Le passé qui m'a construitQuelque part au beau milieu de la campagne française, dans dans la chambre d'un petit hôpital qu'éclairait encore le soleil, un cri se fit entendre. Des pleures, la première respiration d'un petit être. 8 septembre 2013, Skaelya montrait le bout de son nez sous le regard, épuisé mais heureux, de sa mère et celui de son père, soulagé. Surtout pour sa main qui avait bien souffert de cette épreuve. Un bébé bien en forme selon les médecins et qui faisait la fierté de cette famille, pour qui c’était la première fois. Ainsi commençait l’histoire d’une petite fille, dont les origines asiatiques, étaient bien visibles. La mère et l’enfant restèrent quelques jours à l’hôpital.
La mère accueilli avec joie l’annonce de sa sortie. Il fallait dire que la nourriture n’était pas toujours à son goût. Elle avait aussi hâte de retrouver son mari, son lit, sa maison. Une belle bâtisse sur deux étages. Trois chambres occupaient le dernier étage. Une pour les parents, une pour les amis, et la dernière, fraîchement repeinte, pour le bébé. Tout était d’ailleurs prêt pour accueillir le nouveau né. Une série de peluches en tout genre. Une veilleuse musicale dont les faisceaux lumineux faisaient danser de petites étoiles. Quelques livres en tissus et toute sorte de jeux. Au premier, une pièce libre servait de bureau au père, une autre d’ateliers de dessin pour la mère, une troisième de bibliothèque et une dernière de salle de bain. Le rez-de-chaussée comportait un grand hall, un salon, une salle à manger et la cuisine. Chaque étage disposait de toilette. L’habitation s’entourait d’un grand jardin, divisé en plusieurs parties. Un verger, une parcelle d’herbe à l’avant entouré de quelques rosiers. À l’arrière une autre parcelle d’herbe était occupée par quelque arbres et une balançoire. Sur le côté, caché par de grand arbre, un vieux puits inutilisé se recouvrait de mousse. Quelques tuiles de son petit toit traînaient dans l’herbe. Derrière le verger, un sous bois servais de coin d’ombre.
Une cadre parfait pour le bébé qui pu ainsi grandir sans manquer de rien. Dans un premier temps Skaelya se contentait d’observer et de répondre aux sourires de son entourage. Du moins tant qu’elle n’avait pas besoin d’être changer, qu’elle avait bien dormi, que son ventre ne criait pas famine et qu’elle n’était pas en demande de quelques câlineries. Puis elle se mit à interagir avec les objets proches de ses petits bras. Ramper au sol lui permis de faire ses premier déplacements. Découvrir plus d’objets, ses premiers obstacles dont certains étaient plus visibles que d’autres. Les interdits notamment. Des obstacles que l’on pouvait passer car invisible à l’œil, mais qu’une voix tentait de nous en bloquer l’accès. Un apprentissage compliqué dans un premier temps et cependant indispensable pour sa sécurité.
A quatre pattes, les déplacements se firent plus habile. Certains obstacles purent être franchis, d’autres apparaissaient. Grimper devint possible. Curieuse Skaelya s’empressa de profiter de la nouvelle possibilité offerte par son corps. À l’aide de meubles et de chaises, elle parvint enfin à se mettre debout. Une première année passa ainsi. La deuxième accueillit ses premiers pas, ses premiers saut mais aussi ses premiers mots. Le français se mêlant au japonais, langue d’origine de ses parents. La propreté devait lui ouvrir les portes de l’école maternelle. Malgré quelques accidents, elle s’en tira assez bien et fut prête pour entamer sa nouvelle épreuve. Pour ses parents les interrogations se tournaient sur les informations que le journal télévisé leurs donnaient. Les vampires, les lycans faisaient leur apparition.
Pour Skaelya la deuxième année se clôtura avec une rentrée le 4 septembre. Événement accueilli avec joie, du moins jusqu’à ce qu’elle comprenne que sa mère ne pouvait rester auprès d’elle. Elle s’accrocha un moment les larmes aux yeux, avant que son attention se trouve détournée. Une initiative de la maîtresse. L’enfant se concentra sur une pièce de puzzle à mettre dans sa case. Permettant ainsi le départ de sa mère. La journée se passa si bien que les séparation qui suivirent se firent sans accrocs. À l’école, Skaelya gardait sa curiosité, elle montrait une grande envie d’apprendre et de se perfectionner. Elle mit d’ailleurs un moment à accepter les échecs. Une fois cela fait, elle se montrait bonne joueuse et bonne camarade. Son humeur enjouée ravissait camarades et professeur. Généreuse, elle aimait aider les autres élèves, particulièrement les plus petits. À la cantine elle mettait tout son cœur à goûter à tout, pas besoin de la reprendre.
Avec le temps les lien se tissent. Julie, Martin, Mila la petite bande de copains toujours prête à faire les 400 coups. Surtout lorsque grimper faisait partie de la chose.
Quatrième année, nouvelle classe, toujours dans la même école. Une institutrice déjà présente et donc bien connue des anciens élèves. Douce elle fut vite acceptée par son nouveau groupe. Elle savait tout de même se montrer ferme, la petite bande en fit d’ailleurs les frais une ou deux fois. Alice vint agrandir le groupe. Cinquième année, Skaelya avait hâte d’entrer dans la classe supérieure. Un empressement du aux parole de Martin, dont le frère était en CE2. Attentive et débrouillarde, la jeune fille n’eut pas de peine à avoir un niveau scolaire satisfaisant. Ce malgré les apprentissages qui gagnaient en complexité.
La première année en primaire se fit dans la joie, la fillette se découvrit de nouvelles passions. La lecture et l’écriture s’ajoutèrent ainsi au dessin. Le ce1 fut tout aussi intéressant malgré le départ de Mila. Le grand frère de Martin se montait très attentionné avec le groupe, ce qui plu aussitôt à Skaelya. Les apprentissages devenaient de plus en plus complexes et intéressants. La curiosité et la soif d’apprendre de la jeune fille lui étaient très utiles, ce qui fit qu’elle sortait de ses contrôles avec de bonnes notes. Pour ne pas dire excellentes d’ailleurs. Les parents de Skaelya avaient toujours bien du mal à accepter la présence des vampires et des lycan. Ce malgré les banques de sang et les moyen mise en place par le gouvernement. Ils évitaient d’ailleurs tout contact avec ses créatures et enseignaient à leur unique fille la prudence. Certains diraient raciste, eux parlaient sécurité.
Le CE1 se termina avec l’annonce de la changement. Le père fut muté en Angleterre. Après quelques adieux aux différents amis, la petite famille s’installa dans un grand appartement en plein centre de Londres. Finit le jardin et la campagne. En plus de la séparation d’avec ses amis, Skaelya dû faire face à une nouvelle épreuve, l’apprentissage d’une nouvelle langue. Pour l’aider ses parents se mirent à parler anglais avec elle dans les première années avant de mélanger à nouveau les langues. Une fois la barrière de la langue franchie, la jeune fille, dont la curiosité et la soif d’apprendre n’étaient plus à prouver et entraient presque dans la légende, pu contenter ses professeurs. Les bonnes notes refirent surfaces pour son plus grand bonheur.
Ainsi passèrent les années. À douze ans, elle fit son entrée dans un pensionnat privé qui lui fit renouer avec la campagne et les grands espaces. Cela comblait le vide que créait la séparation avec ses parents. Les lettres seules ne suffisaient pas à faire oublier cette absence, même si elles lui faisaient du bien. Sociable, généreuse elle se fit tout de même quelques amies. Elle se montrait d’ailleurs assez forte pour consoler ses camarades, passant d’ailleurs au dessus de sa propre tristesse pour y parvenir. Grâce à une amie et au piano présent à l’internat, la jeune fille se découvrit une passion pour la musique qui s’ajoutait aux autres. Elle se perfectionnait dans le dessin, écrivait chaque fois qu’elle en avait le temps. Ses lettres se faisaient rares mais longues. Elle ne revoyait ses parents que pour les vacances scolaires.
Skaelya avait à présent dix-huit ans, elle s’était bien intégrée à son nouveau pays, sa nouvelle ville. Elle parlait parfaitement les trois langues qu’elle connaissait. Avec internet elle avait put renouer avec Martin installé à Paris et Mila dont la famille habitait en Bretagne. Elle obtint facilement leur adresse et leur racontait ses journées dans de longues lettres, accompagnés de nouvelles histoires de son invention ou de quelques dessins. Julie et Alice faisaient partie du passé. Bien que cette dernière ait aussi déménagé en Angleterre, quelques part en pleine campagne. Seulement seule Julie connaissait la ville de son ancienne camarades et sans adresse précis, il est quasiment impossible de se croiser.
Revenons à Skaelya qui rentrait de l’école pour Noël. Elle repris contact avec quelques anciennes amies pour une soirée hors de la maison. La jeune fille en sortit assez tard. Connaissant bien le chemin, malgré quelques ruelle sombres à traverser, la jeune adulte rentrait seule chez elle. La lune avait disparu derrière les nuages et la rue était mal éclairée. Une ambiance sombre mais que la jeune fille connaissait bien. Le trajet n’était pas nouveau. Elle senti une présence qui la suivait mais ne s’en préoccupa pas. La rue appartenait à tout le monde après tout. C’est donc avec une certaine surprises qu’elle se retrouva collé à un mur. Elle tourna la tête, dans la pénombre elle ne pu distinguer que les yeux verts de l’homme qui la maintenait fermement. Un regard qui tirait dangereusement vers le rouge. La jeune fille voulu crier. Non seulement la peur lui coupait la parole, mais une main empêchait les mots de franchir sa bouche. Elle tenta de se débattre sans résultat, l’autre était trop fort.
L’homme se mordit la joue avant d’enfoncer ses crocs dans le cou de la Jeune fille. Un mot lui vint alors à l’esprit « vampire ». Elle se souvint des paroles de son père. De la haine de sa famille pour ces espèce à leurs yeux dangereuses. Des larmes coulaient sur ses joues alors qu’elle se sentait partir. Elle ne voulait pas mourir, elle regrettait d’avoir pris cette route, de ne pas s’être enfuie en sentant la présence. Ce devait sûrement être lui. Qui d’autre ? Ses parents allaient sûrement la chercher, la regretter. Sur cette pensée ses yeux se fermèrent. L’homme la relâcha et partit vers une autre proie. Skaelya fut réveillée une première par une puissante et cuisante douleur. Elle ne comprenait pas encore. Son cerveau, trop occupé par la foule, refusait de réfléchir. Elle tenta de la chasser sans autre résultat que de s’évanouir, ne pouvant en supporter plus. Son deuxième réveil fut par la faim. Elle refusait encore de réfléchir. D’instinct elle savait ce qu’il lui fallait. Par habitude ses pas la conduirent vers l’appartement dont elle avait la clef. Noël devait être quelque jours plus tard. Elle monta les étages et entra chez elle. Doucement, silencieusement, elle ouvrit la porte de la chambre de ses parents. Elle se jeta d’abord sur son père qui lui semblait plus fort. Elle le senti se débattre mais rien n’y fit. Elle vida entièrement l’homme grâce auquel elle avait pu exister. Puis elle couru vers sa mère que la peur n’avait pas figé bien longtemps. Ce fut dans le couloir, alors qu’elle tendait la main vers la porte d’entrée, que la femme se fit mordre et maîtriser à non tour.
Ce ne fut qu’après ce dernier meurtre que le cerveau de la jeune vampire accepta douloureusement de se reconnecter. Elle resta un moment sans réagir, choquée par ce qu’elle avait fait. Ses parents, ces être à qui elle tenait plus que tout au monde. Elle venait de leur hôter la vie., elle avait bu leur sang. Une petite voix lui murmura qu’elle avait même aimé. Elle la repoussa violemment. Les meurtres finissaient par amener la police. Police, une urgence se fit sentir en elle la forçant à bouger. Après avoir essayé sa bouche, elle sorti de l’appartement. Elle le referma à clef et lutta pour ne pas courir. Elle ne devait pas attirer l’attention. Une fois dehors, elle s’éloigna rapidement des grandes rues.
Ce fut au bout d’une impasse qu’elle s’écroula. Tout sa peine se rappelai à elle. La peine, la honte, le dégoût pour elle-même. Un cauchemar, ce ne pourrait être que ça. Elle allait se réveiller, c’était sur. Elle se pinça et ressenti la douleur. Un rêve où l’on peut souffrir. La mort de ses parents par sa faute était inacceptable. Elle choisit alors de s’enfermer dans un monde. De se persuader d’être dans un cauchemar. Elle se réveillerait un jour. En attendant le soleil n’allait pas tarder à se lever. Elle prit une direction presque au hasard et se réfugia dans un parking souterrain. Elle y avait traîné quelques fois pendant les vacances avec ses amies. Ses amies, elle allait sûrement devoir les éviter à présent. Encore un coup dur pour la jeune vampire. Que faire ? Aller voir les vampires ? Une partie d’elle l’y poussait. Mais elle se souvenait aussi des paroles de son père. Ces gens étaient dangereux et n’auraient jamais dû exister. Il n’avait pas tord. Sa propre fille l’avait tué après en être devenu un. Skaelya se recroquevilla dans son coin. La fatigue la fit s’endormir d’un sommeil agité.
Fiche faite par Bryan Grey (Law) pour le forum Londres et Ténèbres.