I'm in a fucking nightmare! (PV : Lexy / Carmen)

I'm in a fucking nightmare!
-Ce n’est pas possible… C’est un cauchemar!

Son premier cri brisait le silence de la nuit et je reculais d’un pas, terrifié, impuissant et… Profondément en colère. Comment avait-elle osé prendre mon sang pour se transformer! La fatalité et dure réalité me revenait rapidement en plein visage. Elle n’avait pas pu, elle était pratiquement morte… C’était moi, c’était de ma faute. J’avais été imprudente et la trajectoire de la balle l’avait atteint par les fruits du hasard. Un putain de jeu de chance, concours de circonstances fort déplorable, alors que je fixais l’humaine, ne sachant que faire. Un nouveau cri traversait les cieux et je serrais la mâchoire en soufflant,

-Tu vas la fermer?! Tu vas avertir tout le quartier si ça continue…

Mais elle continuait, elle ne m’écoutait pas! En plus d’être désobéissante, elle était impertinente. Non, mais… J’avais fait quoi au ciel pour mériter un tel châtiment! Ho, mais la solution était simple pourtant… Si simple… Je pointais alors mon arme à feu sur cette petite brune, le canon de mon arme visant sa tête alors que je la fixais sans pitié. Pas la moindre émotion dans mon regard, alors que l’idée de lui éclater la cervelle règlerait tous mes soucis. Un sursaut me traversait toutefois. Et si Carmen voulait une petite fille? Quelle serait sa réaction si je l’abattais froidement, qu’elle l’apprenait et m’en tenait rigueur. Mon cœur se serrait à l’idée de perdre mon amante et je rangeais mon arme. Usant de ma vitesse et force surnaturelle, je sautais alors sur un escalier, puis un autre, pour atteindre en hauteur une corde à linge. Volant des draps de couleur noir à je ne sais qui, je me laissais retomber près d’elle agilement. Je ne connaissais son nom, ni son âge… Mais voilà que je me retenais de donner un bon coup de poing à Appât pour qu’elle cesse de hurler,

-Voyons, voyons… Tu as bientôt terminé de crier?! Ce n’est presque rien!

Toute ma patience était mobilisée, qu’elle finissait par se taire, l’inconscience la prenant. Soulagement pour mes oreilles, alors que je l’enroulais dans ce drap sans vraie douceur. La relevant sur mon épaule comme un sac ensuite, j’usais de ma vitesse pour fuir les lieux rapidement, avant que les autorités ne soient alertées ou sur mes traces. J’entendais son cœur cessé de battre, la transformation alla de bon cour et bientôt, il recommencerait à battre. Mes idées étaient chaotiques, peu organisé, alors que j’atteignais finalement le domicile de Carmen. J’avais fait quelques détours, dans le cas que j’étais suivi et j’avais la certitude que personne n’était sur ma piste. Entrant par la porte principale avec ma clé, je refermais derrière moi d’une main, verrouillait et lançait fortement,

-Je suis là!

Carmen était là, assise dans le salon et je laissais tomber le corps sans douceur sur le plancher de bois flottant. Serrant les dents et poings le long du corps, je soufflais avec une haine bien visiblement dans mon ton de voix,

-C’était un accident… Un putain d’accident! Mon sang s’est retrouvé dans le sien par la faute d’une balle perdue… Elle est sur la fin de la transformation et HEUREUSEMENT! Ses cris ont enfin cessé. Elle me cassait les oreilles.
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Une si belle nuit qui s'annonce oh combien plaisante, le fait est que la douce déesse est celle qui commande ce soir, point d'effusion de sang ni de carnage en vue si ce n'est de laisser son esprit dériver en faisant lecture d'un livre mainte fois reporté dans son attente. Une douce musique est en sous-fond, à peine audible pour un humain alors que la dame sourit, ses yeux de la couleur d'azur mais une douce auréole sanguine danse dans ses prunelles, Carmelia n'est jamais bien loin sous la surface mais la violence n'est en rien dans ses faits et gestes. Une simple robe de chambre pour couvrir sa nudité, la dame allongée sur le divan, le bruit de la carte magnétique aura le bénéfice de la faire se redresser alors que la porte s'ouvre à la volée et que son infante déboule dans sa tranquilité. Elle pourrait être vexée mais le fait de voir la blonde la rend heureuse dans bien des sens mais celle-ci alors commence à déblatérer des propos incohérent, décousus et il faut un moment avant que l'esprit de la douce déesse retrouve son anglais.

«Que disé..? Pardon, mi corazon, mais tu ne fais que peu de sens en ce moment.»

Les yeux de Carmen cependant vont se poser sur le paquet que la blonde a jetée sans la moindre révérence au plancher et elle en approche, s'agenouillant pour tirer sur le tissu et dévoiler un visage humain qui, malgré l'inconscience, montre une douleur bien réelle. Il faut un instant à la douce mère pour comprendre alors exactement ce qui en est alors qu'elle touche le visage de la nouvelle vampire, le sang de son infante causant une agonie infinie pour une pauvre humaine. Les yeux d'azur alors vont se redresser sur la blonde infante avant que Carmen ne soulève le précieux fardeau dans ses bras avec une douceur infinie, berçant le corps adulte de la femme comme si elle ne pesait rien du tout. Lentement elle hoche la tête.

«Je vais la mettre au lit, querida. Rend-moi service et fait six poches de sang du frigo. Le sang de Rosa, por favor mi corazon.»

Une offrande que la blonde sait être de poids, la douce mère ne donne pas le sang de ses protégés aux premiers venus mais bien à ceux de sa famille, un signe de reconnaissance sans le moindre doute. Le fait est qu'elle est seule, les humains de garde et de service brillant par leur absence ce soir, les circonstances brisant le temps de repos de Carmen alors qu'elle marche avec lenteur vers l'escalier pour gagner sa chambre, posant l'humaine sur le lit avec douceur, retirant le drap que son infante avait si irrévérencieusement couvert mais la logique voulait qu'elle ne souhaitait de questions. Oh, la déesse en avait, certes mais le fait est que le moment est à concentrer sur l'humaine. Lentement Carmen dénude l'humaine, la posant sur les draps de soie de son lit qu'Evelyne a si souvent adorée sur sa peau pour observer la blessure, une seule balle qui a été de part et d'autre de son infante et dans un corps humain. La métamorphose approchait effectivement de sa fin, la blessure par balle presque cautérisée déjà par le sang ancien qui court dans les veines d'Evelyne de Valencia. Un accident, disait-elle, mais la douce mère y voit une bénédiction alors qu'elle chasse les cheveux du visage de la nouvelle infante, s'asseyant et couvrant la nouvelle nudité de celle-ci. Le bruit des pas de son infante font lever les yeux à la douce mère qui sourit, radieuse à Evelyne.

«Elle va se réveiller sous peu, je crois. Assied-toi, nous allons la veiller ensemble.»

Merci!

feat. Eve, Carmen

Encore se visage que me ressemble, encore ce sentiment de déjà vue. Elle est debout devant moi, avec son petit sourire… Je pensais qu’elle était partie, je l’avais pourtant vue disparaitre tel un nuage de poussière mais elle est encore là. Son visage me ressemble, mais ses yeux sont rouges, rouges comme le sang rouge comme des rubis qui brillent dans la noirceur. Ténèbres qui nous entourent, ténèbres qui nous prends dans ses bras. Elle s’approche et étrangement je n’ai pas peur, je le regarde simplement prendre place à quelques centimètres de moi, elle sourit et dévoile des canines bien pointues. Je sens une douleur et son regard va sur mon épaule… Non loin d’où se trouve un trou, un petit trou ou le sang coule sur mon chandail. «Dommage… Tu es morte… Mais tu allais de toute façon mourir et ce fut plus facile pour moi car tu avais longtemps accepté ton sort…» Mes doigts glissent sur cette blessure et je sens une douleur monter en moi… Je tombe les genoux au sol et je sens les larmes me monter aux joues. Je redresse mes yeux vers elle, elle ne bouge pas et me regarde sans aucune émotion visible dans son regard. «Est-ce que tu veux vivre Lexy? Est-ce que tu le souhaites plus que tout?»

Oui je voulais vivre… Je ne voulais pas que ma lumière dans ce monde disparaisse, je ne voulais pas devenir un simple souvenir attacher à de la tristesse. J’avais enfin des amis, afin un vrai sourire aux lèvres. «Oui.. Oui je veux vivre… Je n’accepte pas de mourir si rapidement, je veux encore voir leurs sourires et entendre leurs rires, je veux encore me prélasser dans mon lit jusqu’à tard la nuit les yeux sur des mangas… Je veux continuer de me perdre dans cette si belle ville et continue de faire de belle connaissance…» Les larmes de mes yeux n’étaient plus que du sang qui venait rougir mes joues. Elle eut un petit sourire, première émotion lisible sur son visage de marbre. «Alors laisse-moi te plongé dans les ténèbres, car la lumière ta abandonnée, la lumière ta laisser seule dans les limbes, moi jamais je ne vais te laisser» Elle s’accroupit devant moi pour me prendre dans ses bras. «Je suis ta meilleure amie, je suis ce qui te gardera vivante dans ce monde… Laisse-moi te guider, laisse-moi prendre ta main sur ce chemin ou tu te sentiras si bien» La douleur doucement semblait prendre fin lorsqu’elle me prenait dans ses bras… Je sentais mes yeux doucement se fermer.. «Mon amie… » Elle se disait mon amie… Ces mots me firent sourire, si elle était mon amie je pouvais donc le faire confiance. Mes yeux se fermèrent alors et sa voix devient lointaine. «Oh certes, cette vie ne te sera pas gratuit… Mais on verra cela en temps et lieu»

La douleur qui venait de se rompe… Me fit ouvrir les yeux. Mon regard était toujours flou et mon cerveau complètement dans le brouillard, mes yeux fixèrent un moment le plafond… Est-ce que c’était vraiment moi qui regardait.. Ma vision n’avait rien d’habituelle… Comme les sensations qui parcourait mon corps.. Corps lourd. J’étais couchée sur le dos et je ne semblais plus être dans la ruelle.. La ruelle, les souvenirs me revient un peu en mémoire, est-ce que j’étais morte? Je ne bougeai pas laissant un moment mon corps revenir maitre à lui, mais mes yeux cherchèrent des réponses… Ou était la jeune fille qui m’avait parlée… Je ne pouvais la voir, elle n’était pas dans la pièce… Il y avait toutefois deux personnes qui m’étaient complètement inconnu..

Je fermai les yeux un moment… J’avais peur de bouger et de réaliser que je ne pouvais y arriver.. Est-ce que j’étais encore en train de mourir ? Mourir… Cette pensé me fit frissonné et je pris mon courage pour bouger mes doigts.. Ils bougèrent sans problème… Je n’étais donc pas morte? J’ouvris de nouveau les yeux et on pouvait y lire l’incompréhension. J’étais … vivante… Cette simple pensé me fit couler les larmes sur mes joues, j’étais vivante.. Oui c’était bien moi sur ce lit.. Des larmes de joies coulèrent sens retenu sur mon visage..

J’ouvris la bouche pour parler, mais rien ne sortit il y avait tant d’émotion et de question qui se bousculèrent.. Mes mains se redressèrent pour aller cacher mon visage, cachant mes yeux je pouvais sentir mes larmes venir glisser sur mes doigts et je me retenais pour ne pas sangloter. Malgré la présence des deux femmes, je me laissais aller, je laisser aller ce sentiment de peur qui m’avait tant troublé lors de ses longues années. Je réussie entre mes pleures à dire simplement «Je suis vivante… Merci… » J’avais vraiment eu peur, peur lorsque j’avais perdu le contrôle de mon corps, lorsque je luttais pour garder les yeux ouvert… Je me souvenais de ce froid qui m’avait envahis… Puis cette douleur, cette douleur qui semblait m’avoir ramené des morts.

A-Lice | Never-Utopia

I'm in a fucking nightmare!
Je me préparais alors à sortir mon arme à feu du creux de mes reins. Le Eagle ferait un joli trou dans le crâne de la future infante et rapidement, tout rentrerait à la normale. Alors que j’attendais la confirmation de Carmen pour abattre la jeune femme comme du bétail et sans émotion, elle la prenait dans ses bras. Je clignais alors des yeux, ma main s’immobilisant sur le manche d’acier froid de mon pistolet. Quoi? La mettre au lit? La garder vivante? Ma main revenait devant moi, alors que mon esprit devenait confus. Elle voulait la garder et en vie?! Puis la suite vint, encore pire… Elle me demandait de faire chauffer six poches de sang, celui de Rosa… ROSA! Le sang offert à la famille et aux personnes proches. Ho non… non, non et non!

Mais me voilà, dans la cuisine à faire chauffer les poches de sang en question. Je n’ai remis en question les ordres de ma Sire, comme une bonne soldate, j’ai obéi. Je l’aime et je ne veux la décevoir, mais savoir que le sang de Rosa sera offert à cette petite me met hors de moi et puis… La façon dont elle l’a soulevé, cette douceur et ce ton… Je crains que Carmen n’envisage avec joie le fait d’être grand-mère et le fait de partager son amour me met hors de moi. Je suis jalouse, oui… Possessive, oui… Je passe près d’écraser une poche de sang par m’égard sous l’effet de la colère, mais je ravale mon émotion alors que je rejoins la chambre à coucher avec les poches sur un cabaret de transport.

Mais le pire arrive, je monte et… Je vois l’infante étendue sur le lit de Carmen. Ce lit que nous partageons, NOUS! Ce lit dans lequel nous avons des ébats sensuels, sexuels et tendres. Mais ce qui me tord alors le cœur est le sourire radieux sur les lèvres de ma douce mère. Celle-ci semble si heureuse, si paisible avec le fait d’être grand-mère du jour au lendemain. Elle me demande de m’asseoir pour veiller la nouvelle vampire et je dépose le cabaret sur la table de chevet avant de m’assoir à côté de la petite. Fixant le visage de celle-ci, je n’ai le cœur de faire une crise de jalousie à Carmen, je ne veux briser son bonheur même si l’envie d’abattre mon poing sur le petit visage angélique est tentant. Exagération? Peut-être… Comme tout enfant qui apprend qu’il a soudainement un frère ou une sœur. La peur de perdre son amour et son affection, alors qu’elle est à parier infondé. Mais l’émotion reste présente alors que je fixe l’humaine d’un air neutre. Ne laissant aucunement paraître mes pensées.

La nouvelle dans la famille se réveilla enfin. Sa voix douce, alimentée de pleurs presque aussitôt. Je me retenais de lui répondre qu’elle ne serait pas vivante pour longtemps, mais cela aurait été de la violence gratuite. Carmen la désirait vivante et j’allais respecter sa volonté. Mais les pleurs… Étaient-ils nécessaires? Je redressais alors mon regard vers ma Sire, peu émotive moi-même à la base. Mon désarroi était visible dans ce contexte alors que je ne savais comment réagir. Je fis donc la seule chose qui me venait en tête, je lui tendais une poche de sang chaud, du sang de Rosa et un honneur de la famille.

-C’est important de se nourrir au réveil, bois pendant qu’il est encore chaud.

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Fort heureusement pour Evelyne de Valencia, anciennement Salt, que l'attention de la douce mère n'est pas sur elle mais sur la forme inerte et encore chaude qui repose dans ces tissus sans quoi la jalousie et la rage que la Déesse aurait pu lire dans ces yeux vermeilles aurait pu éveiller un aspect bien plus sombre d'elle, éveiller le monstre qui n'est jamais loin sous la surface. L'azur des yeux de Carmen est un lac, serein et magnifique mais sous la surface navigue l'un des monstres les plus imposants de Londres. Ainsi elle veille sur la nouvelle infante et sourit, sereine, caressant encore et encore le visage endormi comme elle l'aurait fait avec la blonde infante qui approche si la nature vampirique n'avait été aussi sauvage. La pensée blesse le cœur de la déesse, la fait lever les yeux vers Evelyne et des larmes commencent doucement à briller dans ses yeux alors qu'elle réalise combien elle a manquée de la vie de ma propre infante.

«Lo siento... J'aurais dût être là pour toi comme nous le serons pour elle... Lo siento, mi corazon.»

Des excuses venant du cœur de la sombre mère d'Evelyne, brûlante de sincérité, tant de non-dit entre elles mine de rien, comment expliquer ce qui s'était produit deux siècles avant, comment réparer davantage. L'amour de la blonde, son respect pour elle était bien réel mais la douce Déesse voulait tant parler, s'expliquer mais une boule dans sa gorge l'empêche de formuler adéquatement les mots mais, de toute façon, c'est à ce moment que leur invitée s'éveille et parle dans cette langue que l'anglais, attirant l'attention de la douce Déesse.

L'infante pleurait, la douce mère sait gérer cela et sans doutes Evelyne lui en voudra-t-elle de savoir le faire, de ne pas être le monstre qui s'enrage de cette faiblesse de l'infante. L'incompréhension, la peur de la mort est quelque chose de bien réel, un souvenir marqué au fer rouge dans l'esprit de chaque vampire à n'en pas douter alors qu'elle a au moins le mérite de tenter de cacher cette faiblesse, des larmes coulant silencieusement sur les joues de Carmen.

«Oui, tu es vivante. Tu as été blessée mais mon infante t'a sauvée, elle t'a donnée un seconde chance à la vie, c'est quelque chose que tu ne dois jamais oublier.»

Une main douce mais ferme vient alors empoigner l'une des mains de l'ancienne humain, écartant de son visage ces doigts délicats pour voir le rouge de ses yeux. Les émotions étaient fortes dans celle-ci, la douleur encore très récente de sa transformation alors que la blonde infante tend une poche avec un conseil on ne peut plus judicieux. Les doigts de Carmen se tendent et empoignent cette poche et doucement elle la porte à ses lèvres pour percer un minuscule trou dans la poche, l'odeur du sang enivrant de Rosa se fait sentir et elle l'approche de la nouvelle vampire.

«Tu veux vivre... Alors tu vivras. Boit, car ceci est ce dont tu auras besoin maintenant. Tu es de ma famille, l'infante de mon infante et ceci est une offrande que je ne donne à personne sinon ma propre famille.»

Une parole emplie de cérémonie alors que quelque chose bouge dans le regard de la douce déesse. Un refus de la nouvelle infante serait fort mal venu et pourrait bien éveiller le monstre sous les flots d'azur.

«Boit, jeune vampire, et vit.»

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