russes qui par la suite s’exilèrent après la Révolution. Il se poursuivit à travers des pays comme l’Espagne, l’Italie, L’Autriche-Hongrie, les pays du Nord avant que je parte découvrir le Nouveau Monde. J’assistais, étonnée, à la montée en puissance des États-Unis sur l’échiquier mondial, tombais amoureuse des paysages de la Cordillère des Andes et des ruines mystiques jalonnant les anciens domaines des civilisations perdues du sud de l’Amérique. Je terminais ma course par les pays d’Asie, appréciant le calme et l’ordre régnant chez les Japonais, observant, grave, la fourmilière chinoise, étouffant dans les citées d’Inde.

C’est en retournant en France, rendre visite à quelques vieilles connaissances, que j’entendis parler de ce qu’il se passait à Londres. L’existence des vampires et des lycans vivant parmi le reste de l’humanité avait été révélée. Bien loin du massacre généralisé qui aurait pu se produire à cette nouvelle, la population de Londres s’était adaptée. Les autorités avaient pris le “problème” à bras le corps pour que la cohabitation puisse exister.

Pour la première fois depuis bien longtemps, l’évolution d’une ville aiguisait ma curiosité. L’idée de pouvoir vivre en ne me cachant pas sans qu’on risque d’attenter à mes jours me plaisait. On me parla également des différentes factions qui, forcément, se disputaient chaque parcelle de la ville. Avec plus ou moins de victimes collatérales. L’une d’elles retint mon attention par son approche différente: la Guilde de Saint-Pierre. Une coexistence pacifique en usant d’une solution scientifique. L’avancée des recherches prendrait du temps, peut-être même cette vision s’avérait utopique, mais elle amenait de l’espoir. Celui d’une société où tous, quelle que soit l’origine, pouvaient coexister. Je voulais en être.

C’est ainsi qu’un soir de l’an 2031 je me retrouvais devant le QG de cette organisation, avec à ma suite, de très nombreuses malles hermétiques. Toutes contenaient les mémoires de plusieurs centaines de personnes, humaines ou vampires, que j'avais croisés. Autant de mines d’information historiques, sociologiques, psychologiques qui pouvaient peut-être servir. Du moins, elles seraient plus en sécurité dans une administration qu’avec moi. Je fus reçu par Monsieur Van Broggan et ses principaux associés et demandait s’il était possible de rejoindre la Guilde. Ils accédèrent à ma demande après avoir énuméré un certain nombre de conditions que j’acceptais. Une fois la puce implantée en moi, que j’eus prêter serment, que mon dossier fut ouvert et que ma période d’observation s’acheva avec succès, on accepta que je devienne archiviste au sein du service lié. J’acceptais également d’être un sujet de test pour les chercheurs.        


Fiche faite par Bryan Grey (Law) pour le forum Londres et Ténèbres.
Invité
Invité
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#43807
Re: Galina Ossinova
Message Ven 29 Mar - 18:26
Bienvenue a toi, bon courage pour ta fiche et ta validation !
Au plaisir de te croiser inRp / inCB ou sur discord !
Invité
Invité
Anonymous
#43808
Re: Galina Ossinova
Message Ven 29 Mar - 19:01
Merci Smile
Invité
Invité
Anonymous
#43809
Re: Galina Ossinova
Message Sam 30 Mar - 6:49
Bonjour et bienvenue a Londres jeune (plus ou moins hein) fille.

Bon courage pour ta fiche et au plaisir !
Mikaël Crown
Médecin de la GuildeMédecin de la Guilde
Mikaël Crown
Messages : 555
Points : 3652
Niveau de puissance : Vampire Supérieur

Feuille de personnage
Race: Vampire
Âge réel: 182 ans
Emploi: Médecin Urgentiste, Agent d'Intervention Medicale
#43815
Re: Galina Ossinova
Message Sam 30 Mar - 11:15
Bienvenue sur le fofo o/

Une future collègue, génial **

Je me présente, Mikaël Crown, vampire, agent d'intervention médical à la guilde st pierre et médecin urgentiste à l'hôpital st thomas ~
Au plaisir Very Happy
Invité
Invité
Anonymous
#43817
Re: Galina Ossinova
Message Sam 30 Mar - 12:13
Merci Mme Black !

Au plaisir de se croiser également cher collègue Very Happy
Ljøl Nygård
Humain libreHumain libre
Ljøl Nygård
Messages : 172
Points : 2556

Feuille de personnage
Race: Humain
Âge réel: 28 ans
Emploi: Serveur au restaurant
#43832
Re: Galina Ossinova
Message Dim 31 Mar - 7:50
Bienvenue, bonne validation pour ta fiche ~
Katyusha Orlov
Vampire libreVampire libre
Katyusha Orlov
Messages : 78
Points : 2237

Feuille de personnage
Race: Vampire
Âge réel: 209 ans
Emploi: Commerce Joaillerie / Pierres précieuses / Bijouterie
#43836
Re: Galina Ossinova
Message Dim 31 Mar - 8:29
Je pense qu'on va bientôt pouvoir faire un quartier russe à Londres ♥️ ! Bienvenue Very Happy !
Invité
Invité
Anonymous
#43837
Re: Galina Ossinova
Message Dim 31 Mar - 9:10
Merci beaucoup !

Hahaha j'ai effectivement vu qu'il y avait quelques compatriotes Smile
Administration
PNJPNJ
Administration
Messages : 268
Points : 16492
Niveau de puissance : Infini
#43851
Re: Galina Ossinova
Message Dim 31 Mar - 18:32
Nous te souhaitons donc la bienvenue à Londres, tout est parfait !
En espérant que nous tu nous feras une petite dédicace dans l'un de tes carnets, quelques mots comme "L'administration de Londres et Ténèbres est la meilleure ♡" suffiront, t'inquiètes !

Tu es validée !

Bienvenue parmi nous ! Le pire moment est passé. Courage, c'est presque terminé !

Maintenant, c'est l'heure de la paperasse :
✦ Valider les règlements, si ce n'est pas déjà fait ➤ ici
✦ Il faut recenser ton avatar ➤ ici;
✦ Recenser ton nom, si ce n'est pas déjà fait ➤ ici
✦ Recenser le double-compte, si c'en est un ➤ ici
✦ Recenser ton emploi (même si tu n'en as pas) ➤ ici
✦ Penser à indiquer ton niveau de popularité / discrétion au sein de Londres ➤ ici
✦ Créer ton carnet de relations et le maintenir à jour ➤ ici
✦ Créer ton suivi d'évolution des RPs et le maintenir à jour ➤ ici
✦ Tu peux également poster une demande (Rp, lien, logement, etc) ➤ ici
✦ N'oublie pas d'inscrire le lien de ta fiche dans ton profil et de générer et compléter ta feuille de personnage !

Et n'oublie pas le plus important : Amuses-toi bien parmi nous ! Et si tu as la moindre question, n'hésite pas à t'adresser à l'équipe du staff, il y aura toujours quelqu'un pour te répondre. Que ce soit par MP ou dans la section FAQ.

Invité
Invité
Anonymous
#43852
Re: Galina Ossinova
Message Dim 31 Mar - 18:43
Merci beaucoup ! Je me ferais un plaisir de vous faire toutes les dédicaces que vous souhaiterez en vantant votre efficacité légendaire Wink
Contenu sponsorisé
#0
Re: Galina Ossinova
Message
+ options du sujet +
Galina Ossinova
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