Lâche Oh eh là ça va hein (workinprogress)

« Pourquoi Van Ôter ?
–       Ses parents étaient indécents, tu aurais eu envi de les frapper, comme pour un chien, ils ont choisi son prénom selon l’année, qui était donc l’année du V. Pour Ôter je ne sais pas c’est elle qui a choisi surement par rapport à un dessin animé, Von Houten, O’Malley …
-       Que faisaient ses parents ?
–       Ils comptaient sur les aides avec leurs enfants, la mère s’occupait de voisins âgés, jusqu’à ce qu’un des enfants de ces gens se rendent compte qu’elle les maltraitait et les volait, c’est là que l’enquête a commencé… Le père quant à lui est un alcoolique, il vendait avant toutes sortes de drogues mais vue qui était lui-même un accro il n’a fait que s’endetter..
-       Oh pauvre enfant…
-       Et ce n’est pas fini, la police a retrouvé deux cadavres de bébé dans le congélateur vieux de plusieurs années.
-       Oh mon Dieu, mais c’est horrible !
-       Oui … Ils ont aussi des inquiétudes sur le viol incestueux répété de la plus grande des filles.
-       …*soupir* Je comprends mieux pourquoi elle reste muette, j’espère qu’elle n’a pas subi la même chose. Doit-on vraiment les séparé ? Après tout ils ont vécu la même vie, ils pourraient s’entraider.
-       Normalement non, des tests ont été fait et ses parties intimes sont intactes, heureusement elle n’a que 7 ans après tout ! Pour ce qui est de ses frères et sœurs, ils semblaient être très compétitifs entre eux, comme s’ils voulaient la reconnaissance de leurs parents.
-       Ce qui plutôt une réaction normal pour un enfant dans un mauvais environnement.
-        Ils s’aidaient de temps en temps mais Van faisait bande à part, elle semblait passive et subir … Ses frères n’ont pas su nous expliquer. Mais comme elle ne parlait pas, elle ne se faisait pas non plus remarquée. C’était une grande famille et j’ai l’impression qu’elle ne trouvait pas sa place.
-        Bon… on va faire de notre mieux pour l’aider.
-        Je sais c’est pour ça que je te l’ai emmenée.

La jeune fille troublée, cette fois-ci presque nue, était allongée et cachée sur une pente faite d’herbes hautes au bord de la rivière, l’autoroute passait au-dessus. Le soleil du matin frais s’élevait depuis une heure et demi environ, le visage de la jeune fille était bleue de coups, violenté, sa respiration presque inaudible ; elle ne bougeait plus et ressentait son heure arrivée. On ne pouvait entendre que le vent et au loin quelques moteurs de voiture qui, avec la chaleur sur sa peau, la rappelèrent petit à petit à la réalité. La midinette entrouvrit les yeux doucement, c’était assez douloureux, elle ne voyait rien si ce n’est quelques nuances de différentes fleures volant au gré du vent, elle se dit sincèrement que c’était le plus agréable des moments. Elle toussa, soupira, essaya de se relever en un mouvement mais cela échoua, elle retomba au sol, un œil ouvert vers les nuages en mouvement ; elle eut envie de pleurer. Sans savoir si cela était de la joie d’être en vie ou la tristesse d’être ici. Sans avoir le temps de lâcher une larme elle entendit à ses côtés le hurlement d’un loup, quelque chose qu’elle n’avait jamais entendu, sa surprise fut assez grande pour lui donner la force de se relever sans mal. Elle posa un regard abimé mais surpris vers la bête, qui avait d’ailleurs fais un pas en arrière, étonné par la surprise de l’humaine. C’était un berger allemand presque transparent, comme dessiné par un voile blanc, c’était stupéfiant. Avec beaucoup de peine la jeune adulte essaya de se frotter l’œil, sa respiration s’accéléra, elle eut envie de crier, mais sa gorge se serra, apeurée par ce spectre, par l’idée aussi de sombrer dans la folie. Elle venait en effet de voir un fantôme ! Qui plus est un chien fantôme ! Elle se laissa retombée sous les fleurs, considérant ça comme une hallucination de plus, elle restait choquée tout de même, son cœur battait très vite, jusqu’à sentir sur son bras un froid extrême et lorsqu’elle tourna le visage pour examiner cette anomalie elle vit la bête fantomatique essayant de lécher une blessure. Van eut de la sympathie. Et dans un moment pareil c’était un véritable bijou pour le cœur et l’esprit.

Elle eut un sourire et sous la fraicheur bienveillante de l’étrange esprit, elle se sentait mieux. Van resta toute l’après-midi au soleil entre chants d’oiseaux, bourdonnement des insectes et bruits du trafic. Elle médita et réussit à se guérir très lentement, du moins assez pour se lever. Avant la tombée de la nuit elle part se réfugier, suivie par le spectre, dans une auberge de jeunesse. Elle recommence à écrire après quelques jours de convalescence :

Et c’est ce soir-là, qu’au bout d’un ponton, elle se sépare enfin de son journal en le jetant dans l’eau. Après une longue inspiration, elle se mise à sourire. La midinette, blonde aux yeux verts, cette fois, sort un joint de sa poche et fume, tranquillement, longeant les bateaux amarrés, chantonnant ba da ba da. Elle a l’impression de tourner la page non pas d’une histoire, mais d’une époque ! Elle n’est pas trop sur ses gardes et perdue dans ses pensées, elle s’avance vers la sortie pour rentrer lorsqu’un homme décoiffé sort de nulle part et attrape violemment son bras «  Putain mais t’es qui toi ?! ».