Alaric Yawkes || Power of Wolf

Le physique qui me différencie
Les Présentations ? Elles se font toujours dans les règles de l’art gamin. Y’a pas de manière propre à le faire, faut juste que ça rentre et que ça ne ressorte pas. Tu dois tout savoir, tout apprendre. Connaitre ton allié est essentiel quand il devient ton ennemi. Apprends donc à me voir, à me reconnaître.
Je suis ton lieutenant, mais qui suis-je vraiment ? Ne vois-tu pas mon corps ? Je suis cet homme qui a souvent donné des ordres à tes camarades et à toi-même. Ma voix forte qui tu as entendu la première fois, elle t’a rendu faible. Un ton ferme et rauque, où les mots glissaient comme des serpents près de tes oreilles chastes et enfantines. Tu pouvais sentir la force dans un simple mot, tu te devais d’obéir à mes ordres de peur de ne plus être là le lendemain. Ton regard, ô oui, je me souviens. Tu n’avais pas osé relever les yeux sur moi. Mes ordres, t’ont fait relever ceux-ci sur mon visage. Je pouvais sentir ta frayeur à plein nez lorsque tes yeux, on rencontrait l’ambre des miens. Tu savais que je n’étais pas un vulgaire humain. Mon visage allait te rester en mémoire pendant encore longtemps.

Un visage à la peau brune et marquée par le temps, voilà ce que tu voyais pour la première fois. Un homme au visage taillé dans la pierre et dans la guerre, les marques des nombreux combats ornant mon visage et mes traits pour donner cet air sévère et animal. Je vois ton regard sur mon visage, tu te poses tant de questions sans réponse. Mon regard ne pouvait être qu’animal, tu as raison. Ma mâchoire aussi puissante et dévastatrice que tes armes de guerre entre tes mains. Ma lèvre fendue et ma barbe te donnant l’idée d’un animal sombre se cachant en moi.

Mes muscles ne font que répondre à tes propres questions, je pourrais te faire oublier que tu existes d’un claquement de doigts. Mais je n’ai pas besoin de ça, tu as peur de mon mètre quatre-vingt-sept et de mes quatre-vingt-trois kilos de muscles. Je sais que tu ne me défieras jamais gamin. Je le vois au fond de tes yeux. Je sais ce que tu veux au fond pour ne pas m’oublier. Tenir entre tes doigts mes muscles et mes cheveux sombres, entendre mes grognements sauvages contre ta pauvre gorge offerte. Pouvoir sentir les tensions de mon corps contre le tiens et découvrir le vrai loup que je suis. Tu aimerais voir mes yeux ambrés parsemés de cils sombres courir sur ton propre corps sous mes doigts forts et habiles. Je vois ton regard descendre sur mon corps et plus bas. Tu n’y as pas le droit.

Ne vois-tu pas mon corps ? Ô si, tu le vois et tu aimerais le sentir et le toucher. Sentir et voir le loup en moi, ce loup noir et immense qu’est celui du Canada dont le pelage rappel les nuits froides de mon pays.
Garde mon nom en mémoire gamin, un jour peut-être nous nous croiserons sur les routes de la mort, un jour ton regard croisera le mien sous l’épaisse capuche noir que je porte. Tu ne me verras pas dans l’obscurité de la ville, mes vêtements ne servant qu’à tuer ou me faire oublier, une simple petite lueur d’une cigarette pouvait attester de ma présence.

Le psychologique qui m'habite
Ô ma belle, tes yeux te trahissent tant ton regard est fort sur moi. Tu penses connaître mon corps et mon esprit sous tes doigts fins et meurtriers, mais il n’en ai rien. Je ne suis pas l’homme que tu peux voir. Beaucoup diraient que je suis qu’un salopard, un homme dénué de tout sentiment.

Ô ma belle, tu ne me connais pas encore. Je suis loin d’être ce connard arrogant qu’on me colle à tout bout de champ. Je sais être un homme de confiance et de parole pour les personnes qui en sont dignes. Penses-tu pouvoir l’être, belle demoiselle ? Alors que tu sors tes crocs comme si j’allais prendre ta vie d’un claquement de mâchoire. Je sais être doux et tranquille avec les femmes, j’aime leur faire comprendre qu’elles sont belles et fortes, murmurer dans le creux de leurs oreilles sous les draps ou pendant un combat. Je ne suis qu’un homme cherchant à combler un vide dans son cœur et à protéger ceux qui en sont digne.

Ô ma belle, crois-tu que je suis un homme doux ? Je ne suis pas si faible que ça. N’imagine pas me tuer durant notre nuit ensemble. Tu serais surpris de découvrir l’Alpha que je cache au fond de moi. Je ne suis pas un homme faible, je suis avant tout à Lycan et un homme de guerre. Mourir ne me fait pas peur et donner la mort encore moins. Malgré mes peurs, voir mes amis mourir ou même pire...heureusement que tu ne connais pas ma peur de l'eau, tu en profiterais pour me noyer. Si ta vie n’en vaut pas la peine, passe ton chemin et ne revient pas vers moi. Je serais aussi froid et mordant que l’hiver canadien. Briser ta si belle nuque serait bien triste pour tes frères et tes sœurs. Mais je n’en ai que faire de toi et tes semblables.

Ô ma belle, pensais-tu vraiment que j’irais vers toi ? Toi qui n’est qu’une putréfaction ambulante ? Ne soit pas si choquée ma douce. Je ne suis là que pour rendre ta vie plus courte. Apprendre ce que je désire savoir. Vous êtes tous pareils, vous n’avez que faire de mes semblables, je revois et j’entends toujours les cris de mon enfant entre vos crocs. Je ne peux plus vivre sans le revoir dans mes cauchemars. Ton espèce doit payer pour ses crimes immondes.

Ô ma belle, ton visage si doux et angélique sera peut-être pleurés par tes semblables. Tu aurais fait une si belle louve...une si belle maman. Humaine ou Louve...j’aurais peut-être pu t’aimer ?
Mon regard sur ton cadavre est si fort. Je sens l’odeur de ton horrible sang dans mes narines. Je caresse ton visage, utilisant ton propre sang pour te créer des larmes sous tes yeux qui étaient si… beaux. Tu n’as pas su remarquer ma haine et mes envies de te tuer. Tu étais si faible vampire. Ne t’en fais pas, je laisserais ton corps là où les tiens pourront te trouver.

Le passé qui m'a construit
Mec, j’en ai marre d’entendre toujours les mêmes merdes sortant de ta sale gueule. Tu emmerdes tout le monde ici avec ta petite vie à peine remplie de deux ou trois donzelles sortie du cul de ta propre mère. Ô la mienne ? Rien de bien intéressant en soit, mais j’ai vu plus de femmes que tu pourrais croire.

Ma mère a été la première qui j’ai pu voir à ma naissance, personne peut s’en souvenir, mais les odeurs, ça ne trompe jamais pour un lycan. J’suis pas du genre à oublier qui était ma mère, cette femme américaine à la peau métisse, je sens encore son odeur de fruit dans mes narines. Son parfum préféré, j’ai jamais réussi à retrouver ce putain de flacon pour lui offrir, faut dire que mon père savait où trouver. Ce mec était une force de la nature, il avait réussi à se faire une place dans le monde, ce bâtard, faut dire qu’être un Lycan, ça aide vachement. Son père avait trahi sa propre famille en épousant une métisse et pire que ça...une humaine. Trahison, souffrance, ouais le couple avait eu le droit à tout et c’est pour ça qu’ils se sont barrés tous les deux vers le canada, en recul de la société. Mais faut croire que les mœurs sont toujours accrochées à votre cul.
J’suis arrivé et là, ce fut la goutte de trop pour la meute de mon vieux. Faut dire que c’était la tête brûlée de la meute quand il était jeune. Mais ouais, j’suis arrivé comme une fleur du ventre de ma mère et me voilà Alaric Yawkes pour vous servir et vous emmerder.

Faut dire qu’on a traversé pas mal de ville quand j’étais gosse, la meute en avait après mon père. Ouais, j’ai appris beaucoup plus tard qu’il avait fait des conneries et des pas belles. Et que j’allais prendre dans la tronche aussi. Mais on en est pas encore là. J’ai fait l’école à la maison grâce à ma mère, c’était une chouette femme, belle et intelligente qui avait était orpheline à la naissance, faut dire que les unions entre noirs et blancs, c’était mal vue. La pauvre avait pas eu une enfance belle et joyeuse, je le sentais dans ses yeux, mais mon vieux avait réussi à lui donner un peu de joie. J’vais pas lui en vouloir pour ça. Elle m’a éduquée, appris beaucoup de chose et surtout à respecter les femmes. Elle était ma mère, mais aussi ma raison de vivre quand j’étais gosse. J’avais qu’elle, pas d’ami. Tout ceux que je pouvais croiser me traiter de monstre du Diable. Faut dire qu’ils étaient tous coincés du cul et que les métisses étaient des parias.

Eh ouais j’suis le fils de deux lycans, et je l’assume complètement malgré les emmerdes que ça m’a apporté la première fois. Ma transformation a été compliqué et périlleuse, la meute de mon père avait fini par nous retrouver mes parents et moi. Mon père s’était battu pour ma mère et moi, ma mère m’avait protégée comme une louve le faisait avec ses petits. Me souvient plus vraiment de ce qui s’est, je sais juste que ma mère a fini égorgée sous mes yeux alors que je m’enfonçais dans les eaux de la rivière. Mon vieux ? J’en sais rien…

On m’a retrouvé sur les berges près d’une ville, parait-il que j’étais dans un mauvais état et qu’on m’a réellement cru mort. Faut croire que j’ai la tête dure pour être encore là mec. Mais en soit, j’avais échappé à ces sabraques enfin pour un moment en tout cas. Le mec qui m’avait repêché était en faite un militaire et sa femme, qui ne pouvait pas avoir de gosse, m’avait aidé à me remettre sur pied. Je leur avais menti enfin, j’ai essayé avant de voir que j’avais complètement changé. J’suis mauvais pour mentir. Bah ouais un gosse lycan et métisse, c’était pas super bien vu, mais bon, les yeux ça m’a trahis pour le coup. Se balader avec deux phares jaunes à la place des yeux. Pas très discret.

J’ai fini par entrer dans l’armée canadienne, me demandait pas comment je sais pas comment j’ai fait pour en arriver là les mecs ! J’crois qu’il y avait réquisition des jeunes à cette époque...pour la guerre ouais enfin j’étais déjà pas mal en grade de ce que je me souviens. J’ai fini sur le terrain en Europe, à venir en aide contre les putains de nazis. Pire que des vampires ces humains, faut dire que j’aurais bien fait sauter la tête de l’autre con. Enfin bref. Trop de blabla, mais entre toute cette merde, j’crois que j’ai jamais autant apprécié cette année-là...cette belle femme. Putain, j’étais tombé amoureux de cette belle infirmière, elle avait compris que j’étais pas humain, elle l’était pas non plus. On a eu le coup de foudre. Mais la putain de guerre était terminée et je devais retourner dans mon pays. J’y suis pas resté longtemps, on m’a donné un titre que je ne voulais pas, j’voulais juste la retrouver comme je lui avais promis. Un an putain...j’ai mis un an avant de quitter le Canada et de pouvoir retrouver ma belle anglaise. J’crois que j’ai jamais été aussi faible que le jour où je l’ai vu sur le port, avec notre fils dans les bras.

J’crois bien que j’étais le pire père poule au monde, j’étais vraiment gaga de ce gosse. Mon petit Liam, tout juste cinq ans et déjà, je lui passais tout. J’étais vraiment le digne fils de ma mère pour ça. Kristal, ma belle femme, était ce que j’avais de plus précieux. Elle m’a souvent demandé pourquoi je n’étais pas Alpha avec une meute. Souvent, je m'étais posé la question, mais chaque fois, je répondais la même chose.

“Vous êtes toi et Liam, ma seule et unique meute à mes yeux.”

Elle trouvait toujours cette réponse inutile, mais elle cherchait pas à faire de moi un Alpha. Je n'avais pas l’envie de devoir laisser mon fils seul et devoir gérer une meute à plein temps. Peut-être que j’aurais dut. Kristal avait dû sentir les emmerdes venir, mais moi, j’étais trop heureux de ma famille. Et on en paie toujours le prix avec le temps. La meute de mon père, toujours là et à ma recherche. Il voulait pas d’un bâtard dans leur rang même si je n’en avais rien a foutre d’eux. Ils avaient fait pas mal de recherche sur moi au point de remonter jusqu’à mes deux parents adoptifs et me trouver en Angleterre. Des bâtards... et des meurtriers. J’ai appris rapidement que la meute de mon père était connue aux Etats-Unis. Genre, vous voyez les Black Panthers ? Imaginez ce groupe sous forme lycan et vous aurez affaire aux Dangerous DW. Ils font pas dans la dentelle et c’est toujours le cas. Et ils me l’ont bien fait comprendre au point de vouloir me buter, mais ça aurait été trop simple…

C’était en octobre, le jour où mon fils était rentré en costume de super héros à la mode, un sac complet de bonbon venant de l’école. C’était... Halloween et mon anniversaire. Ma femme avait prévu mon plat préféré et mon fils une surprise. J’avais réussi à trouver du travail en tant qu’agent de sécurité dans une banque. Pas super, mais assez pour vivre bien avec ma petite famille, tu vois. Ma femme pouvait travailler et s’occuper du petit convenablement. On était heureux tout les trois. Mais ce jour-là, j’pourrais jamais l’oublier. J’en rêve encore et je revois ce jour horrible sans cesse dans mes rêves. Le patron m’avait laissé rentrer plus tôt, il avait un fils du même âge que le mien alors il se devait de l’emmener faire la chasse aux bonbons. C’était une chouette idée, Liam serait vraiment content, je le savais.
Je m’attendais pas à sentir cette odeur de putréfaction chez moi, découvrir notre maison ravagée, notre nid. L’odeur de sang était tellement présente partout, je la sens encore autour de moi là tellement c’était fort et insupportable. Mon loup avait tout senti. L’odeur de sa louve dans la maison, son sang chaud. Les trois vampires envoyaient par la meute avaient commencé le travail… ils m’ont pris ce que j’avais de plus précieux, ma meute, ma louve...ma femme. Ma merveilleuse femme s’était transformée et battue pour finir éventrée contre ce mur que j’avais peint quelques années plus tôt avec elle. Je ne me souviens que j’ai buté deux des vampires sous ma forme lycan. Je sais que les flics sont arrivés, ils m’ont tirés dans le dos pensant que j’étais celui qui venait de tuer la femme.
Puis, j’ai pensé à mon fils. Ces fils de pute m’avaient pris mon fils laissant simplement derrière eux une vidéo de la mort de mon fils hurlant sa mère et son père. Ce cri...je l’entends encore toutes les nuits. Les Dangerous DW avaient, je l’ai appris que bien plus tard, payé les vampires pour faire ce sale boulot, voulant me faire payer pour des choses que je n’avais jamais faite.

Retrouver cette meute ne fut pas bien compliqué. L’Alpha des Dangerous DW se pavaner dans la ville afro-américaine. Il n’avait pas pensé qu’un soir, sa tête roulerait sur le sol de son appartement. Les deux femelles m’avaient vu sans me connaître...elles n’y étaient pour rien, elles m’avaient remercié de l’avoir buté ce fils de pute. Son cadavre fut posé au centre du quartier, tel un message de guerre. J’étais repartie, mais le cœur toujours empli de haine. Ils y auraient un nouvel Alpha...et ils chercheraient à venger l’ancien...qu’il vienne donc. Je n’attends que ça mec.

Faut dire que je ne pensais pas qu’il enverrait un gamin pour essayer de me buter après tant d’années... Ça fait quoi ? Cinquante ? Cent ans ? J’suis un peu paumé faut dire...tu as quoi ? à peine vingt ans ? Il pensait m’avoir en t’utilisant, faut dire que tu étais mignon au lit, mais les tatouages...c’est indélébile sur la peau. J’aurais pu te laisser en vie, mais voilà...tu avais fait un choix...et j’ai fait le mien. Tuer tous les Dangerous Dw et vampires qui croisent ma route. T’en fais pas je ne suis plus vraiment seul, j’ai des amis...et peut-être bientôt une meute qui sait ? Allez gamin, je te renvoie chez toi et toi mec… tu vas le suivre dans la même boîte que lui.