Amusons-nous ! [ft. Ljøl]

Amusons-nous !

Aujourd'hui, j'ai décidé d'inviter mon ami Ljøl à passer la journée ensemble, et faire l'activité de son choix. Nous nous connaissons depuis quelques semaines maintenant. J'ai l'habitude de me rendre dans son restaurant, nommé au coin du feu. Ce n'est pas forcément une ambiance qui me correspond réellement, mais c'est ce qui entre le mieux dans mon petit budget. Et il faut savoir que je ne suis pas le meilleur des cuisiniers, alors il m'arrive souvent de m'y rendre, midi et soir pour déguster les meilleurs des plats. J'y ai croisé Ljøl tous les soirs, et forcément, je n'ai pas pu m'empêcher de faire des blagues.

J'ai rapidement été attiré par son côté très professionnel et un peu timide, je n'ai jamais vraiment réussi à lui décrocher un sourire, ou un éclat de rire, contrairement à ses collègues. Et il faut dire que la chose m'a un petit peu frustré. Je suis censé être un très bon blagueur, et mes blagues ne laissent, en règle général, jamais personne différent. Du coup, dès que je me rendais dans le restaurant, je ne manquais pas de discuter avec Ljøl, et espérer parvenir à lui arracher un sourire, ou un rire. C'est un peu le défi que je me suis donné. Et puis, je ne sais pas... Il a cette lueur triste que je voudrais faire disparaitre. Il ne peut pas rester comme ça, il est beaucoup trop craquant !

Et il le serait encore plus si son visage était illuminé d'un peu plus de joie. Je n'ai donc pas eu vraiment de mal, avec mon côté avenant, à en faire mon ami. Bon, je le considère peut-être plus comme un ami, que lui ne me considère comme tel, mais au moins, il accepte que l'on se voit en dehors de ses heures de boulot. Et aujourd'hui, d'ailleurs, je dois le retrouver. Nous nous sommes donnés rendez-vous devant le parc, un lieu facile à retrouver, et pas trop loin d'une station de métro. Je ne sais pas encore ce que je vais lui faire faire, aujourd'hui...

Je pense que je vais faire selon sa préférence. Peut-être même que l'on pourrait aller chez-moi, et juste, regarder la télé ! Toute activité qu'il me proposera, je lui dirai oui ! J'arrive au point de rendez-vous et me glisse dans son dos, passant mon bras autour de ses épaules, et penchant mon visage vers le sien, tout sourire.

"Salut Ljøl ! Alors, prêt à t'amuser ?"

By Anju

L'albinos se retourna légèrement pour voir son reflet dans le miroir de sa chambre, il se mordillait nerveusement les lèvres tout en essayant de se décider sur la tenue qu'il allait porter pour sa sortie. Un faible soupire lui échappa alors qu'il se demanda pour la dixième fois s'il n'allait pas simplement textoter Andréas et inventer une excuse bidon pour annuler leur entrevue. La perspective d'une sortie entre amis le rendait affreusement nerveux et mal à l'aise, et ce d'autant plus que c'était la première fois qu'il se permettait ce genre de « folie » depuis sa sortie de l’hôpital. D'ailleurs, pouvait-il réellement dire qu'ils étaient des amis ? Andréas avait été avant tout un client extrêmement régulier au restaurant où il travaillait, Lj' ne lui avait pas adresser plus attention qu'a un autre. Son travail était le même avec tous, pas de discrimination. Le jeune homme avait, semblait-il aisément su devenir un habitué de la maison, parvenant même à noué des relations amicales avec ses collègues. Il avait également essayé avec lui, mais ce ne fut pas un franc succès. L'albinos demeurait bien trop sérieux, distant et surtout méfiant face à cet inconnu qui voulait le faire rire et sourire. Ljøl ne comprenait même pas pourquoi est-ce qu'un client se montrait si insistant à son égard pour fraterniser.

Malgré ses réserves évidentes, le serveur fini progressivement par discuter avec le client régulier avec plus d'aisance bien qu'il demeure toujours très professionnel dans son rôle. Triss tenait un restaurant, pas un club de rencontre. Andréas avait de passé du statut de client à connaissance agréable avec qui discuter. Réticent d'abord, Ljøl avait finalement accepté qu'ils se voient en dehors du cadre du travail. Sa psychiatre – Miss Lecter- avait fortement joué en la faveur de ce choix, elle était d'avis qu'il serait bénéfique pour son client d'aller de l'avant en nouant de nouvelle relation loin de son passé perdu. Voilà pourquoi, il se retrouvait à avoir changé trois fois de tenue en vue de la dite sortie entre amis. Les mauvaises langues diraient : « Il est pire qu'une femme, celui-là ! » Sur certains aspects de son fonctionnement, Lj' se comportait effectivement d'avantage comme une femme et il le vivait mieux bien que cela ne soit pas encore facile à assumer. Au moins, il osait sortir en ayant les ongles recouverts d'un vernis noir mat à présent. Le maquillage ne serait peut-être pas pour tout de suite, une étape à la fois. L'albinos opta finalement pour un vêtement un peu « audacieux » de sa garde-robe, un pantalon slim en cuir qui lui appartenait du temps où il avait encore tout ses souvenirs. Pour contre-balancé, il enfila un pull bordeaux à manche long et col en « V » accompagné d'une paire de chaussure de ville noire. Lunette de soleil sur le nez et son sac bandoulière en cuir sur l'épaule, il quitta le cocon rassurant de son appartement pour prendre la direction de la station de métro la plus proche.

Finalement, Lj' est soulagé de voir qu'il n'y a encore personne devant le parc, leur lieu de rendez-vous. Une part de lui espère que le gentil Andreas l'a oublié et l'autre le sermonne d'être aussi timide et couard alors que la situation n'était pas si invraisemblable que cela. Il avait su faire face à une lune rouge avec son colocataire -ex compagnon blessé- au sein d'une meute de lycan dont il ne savait rien afin d'échapper aux fervents suiveurs de Solaris. Alors une « simple » sortie devait être dans ses cordes, non ? Le cheminement de ses pensées fut brutalement interrompu par une masse contre son dos et un bras familier autour de ses épaules. Raidis et mal à l'aise par la surprise, Lj' affiche un petit sourire timide en essayant de se détendre face au côté expansif d'Andrea qui vient d'arriver.

« Hey, salut Andreas. Tu vas bien ? Je ne te cache pas que cela fait longtemps que je n'ai plus fait de sortie, alors je suis un peu stressé, mais ça ira. Tu as une idée d’activité en tête déjà ? »

Le Blanc essayait de ce montré moins formel dans sa façon d'aborder le jeune homme, rajoutant un peu plus de chaleur dans sa voix teinté d'accent nordique. Doucement, il parvenait à s'ouvrir d'avantage au jeune homme. Peut-être bien ce dernier était-il ce qui se rapprochait le plus fort d'un ami pour lui.

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