Kelly Green (Terminé)

Le physique qui me différencie
En tant que femme dans l’armée, j’ai une apparence physique qui peut paraître parfois masculine dans ma posture. Je m’entraîne physiquement comme tout soldat et du haut de mon 1m72, j’ai une musculature élancée. J’ai de petits muscles saillants, me conférant surtout une bonne endurance cardiovasculaire et musculaire. La force ce n’est pas du tout mon truc, je rivalise plutôt en flexibilité et vitesse de course. Lorsqu’on fait de la lutte d’ailleurs, je suis toujours dans les poids plume. Ce n’est pas parce que je ne m’entraîne pas ! J’ai beau manger beaucoup de viande rouge, avalée des protéines, je n’arrive pas à avoir plus de muscle que bien des femmes que je connais. Je ne suis pas à plaindre, loin de là… Mais dans l’armée, la grosseur du bras est plus importante que le cerveau souvent.

J’ai une longue chevelure blonde, que j’attache souvent en queue de cheval pour ne pas bloquer ma vision. Afin de me différencier de ma sœur dans une quête d’indépendance et d’originalité, je me les fais teindre en brun depuis maintenant deux ans. Une teinture au 3 mois et me voilà différente de ma peste de sœur. Si je ne l’avais fait en premier, j’aurais parié qu’elle se serait fait teindre les cheveux en vert juste pour être plus extravagante. Mes cheveux au soleil tournent un peu vers le rouge, effet de la luminosité sur mon brun, mais un effet désiré de ma personne. Mes yeux sont de couleurs pers comme ma jumelle. Une couleur intermédiaire entre le vert et le bleu. Des yeux accompagnés de longs cils, rendant nombreuses de mes camarades jalouses.

Je n’ai aucun tatouage et mes deux oreilles sont percées aux lobes. Je n’ai jamais réellement eu le loisir de développer l’intérêt des tatouages, mais fort a parier que j’en ferais un en voyant le procéder et les talents artistiques. Lorsque je ne suis pas en service, j’ai tendant à mettre des vêtements simples et confortables. Des jeans, des converses et une veste de cuir sont principalement mes tenues. Accompagné de mes lunettes de soleil digne des pilotes d’avion évidemment… Car quel pilote je serais sans mes précieuses lunettes pour respecter le stéréotype.

Le psychologique qui m'habite
Comme tout soldat, mon esprit est fragmenté en deux modes de pensée. Au travail et hors du boulot. Sur le terrain, on ne peut pas se permettre de merder, au risque de blesser les soldats dont qui nous sommes responsables. Hors du boulot, il faut savoir se détendre pour ne pas flancher face à la mort quotidienne de la guerre. Voici donc mon mode de fonctionnement.

En service :
Je suis déterminée, persévérante et dans l’analyse. Je respecte la hiérarchie et me mets au garde à vous si un supérieur me le demande. Je comprends les règlements et le code éthique de mon travail, m’y soumettant comme une croyante à son dieu. Toutefois, j’arrive à faire une juste part des choses. J’arrive à briser certaines règles sans trop de remords de conscience, si je considère celle-ci abusive ou inutile. Mon code moral est ambigu, je ne me considère pas bonne, ni mauvaise. Plutôt neutre, car malgré mon sang froid, certaines choses arrivent à me déstabiliser. L’exemple parfait est les enfants soldats. Je sais qu’il faut tirer même si ce ne sont que des gamins, mais cela me fait toujours un petit quelque chose lorsque j’appuie sur la gâchette. Fort heureusement, comme pilote de chasse, je suis plus souvent dans les airs qu’au sol et m’économise donc bien des remords de conscience.

Pourquoi pilote de l’air ? Car malgré l’encadrement de l’armée, je ne me sens jamais aussi libre que dans les airs. Sentiment illusoire, alors que je dois respecter des itinéraires fixes, suivre des directions spécifiques et n’a donc aucun contrôle sur mon trajet… Mais reste que chaque fois que mon avion décolle, je sens une pression se relâcher soudainement dans mes tripes et soupire de soulagement. Je fais mon métier avec passion et profite des sensations fortes qu’il m’offre au quotidien.

En Permission :
Hors du boulot, j’en profite beaucoup pour me détendre. J’aime bien sortir avec des amis, rire, boire dans un bar et faire des activités diverses. Je ne suis pas une personne bien difficile et plutôt versatile ! Parfois taquine et d’autres fois emmerdante. J’aime lire, dessiner, faire du sport, discuter… Je suis plutôt doué en équitation et en dessin d’ailleurs ! Sinon, j’aime bien emmerder ma sœur, lui montrer mes exploits et démontrer ma supériorité. Même si nous sommes souvent à arme égale. Dans notre relation des plus tendue et complexe, je démontre de plus en plus de la haine à son égard. Et plus les années avancent, plus notre relation s’envenime et plus en s’envoie du poison dessus mutuellement.

Je ne suis pas raciste et les races ont pour moi peu d’importance. Tant qu’ils ne me font pas chier, qu’ils soient lycan ou vampire m’importe peu. La seule chose qui parfois m’agace est le rapport de force inégale. Tout ça à cause d’une contamination de sang ou de bave. Ho, je sais qu’ils ont de nombreuses faiblesses, mais je ressens toujours une certaine jalousie à ne pas pouvoir rivaliser. Jalousie stimulée par mon orgueil et ma fierté heurtée tout simplement.

Ma plus grande peur ? Elle est bien simple à dire vrai… Premièrement, je déteste les araignées, elles me dégoutent au plus haut point ! Et ensuite, j’ai toujours entretenu la crainte que ma sœur gagne. Qu’elle prenne le dessus dans notre lutte et que je ne sois forcé de l’admettre. Je veux rester la meilleure aux yeux de nos parents, étant jumelle ont a toujours du partager. Maintenant, je ne veux plus partager avec elle.

Le passé qui m'a construit
-Mme Green, pourquoi voulez-vous rejoindre l’armée ? Vous êtes jeunes, avez de bon score, vous pourriez percer en recherche si vous le désiriez ?

Cette question, je m’y étais préparé fortement et longuement. Aussi, les mots dans ce récit sortaient de mon être lucidement et avec une facilité déconcertante. Je suis née dans une famille militaire, ma famille faisait partie du Coldstream Guard Infanterie. Une garde anglaise créée en 1661 à la frontière de l’Écosse et de L’Angleterre. Coldstream étant une division des Scots guards, des régiments d'élite. De père en fils, la tradition voulait que la famille reste dans l’armée, dans la branche militaire. Mon père n’a eu le luxe d’avoir un garçon, il a eu deux filles jumelles et puisque les femmes sont désormais autorisées dans les rangs militaires, il s’est donné comme mission de nous éduqué comme des petits garçons pour préserver la flamme au grand désespoir de ma mère.

Mon paternel était Major dans l’armée. Était, car il est maintenant trop vieux et repose dans une retraite bien méritée. Mais pour éviter tout conflit d’intérêts, j’avais postulé pour l’armée de l’air et ma sœur, l’armée de mer. Je ne voulais pas bâtir ma carrière autour de la réputation de mon père. Je ne voulais avoir de traitement de faveur et je désirais prouver que mes acquis étaient le fruit de mon dur labeur uniquement. Je ne voulais rien devoir à personne et surtout, être supérieure à ma sœur.

Mon enfance ? Simple, banale. J’étais un enfant avec du succès à l’école, j’ai toujours bien performé dans les sports et du côté académique j’avais de bons scores. Je rendais mes parents fiers, tout comme ma sœur. Les jumelles développent généralement de bonnes relations. Nous avions développé une grande complicité, mais rapidement les choses ont dégénéré. Complexe de supériorité ou de performance ? Je ne sais pas trop, mais en grandissant, nous avons conservé notre complicité. Toutefois, la relation est rapidement devenue malsaine, alors que chacune désirait écraser l’autre sous ses succès. J’ai rejoint les cadets de l’armée pour bosser dans la réserve le temps de ma scolarité, puis fait des camps d’entraînement. C’était mon activité hors de l’école, un pas dans la bonne voie.

-Et donc… Je désire m’engager pour protéger mon pays et parce que cela à toujours été mon objectif de vie.

Drôle de mot venant d’une jeune femme de 18 ans. Mais ils étaient réels, pensés et ressentis. Ma demande fut acceptée, tout comme celle de ma sœur pour ses tarés de sous-marins. Je faisais mon entraînement militaire qui dura trois ans à temps complet, avant d’avoir finalement le droit de piloter. C’est à l’âge de 21 ans que je commençais réellement ma carrière de pilote de chasse. J’obtenais ma première mission à titre de Chef D’Escadron en Janvier 2031. Participant alors à la guerre du Yémen jusqu’en Mai 2031.

Je faisais de nombreuses rencontres durant cette mission. Travaillant en collaboration avec l’armée de terre et les conducteurs de sous-marin. Oui, je les nommais ainsi, car je ne pouvais les respecter, ma sœur faisant partie de ce groupe. C’est sous une tente dans le désert que je rencontrais par exemple le Major Scott. Un véritable connard, mais un foutrement bon soldat. Il avait d’ailleurs réussi à me surprendre lors de cette mission, de par ses habilités lorsqu’il à la bouche occupée. Le rendant alors tolérable lorsqu’il la ferme.

J’étais ensuite retourné en mission sur la base principalement. Une grande guerre venant de se terminer, les soldats se remettaient de leurs chocs post-traumatiques, les politiciens donnaient de l’argent à l’armée pour former de nouveau soldat et refaire leurs stocks d’armement… Et moi ? J’entraînais les futurs pilotes, patrouillait le territoire dans mon avion de chasse et profitait de ce moment de repos bien mérité après la tempête. J’obtenais alors une permission en Août 2032 de trois mois. Revenant à Londres, mon lieu de naissance… Je retrouvais le confort de mon appartement avec une joie non dissimulé et la première chose que je faisais était… De me saouler royalement le premier soir de mon retour en ville.

Dossier confidentiel :
Chef d’Escadron Green
Pilote de Chasse – Armée de l’air
Contacte d’urgence : Dorian Green - Maellis Green
Fratrie : Gwenaël Green
Date de naissance : 1er Août 2006
Permission accordée jusqu’en Novembre 2032