Olivia E. Bennett

Le physique qui me différencie
Olivia est une jeune femme au physique frêle et délicat. D'à peine un mètre soixante, elle se fond dans n'importe quelle foule massée avec facilité et décontraction. Aucun jeu de coude ne lui sera nécessaire pour se glisser entre deux personnes, et cela lui permettra de se sortir de nombreuses situations délicates à de nombreuses reprises. Elle n'est également ni musclée, ni sportive, mais suffisamment agile pour courir en tenant la distance, ou soutenir un effort soudain en gérant sa propre adrénaline. Olivia n'est pas donc pas spéciale, et pourra se faire passer pour n'importe quel humain.

Une longue chevelure blond cendrée vient entourer son visage fin, et volontairement Olivia laissera une mèche rebelle couvrir une partie de son front ainsi que ses yeux gris, et laissera volontairement cette tignasse indomptée pour se cacher avec plus de facilité. Elle attachera toujours ses cheveux avec un gros ruban de couleur rouge tout à fait banal, qui apparaîtra très abîmé lorsque observé de plus près. Olivia aime ce ruban plus que n'importe quoi et pourra le défendre avec une fervente avidité.

De manière générale Olivia optera pour une tenue sombre, non soignée et rapide. Des vêtements simples, sans artifices, lui permettant de se cacher dans le commun des mortels. Souvent la jeune femme pourra être vue portant un simple jean taille haute, un pull lâche et usé, cachée par un perfecto ajusté et une grosse écharpe rouge où elle se cachera la moitié du visage la plupart du temps. Des converses tâchées compléteront sa tenue.

Sous les vêtements Olivia cachera une peau pâle abîmée par les cicatrices parsemant ça et là son corps. La jeune femme n'est pas habituée à se battre, et portera très facilement les marques des coups. Il sera donc très facile de la voir cacher une coupure sous un pansement gauche pendant plusieurs mois, ou couvrir des hématomes de fond de teints pendant plusieurs semaines.

Olivia a la chance de ne pas montrer physiquement des signes montrant sa nature lycane. Il sera cependant très difficile de la faire rire aux éclats, puisque l'unique distinction pouvant découvrir son identité sera sa dentition. En effet, ses dents se sont adaptées à sa condition et il sera très facile de constater ses deux canines animales. On pourra également trouver une cicatrice assez marquée sur son bras droit, qu'elle cache très souvent en portant des manches longues ou des vestes.

Sous sa forme animale, Olivia se présentera sous la forme d'une louve plus petite que la moyenne, au pelage blanc, souvent sale pouvant la faire passer très facilement pour une louve grise. La pluie et l'ambiance de la ville aurons donc souvent effet sur son pelage, et lui permettant de se cacher au besoin. Olivia souffrira beaucoup de cette spécificité, et maudira sa chevelure blonde pour lui avoir octroyé des gênes spécifiques aux poils clairs. La couleur de ses yeux restera inchangée et dominera également sur sa forme de louve. Sa petite taille lui permettra de se faire passer pour un chien dans les moments les plus dangereux, et surtout lorsqu'il ne sera pas facile de la distinguer.

Le psychologique qui m'habite
Olivia avait pour habitude d'être une jeune femme enjouée et pleine de vie, surexcitée à l'idée d'avancer dans la vie. Tout a malheureusement basculé lors d'une et unique nuit, perdant ses parents et toute trace de sa vie d'humaine. La jeune femme subit sa première transformation le soir-même du drame, et il est donc évident que cela ait perturbé sa psychologie complètement. Il est raconté dans des livres de science que les transformations dérèglent les hormones humaines et peuvent endommager sévèrement certaines zones du cerveau, causant un traumatisme conséquent. Olivia s'est donc accrochée vivement aux faits lus et recherchés avant de pouvoir rechercher les raisons de sa transformation.

Olivia est donc désormais une jeune femme discrète et délibérément timide. Elle ne s'affichera jamais dans un groupe et fera toujours en sorte de se fondre dans la masse. Il sera rare de la voir rire de bon cœur, et souvent son regards sera perdu dans le vide.

Depuis cette nuit terrible, Olivia appris à se débrouiller seule. Très vite sortie de l'hôpital où elle avait été gardée captive plusieurs semaines après sa transformation, elle réussit à s'infiltrer dans les universités locales de Brighton de manière illégale afin d'obtenir des cours gratuits d'informatique et de logistique. Elle y passa des jours et nuis complètes à dévorer livres et sites Internet. Elle y appris à ouvrir n'importe quelle porte avec n'importe quel outil qu'elle aurait pu trouver sur sa route, lui ouvrant facilement à la voie à tout chemin inaccessible.

Il est donc clair qu'Olivia est dirigée par une passion dévorante pour la vengeance, qu'elle nourrira avec intelligence et patience. Elle abandonnera ses envies d'étudier et déménagera très vite à Londres suivant ses toutes premières pistes, sans succès.

De manière générale Olivia réussi à s'infiltrer un peu partout, avec la plus grande des discrètions. Il sera difficile de la remarquer, et l'idée d'être observée lui fera extrêmement peur. Le seul endroit social où elle pourra discuter normalement sera son lieu de travail – en dehors de cet endroit, Olivia sera effrayée par tout contact. Plus que tout elle aura tendance à éviter le danger inconscient, comme suivre la piste d'un vampire ou côtoyer les mauvais quartiers. Elle aura été élevée avec l'idée qu'il est important de vivre en communion, et plus que jamais sa mère Emma aura eu tendance à lui faire lire des livres sur les créatures si peu convoitées de ce monde. Olivia dispose donc d'un savoir plutôt élevé sur les vampires ou les lycans, et elle aura tendance à avoir beaucoup de mal à composer avec son objectivité.

Olivia aura cependant tendance à se détester elle-même ainsi que toute représentation de la race Lycane. Elle n'en a cependant jamais côtoyé un seul, et se contente de suivre ses uniques pistes, afin de retrouver l'animal ayant tué ses parents.

La jeune femme ne disposera d'aucun autre passe temps que de voler des livres ou d'utiliser son ordinateur portable pour hacker les plus grandes entreprises Londonienne afin d'en localiser les clients fortunés, et potentiellement avides de meurtres gratuits. Elle y passe un temps incommensurable, et ne dispose d'aucune autre forme de vie sociale – tout contact l'effraie donc.

Son nouveau côté Lycan ne lui permet pas de contrôler ses émotions correctement, encore moins ses transformations. Il ne sera pas rare qu'Olivia ressente les émotions des gens avec beaucoup trop d'intensité sans qu'elle puisse comprendre comment les gérer. Elle est donc complètement accro aux médicaments qui lui permettent de cacher la louve qui l'habitude, qu'elle se procure sur le marché noir dans la volonté de ne jamais se dévoiler au grand public.

Le passé qui m'a construit
Un temps froid et pluvieux. Le vent qui frappe sur les fenêtres, et la soleil se couchant doucement à l'horizon. On peux distinguer dans le couloir de cette maison typique une douce lumière changeante, tamisée et teintant le plafond de couleurs diverses. Unes à unes, des tâches bleues, jaunes, rouges, viennent danser en rythme. Des photos de famille et des peintures couvrent les murs du couloir. Une musique douce et lente retenti au loin, et s'avère être encore et toujours similaire. En boucle, interminable, couverte par le son lourd des ambulances. La moquette, omniprésente dans la maison familiale, est couverte de sang. Le liquide s'est écoulé en effluve sur les poils blancs et doux du sol, et mène sombrement vers le salon et sa mélodie bloquée.

Les trois ambulanciers se jettent dans ce petit couloir sombre, mais la scène est lente, décousue. La seule femme du groupe  ouvre la porte d'un coup d'épaule, enjambe le sapin de Noël, et fait tomber l'étagère fragile à sa gauche. Les cadres tombent dans un fracas sourd et le verre se casse. Elle évite les deux premiers corps et se penche rapidement sur le troisième corps frêle étendu au sol.

Le second ambulancier s'arrête au pas du salon, ramasse l'une des photos dont le cadre s'est cassé.

15 ans plus tôt, Southampton, Angleterre.

« Ce qu'elle est belle ».

C'était la seule pensée que Thomas pouvait avoir à cet instant, un sourire satisfait accroché au bout des lèvres. Une musique Jazz et rythmée faisait danser en un rythme effervescent Emma, jeune trentenaire à la chevelure dorée et brillante, savamment attachée en une queue de cheval sage par un ruban rouge vif. Elle riait aux éclats, intimant à son petit ami de l'accompagner dans sa transe festive. Mais il préférait rester là, assis en tailleur sur la moquette sale du petit appartement dont ils venaient d'obtenir les clés. Juste vêtue d'un large-shirt, Emma s'agitait avec bonheur au pied du lit, tenant dans ses mains un téléphone portable d'où provenait la musique.

Thomas se leva finalement, et, l'attrapant à la taille, la fit tomber sur le lit en riant. Il souleva avec précaution son t-shirt à hauteur de nombril, et déposa ses lèvres sur le ventre légèrement bombée de la jeune femme.

C'était une fille, ils l'avaient su trois jours plus tôt. C'était une fille, et ils étaient encore sous l'effet de l’excitation de la bonne nouvelle. Cet enfant, il n'était pas prévu. Emma n'était que serveuse de temps en temps, et Thomas gagnait difficilement sa vie pour deux en temps que comptable pour une grosse entreprise qui ne le considérait que comme un numéro parmi tant d'autres.

Mais ils étaient heureux, et cet enfant, ils allaient le choyer.

« Viens, prenons une photo ! » S'exclama Emma, brandissant son téléphone avec joie.

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« Elle est vivante Michal, elle est vivante ! »

Le second ambulancier fait tomber la photo, tandis que le troisième homme le bouscule en râlant. La première ambulancière tiens fermement deux doigts contre la gorge de l'adolescente étendue contre le sol, un téléphone accroché à la main. Ses yeux sont fermés, et son bras étendu est couvert de sang, faisant briller une ouverture tranchée et rapide dans sa chair. Comme si quelqu'un avait tenté de lui arracher le bras.

Michal se penche vers le sapin et vomit, son estomac retourné par la scène, insoutenable. Ses deux collègues parlent, mais il ne comprend pas ce qu'ils disent. Il préfère se diriger vers le couloir qu'il traverse difficilement, avant de rejoindre l'entrée et de sortir. Le vent lui mords instantanément les joues, et il manque de glisser. Se penchant sur ce qu'il lui a valu de faillir tomber, il voit des enveloppes.

« Olivia Bennett
Exams Results
Alfred Road
Brighton
BN1 3RG »

5 ans plus tôt, Brighton, Angleterre.

Olivia ouvrit la portière de la voiture rapidement et ne pris même pas la peine de la refermer derrière elle. Elle sourit, et gravit les escaliers du perron en manquant de trébucher. Voyant que la porte d'entrée était fermée, elle se mit à sautiller sur place en appelant ses parents. Sa mère l'y rejoignit et à peine la serrure déverrouillée qu'Olivia disparu dans le couloir poussiéreux de la maison.

Elle était vive et heureuse. Elle n'avait pas besoin de visiter, puisqu'elle avait regardé tant de fois les photos que ses parents avaient pris. Elle connaissait déjà les murs par cœur, le chemin vers la cuisine, et surtout celui vers sa chambre. Elle allait enfin avoir sa propre chambre.

C'était un samedi, et ils avaient pris la route très tôt ce matin là pour quitter Southampton et emmener leurs affaires jusqu'à cette petite maison de bourgade à Brighton.

Tout était prévu pour leur arrivée. On était en août, et Olivia avait été inscrite à cette nouvelle école locale de son quartier. La jeune fille de quinze ans allait pouvoir continuer son éducation prometteuse dans une nouvelle ville, et elle n'était pas du tout craintive à cette idée. Elle avait toujours été une élève assidue et prometteuse, ramenant toujours d'excellentes notes à ses parents. Elle avait une soif incontrôlée pour la connaissance, et elle n'avait aucun regret de laisser ses anciens amis derrière elle, si cela signifiait pouvoir améliorer son avenir.

Olivia voulait devenir avocate, et s'inscrire à l'université de Brighton. Il était clair qu'elle aurait son GCSE très rapidement et elle trépignait déjà à l'idée d'y être.

Mais elle n'en eut pas le temps.

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Aujourd'hui, Londres.

Il faisait plutôt chaud et humide dans ce bureau. L'ambiance était tendue, et chacun s'attelait avec acharnement à finir le traitement de son propre dossier.

Olivia venait de terminer d'enregistrer un client par téléphone, et elle soupira en raccrochant le combiné. Cherchant vivement du regard autour d'elle, elle constata que la moitié de l'open space était vide. Il se faisait tard, et l'horloge murale qui lui faisait face indiquait vingt heures. A cette heure-ci, ils étaient très peu d'assidus à rester travailler.  

Olivia travaillait pour une filiale privée offrant des assurances de tout type à ses clients. Le marché s'était construit il y a quelques années après l’essor des différentes attaques ci et là de vampires ou de lycans. L'entreprise avait construit sa notoriété sur le malheurs des humains qui subissaient de plus en plus souvent ces attaques, et offraient la possibilité de payer une fortune pour une protection sociale minimale, cependant mieux cotée que la NHS elle-même. En quelques années l'entreprise avait couvert le pays entiers ainsi que quelques pays privilégiés d'Europe.

La jeune femme avait donc la possibilité d'accéder à une banque de données incommensurable si elle le pouvait. Et théoriquement, elle ne le pouvait pas. En pratique, c'était une autre histoire. Olivia se mit à tapoter frénétiquement sur son clavier une série de codes qui lui ouvrir une page complète de données. Elle y imprima dans sa tête quelques brèves informations, qui lui permirent plus tard de retrouver la trace d'un innocent boulanger. Un lycan, lui aussi. Mais pas celui qu'elle recherchait.

Ce soir-là Olivia se résigna à rentrer dans son petit appartement excentré du centre de Londres, dans le quartier de Camden Town. Il était tard, et le son des clés jetées sur le meuble de l'entrée résonna dans toute la pièce principale qui composait son petit studio de ville. Elle se déshabilla et se glissa sous la douche, libérant sa longue chevelure du ruban rouge qui les nouait.

Un rouge vif qui lui rappelait sa vie d'autrefois.