Karlína Lokisdóttir

Le physique qui me différencie
Karli n'est pas d'une beauté stupéfiante. C'est une femme tout ce qu'il y a de plus normale. Blonde aux yeux verts, son nez droit coupe son visage de façon assez harmonieuse. Un visage sans doute assez fin, pour les critères de l'époque.
Un maquillage très léger décore chaque jour son visage ; lèvres, paupières et pommettes sont ainsi rehaussées de couleurs pastels.
Depuis son enfance, elle porte les cheveux longs, jusqu'au milieu de ses omoplates en fait. Lâchés, ils ondulent légèrement. Se sont d'ailleurs ce qui la rattachent, à son sens, le plus à son pays d'origine : l'Islande.
Il faut savoir que si sa vue est originellement parfaite (10/10 à chaque oeil !) il est souvent possible de la croiser des lunettes sur le bout du nez. Ces lunettes ne sont pas de vue, mais des loupes, lui permettant de mieux observer ses boîtes de pétri.
A part cela, Karlína est une femme assez grande, puisqu'elle mesure 1m75, sans talons, mince (il faut dire qu'elle ne mange pas beaucoup par manque de temps, sa thèse lui en prenant énormément), et très loin d'être musclée. A vrai dire, elle n'est pas sportive. Elle serait même l'inverse de sportive, préférant son canapé et ses séries à un jogging (ou seulement en vêtement pour être plus confortable). D'ailleurs, au niveau vestimentaire, il faut dire qu'elle n'est pas franchement "à la mode", ou alors seulement à la mode des années 1990-2000. Sa tenue préférée ? Son petit haut vert dénudant les épaules et un pantalon taille basse et patte d'éph avec de petites ballerines noires. Pas très moderne, mais vraiment confortable !
Aucun tatouage ou piercing n'abîme sa peau, elle est bien trop douillette pour cela. Bon, elle a tout de même fini, sous l'impulsion de sa soeur, @"Lane Lokidóttir", à se percer les oreilles, mais elle s'est évanouie à la deuxième.

Que dire de plus ? Ha si ! Tout en elle respire la gentillesse et l'empathie. Ses traits fins et son regard inquiet le prouvent. D'ailleurs, si vous avez la chance de voir ses yeux émeraudes, estimez-vous heureux car Karlína a le regard toujours fuyant, lui donnant cet air un peu absent.

Le psychologique qui m'habite
Enfant, la petite Karlína était déjà timide, réservée et assez peureuse. Cela n'a pas changé. Elle l'est toujours aujourd'hui. Bien sûr a-t-elle réussis à vaincre sa timidité, elle peut désormais soutenir des mémoires et des articles de recherche devant une foule de scientifiques assoiffés de connaissance, néanmoins, vous ne la verrez sûrement jamais danser au beau milieu d'une foule dans l'un des bar de Londres : ce n'est pas son style.
Est-ce qu'elle sort ? Bien entendu, elle n'est pas vieille fille non plus - quoique toujours vierge - mais seulement entre amis ou collègue et jamais pour aller danser. Allez, avouons le, elle a une peur bleue de danser. Enfin non, elle a peur de se ridiculiser devant tout le monde et que chaque personne ayant vent de ce ridicule ne se moque d'elle. En fait, Karlína aurait sûrement été anthropophobe si ses parents et sa sœur ne l'avait pas poussée à aller vers les autres. En fait, il n'y a qu'avec sa famille proche (ou ses amis extrêmement intime, mais, à vrai dire, elle n'en a pas vraiment) que l'on pourra voir Karlína danser, rire, sauter, courir.

Pourtant Karli a bien d'autres qualité. En effet, c'est une femme tenace (lorsqu'elle l'a décidé), têtue presque, calme, minutieuse, empathique et surtout douée d'un sens de la morale très développé. Ce sens de la moral, d'ailleurs, lui a permis de choisir sa voix dans la Guilde en observant que si certaines créatures n'étaient pas bonnes, la plupart méritait d'être sauvée. C'est pour cela qu'elle s'est décidée à faire une thèse de microbiologie, pour trouver un remède à ces maladies que sont la lycanthropie et le vampirisme, car, à son sens, il en existe forcément un. Ainsi le sujet de sa thèse porte-t-il sur la compatibilité des gènes entre humains et créatures surnaturelles. Ainsi n'est-elle réfractaire devant aucune race, méfiante, bien sûr, comme tout bon humain devrait l'être mais loin d'être catégorique face à elles.

Le temps de Karlina est divisé en deux grandes tâches : sa thèse (pour plus de 90% de son temps) et ses quelques loisirs. Ces derniers ne sont pas vraiment très nombreux. Tout d'abord, la lecture (souvent d'ouvrages scientifiques), ensuite, sa famille dont elle est restée assez proche, son petit chat rentre aussi dans ces loisirs et enfin ses quelques amis et collègues avec qui il lui arrive de sortir.
Son petit chat, lui s'appelle Cholerae, un petit clin d'oeil à une célèbre bactérie ayant tué un grand nombre de personne. Ha, oui, Karli a un humour bien particulier et assez singlant sur tous les événements catastrophique. Il lui est d'ailleurs déjà arrivé de s'enthousiasmer d'un attentat, arguant le fait qu'elle pourrait du coup étudier beaucoup d'échantillons et avancer dans ses recherches.

Aujourd'hui, Karli s'est un peu plus effacée des mondanités de la vie civile, se concentrant particulièrement dans ses recherches. La raison en est simple. Auparavant, la jeune humaine avait la toute particulière habitude d'aller chercher sa grande soeur au moindre problème social. Or, depuis 7 ans, Lane et Karli voient un sujet les opposer radicalement sur le sujet des créatures. L'une veut les détruire, l'autre veut les sauver. Ces disputes à répétition ont entaché la confiance qu'avait Karli en sa grande soeur. Ainsi s'est elle senti abandonnée par tous, sans plus personne pour la protéger du monde extérieur. La jeune femme préfère donc rester à l'écart, de peur d'être mal jugée (son humour incontrôlé - car elle ne comprend pas forcément que l'on ne puisse pas s'amuser de tout, tout comme elle ne comprend ni l'ironie ni le sarcasme, prenant tout au premier degré, n'aidant pas) et d'être rejetée voire huée par le Monde.

Le passé qui m'a construit
Karlína est née le 4 août 2008, à Reykjavík. Une naissance, somme tout facile, dans une famille unie. En effet, Loki Andressón et Helena Fjölnirsdóttir avait alors déjà une fille, Lane, née trois ans auparavant. Une famille normale islandaise, vivant dans la banlieue de la capitale. Cette famille était soudée, jusqu’aux quatre ans de la jeune fille. De ce fait, elle n’a que très peu de souvenir de cette partie de sa vie. Seulement quelques bribes.

Elle se souvient, en effet, que Lane était toujours là, pour aller la chercher à l’école, pour la nourrir le soir, pour la coucher, la calmer. Lane était toujours près d’elle. Sûrement cette façon de toujours aller la chercher en cas de problème vient donc de cette enfance. A cela, sa sœur aînée lui raconta la vérité à ses quatorze ans. Son père était ainsi informaticien renommé dans la police islandaise. Il n’était pas policier, mais il avait accès à toutes les informations de l’organisme. Ce père, aimant, attentionné, a alors un jour disparu. Ce sont de véritables policiers qui sont venus tout raconter à leur mère : il avait été décapité par un groupe de lycans. C’est après que tout est devenu sombre, laissant à Lane le rôle de maman de substitution. Leur mère biologique, n’ayant supporté la douleur de perdre son époux, a oublié ses propres enfants. Elle s’est mise à sortir, à boire, à se droguer et, par force des choses, à délaisser son foyer. Les filles n’avaient plus rien à manger, plus rien de propre à se mettre, plus de plaisir à rentrer à la maison. Lane a donc tenté, du haut de ses sept ans, de combler ce manque par sa présence…

Ensuite, Karli se souvient aussi d’un homme, très gentil, de beaucoup de friandises et d’une voiture, puis d’une chambre avec beaucoup de camarades de jeu. Ce souvenir, Lane l’expliquera alors à nouveau. L’homme très gentil, était un des lycans qui appartenait au groupe ayant tué leur père. Il désirait que tout proche de cette histoire disparaisse. Pas de soucis à se faire au niveau de la mère mais les enfants, eux, étaient toujours en bonne santé. Ainsi, les avait-il emmenées dans une grande maison, avec d’autres enfants – sûrement aussi victimes de leur barbarie.

Se faisant passer pour un centre de placement d’enfants abandonnés ou retirés de la garde de parents incapables de s’en occuper, Lane et Karlína ont finit par être toutes deux adoptées par un couple londonien, Oliver et Victoria McDoherty. Victoria ne pouvait, en effet, pas avoir d’enfants suite à une grave maladie durant sa jeunesse. Ils pensaient donc faire une bonne action…
La question aurait été de savoir pourquoi Oliver et Victoria n’ont pas changé le nom de famille de leurs deux filles adoptives. La réponse, quant à elle, est très simple : ils ne connaissaient rien de ce trafic et désirait plus que tout garder une trace du passé islandais de leurs enfants. Or, le groupe de lycans n’avaient pris la peine de modifier leur nom de famille. L’avantage des noms islandais était tel que beaucoup d’enfants pouvaient porter le même nom car il s’agissait seulement d’indiquer qu’ils étaient le fils ou la fille de quelqu’un. Or, beaucoup d’hommes portaient le nom de Loki en Islande…
Si Lane a eu bien du mal à s’adapter à sa nouvelle famille, Karli, elle s’y adapta rapidement, sûrement ravie de retrouver des vêtements et de la nourriture à foison. Il faut dire que les McDoherty étaient loin d’être pauvres. Oliver était en effet chef comptable de la Lycanthrope Corporation tandis que Victoria était Assistante Sociale. Ainsi avaient-ils amassé assez de fortune pour combler leurs nouvelles filles.
Ainsi Karlína et Lane ont-elles été élevées dans une tradition catholique, allant à la messe tous les dimanches. C’est à ses quinze ans que Karli a alors appris la vérité sur son père, son métier, tout du moins. Mais la religion aidant, la jeune fille qu’elle était a pardonné à ces hommes, se jurant que s’ils devaient payer en tant qu’hommes, leur race n’était en rien responsable de cela.

A dix-huit ans, la jeune fille choisit alors des études scientifiques, se dirigeant vers le London College. C’est quand elle intégra, à vingt ans, le secteur Microbiologie et la Guilde Saint Pierre en stage, lorsqu’elle émit à voix haute le souhait de trouver un remède aux différentes maladies qui touchaient les vampires et les lycans qu’un deuxième orage, dans sa vie, éclata. En effet, Lane sembla réfractaire à toute idée de ce type, au contraire ! Elle estimait même que lesdites créatures devaient mourir, une ignominie pour la jeune humaine ! Qui était-elle pour juger de la mort ou de la vie d’une personne ? Le sujet X était né. Un sujet que personne dans leur famille n’ose aborder en la présence des deux sœurs car tous, sans exception, savent que les disputent deviennent rapidement tempêtes entre Lane et Karli.

Aujourd’hui, comme depuis 1 an, Karlína a intégré la Guilde Saint Pierre à proprement parlé, en tant que Scientifique en Microbiologie, et ce en thèse. Elle s’est en effet lancée dans un Doctorat au London College sur un sujet concernant les similarités entre les trois espèces car, elle en est sûre, il en existe forcément. Ainsi a-t-elle réussi, avec son équipe à transplanter un utérus humain sur une vampire, preuve que tout est possible et que les races ne sont pas, en tout point, incompatibles.