Buffet à volonté! [LIBRE]

Buffet à volonté!RP totalement... libre!!

Petite journée tranquille, à relaxer paisiblement. Cela faisait des années que je n'avais pas prit quelques heures pour moi. Bouquer mes journées était tellement rendu une routine que pendant ce court laps de temps, j'avais réussi à m'emmerder au point de compter les imperfections au plafond de ma chambre comme un gosse incapable de s'endormir le soir. Au moins, j'avais pu me reposer et dormir un peu dans la journée; ce soir-là, c'était le souper bénéfice, et je devais y travailler en tant que gardien. J'avais eu la géniale idée de donner mon nom pour assurer la sécurité de façon purement bénévole. C'est pas comme ça que j'allais me faire de l'argent... mais bon, ce sera ma bonne action pour 2032.

J'étais dans les premiers arrivé sur place. Mon unique oeil émeraude scrutait la salle. Je regardais le tout se préparer, les choses arriver dans la salle, les bénévoles organiser leurs trucs. Le stress montait un peu en moi. Je m'empressais donc de me rendre à la terrasse, me détruisant les poumons, rallumant mes clopes neuves avec mes mégots. Après avoir passé trois cigarettes, je me décidais enfin à entrer sur place pour voir que le buffet était entièrement placé. Les gens commençaient à rentrer dans la salle. Je regardais le buffet, agrippant un morceau de carotte à dévorer avant de continuer mon chemin près du buffet.

J'entendais la musique raisonner peu à peu en provenance de la piste de danse. J'allais personnellement me tenir à l'écart et rester bien cloîtré dans la salle à manger. La danse, pas pour moi. Malgré tout, j'aurais bien aimé jouer un peu de musique avant de perdre deux de mes doigts les plus importants pour jouer de la guitare, et ce, même si je me dis constamment que je n'aurais jamais eu le temps de faire un tel passe-temps avec mon boulot... Un léger soupire s'échappait discrètement de mes lèvres sous cette pensée.

Vêtu d'un complet cravate camouflant bien un gilet pare-balles, je devais avouer qu'il faisait plutôt chaud. J'allais sûrement traîner sur la terrasse fréquemment. Je soupirais légèrement avant de me cloîtrer adossé au mur près du buffet, regardant les gens entrer. Patrouiller dans un buffet finalement, c'pas si mal! On avait droit à de la nourriture gratuite. J'agrippais du bout des doigts un morceau de céleri que je m'empressais de manger, discrètement, regardant ailleurs en même temps. Reste à voir si j'allais y voir quelqu'un que je connais... sans quoi, la soirée allait être longue et ennuyante.

En cette soirée froide de décembre, Maximilian s'était résigné à sortir de sa tour d'ivoire pour se mêler au peuple. C'était pour la bonne cause et non pour profiter du buffet ou même de la danse. Se déhancher en rythme ? Hors de question, Max était aussi raide qu'un piquet ! En revanche, il aimait la musique et la gastronomie. Il pouvait paraître étonnant qu'un homme de nature presque égoïste fasse un don généreux et se montre à une soirée de charité mais il y avait bien une raison derrière. Non seulement cela permettait d'être bien vu mais aussi d'empêcher la pauvreté envahir Londres. Les comportements à risque ne se développaient-ils pas dans les familles mal loties ? Un cliché sûrement mais le PDG préférait prévenir que guérir.

L'homme à lunettes avait donc revêti un beau costume noir, chemise blanche et cravate émeraude qui rappelait les couleurs de Noël. Son chauffeur privé l'amena directement devant la salle de réception où il fut fouillé à l'entrée. Il ne portait pas d'arme bien qu'une protection n'aurait pas été de trop. En effet, être à la tête d'une organisation qui essayait de guérir les non humains n'était pas apprécié de tous. De plus, depuis la revolte de Solaris, personne n'était à l'abri d'un attentat alors les contrôles allaient rassurer les invités. Maximilian entra dans la salle muni d'un chèque d'un montant exorbitant qu'il apporta aux organisateurs. Un photographe était sur place et l'homme fut pris en photo de par sa réputation, ce qui était bon pour les affaires.

Voilà la bonne action étant faite alors il rejoignit le buffet tout en regardant autour de lui. Il y avait de tout, des londoniens lambdas mais aussi des grandes pompes. C'est alors qu'il aperçut un visage qu'il connaissait, il faut dire qu'avec son cache-œil, il était difficile à oublier. C'était Bryan Grey, le chef de la brigade de l'ombre. La première question qu'il se posa était la raison de sa présence ici, il suffisait de lui demander. Maximilian s'approcha du borgne qui était en train de grignoter avant de prendre la parole.

"Bonsoir monsieur Grey, j'ignorais que vous étiez une âme charitable, à moins que l'une de vos cibles soient parmi nous ?"

Les deux hommes n'étaient pas d'accord sur tout, d'où la petite provocation mais ça ne signifiait pas que le chef d'entreprise ne l'aimait pas pour autant. Ils étaient presque collègues après tout et c'était l'occasion de parler du boulot. Max finit par prendre un verre de vin blanc qui avait déjà été servi avec d'autres avant de boire une gorgée.

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Le temps ne passait étrangement pas très vite. C'était plus long que je ne le pensais d'être gardien de sécurité pour un tel événement. J'offrais quand-même mon temps bénévolement pour assurer la sécurité des gens qui allaient se présenter généreusement ici, sachant que beaucoup de grandes âmes allaient sûrement passer dans la salle... vu que le but est noble.

Cela avait presque été un soulagement lorsque le visage de Maximilian se pointait sur place. C'était enfin quelqu'un que je connaissais. J'attendais que ce dernier fasse ce qu'il avait à faire avant de l'approcher. Mon oeil scrutait les autres personnes qui traînaient sur place, tout en gardant quand-même un peu d'attention sur la seule personne que je connaissais jusqu'à présent. Avant que je n'ais le temps de m'approcher de lui, Maximilian s'était avancé vers moi et m'avait adressé la parole. J'étais resté plutôt sérieux et droit dans ma posture, mon regard plutôt professionnel se plongeait rapidement dans celui de mon interlocuteur. Je répondais à ses salutations d'un mince sourire en coin, et d'un léger hochement de tête. Évidemment, ma présence ici pouvait peut-être en surprendre plus d'un, mais pour ma part, c'était ma façon de contribuer au souper bénéfice sans donner, parce que je n'étais déjà pas très riche.

Sa question m'avait plutôt surpris, en fait. Il me demandait si l'une de mes cibles était ici. Je hochais la tête d'un signe négatif. «Non. Je suis ici bénévolement pour assurer la sécurité des londoniens. Il serait absurde de les faire payer pour un tel service, connaissant les nobles buts de ce souper.» Je regardais un peu le buffet, retournant mon regard bien vite vers mon "collègue" de gestion qui venait de se prendre un verre de vin blanc. Quelques secondes de réflexion avaient été nécessaires avant de m'auto-décliner l'offre; l'alcool et moi, ça faisait deux.... et en prime, j'étais au boulot.

Mon attention se retournait donc bien vite vers l'homme à la tignasse foncée. «Et de toute façon, cela change des quatre murs de mon bureau, ça ne peut que me faire du bien.» Mon regard s'abaissait vers le buffet, où j'agrippais finalement une petite assiette pour me ramasser quelques légumes à manger de façon un peu plus polie qu'en piochant dans les bols sur la table.

Je suis nerveuse, non, très nerveuse. En voiture vers les festivités, je tirais de nouveau vers le bas de ma robe pour la lisser. L’humaine de Carmen me conduisait à la fête organisée par la ville pour Noël, et voilà que je devais être sa représentante. Amener son don, être porte parole d’une certaine façon et j’essayais tant bien que mal de me souvenir de tous les noms à qui elle m’avait demandé de parler, mais… J’avais déjà oublié nombreux d’entre eux. Habillé d’une robe de soirée rouge et moulante, je portais des talons et ma seule arme était une dague bien camouflée entre mes deux seins. Je me sentais nue et vulnérable. Mais elle avait raison, la sécurité allait être de mise lors de la fête et je ne doutais pas un seul instant que nous allions être fouillés à l’entrée.

En arrivant sur les lieux, lorsque je remettais le don en argent, soit un chèque de 85 000£, j’eus droit à des yeux écarquillés, de la stupeur. Je devais rapidement expliquer que ce chèque était un don de Carmen de Valencia, non de ma personne directement pour lui laisser le respect qu’elle méritait. Après de nombreux remerciement et promesse que je ferais entendre leurs satisfactions à mère, je pénétrais sur les lieux. Me promenant aux diverses installations et divertissements offerts, j’arrivais à interagir avec un peintre déjà dont mère m’avait parlé, puis un acteur. Deux de moins sur ma liste. Agissant comme elle me l’avait appris, avec respect et noblesse. J’étais à la hauteur de ses attentes, mais j’avais besoin d’une pause après autant de contrôle personnel. Entrant dans la cuisine, je savais exactement ce qu’il me fallait, une bonne coupe de sang.

Examinant mes options sur la table de mon regard hivernale, une odeur me chatouillait les narines alors que je tournais mon regard en direction de Bryan Grey. L’homme à ses côtés me rappelait quelqu’un, puis c’est en fronçant les sourcils que je me retenais de les écarquiller. Deux gros poissons au même endroit… Mon réflexe aurait normalement été l’envie assassine de couper leurs jolies têtes pour avoir les rançons… Mais je n’étais plus aussi impulsive, violente… Plus depuis le retour de mère et du coup de ceinture. Je ne voulais toutefois créer aucun malaise, alors que je croisais le regard du loup. Approchant d’une démarche calme, je soufflais d’une voix calme, paisible,

-Bonsoir M. Grey. Cela faisait longtemps…

Tournant mon regard vers le second homme, j’inclinais alors la tête respectueusement et rajoutait,

-Vous êtes M. Van Broggan si je ne me méprends pas. Il est rare de vous voir autrement que derrière une caméra.

Au vu de la réaction de Bryan, Maximilian n'était pas le seul à être ravi d'apercevoir un visage familier. Pourtant, ce dernier aurait pu se mêler à la foule et discuter avec d'autres personnes influentes mais il préférait rester discret pour le moment. Au moins, il n'aurait qu'à se cacher derrière le brigadier en cas de problème… Celui-ci répondit à la question posée par le pdg plus tôt et la raison de sa présence en ces lieux était noble, cela lui ressemblait bien. Il renchérit en expliquant qu'il était mieux ici que dans son bureau et Max hocha la tête puisqu'il passait beaucoup de temps sur son lieu de travail également. Il ne put s'empêcher d'avoir un sourire en coin en observant le chef de la brigade se servir comme s'il allait se faire incendier puis il l'imita en prenant quelques bouchées et crudités.

"C'est très généreux de votre part, d'autant plus que l'avenir des londoniens devient de plus en plus incertain…"

Un double sens se cachait dans cette phrase. En effet, il n'y avait pas que les plus démunis qui souffraient, la guerre de race touchait tout le monde mais ce n'était pas le sujet de cette soirée. Max croqua dans un bout de carotte avec l'aide d'une serviette de papier, hors de question de se salir les mains puis son regard se porta sur le lycan.

"Sur quoi travaillez en ce moment ?"

C'est alors qu'une voix féminine parvint jusqu'à ses oreilles et l'humain eut le réflexe de tourner la tête. Cette femme… Il l'avait déjà vu quelque part, enfin son portrait robot. Il recula d'un pas en la voyant approcher mais elle n'avait pas l'air agressive. De toute manière, ce n'était ni le moment ni le lieu pour en découdre avec quelqu'un mais cela n'empêchait pas Max d'être un peu mal à l'aise. Après tout, il recevait tellement de menaces qu'il avait fini par être encore plus méfiant. Cependant, la vampire avait l'air de connaître Bryan et par respect pour lui, l'homme à lunettes préféra faire bonne figure, il posa alors son assiette et essaya de rester le plus naturel possible. Pour cela, il s'approcha de la jolie blonde avant de déposer un baiser sur sa main tel un gentleman. Il n'y avait plus qu'à laisser la magie opérer.

"Bonsoir Madame… C'est bien ça mais appelez moi Maximilian. Que nous vaut l'honneur de votre présence ?"

Maximilian était assez curieux de connaître la réponse alors il avait intérêt de ne pas mettre en colère son interlocutrice s'il voulait qu'elle coopère. Ce n'est pas avec du vinaigre qu'on attrape les mouches comme on dit...

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Maximilian trouvait noble de ma part mes actions pour ce souper spécial. Il est vrai que les buts de celui-ci étaient généreux, mais ils n'aideraient guère à l'acceptation des lycans et des vampires. Malgré tout, il ne faut pas oublier qu'en cette soirée, si tout se déroule bien entre les races, ce sera quand-même un grand pas. Cela faisait un moment que la ville de Londres n'avait pas organisé une telle soirée, puisque les dernières fois, cela avait tourné au cauchemar pour tous les gens présents sur place, que ce soit à cause de Solaris ou à cause des vampires et lycans qui avaient foutus la merde.

Mon regard s'accrochait sur un visage derrière Maximilian. Je serrais les dents, je ne devais pas foutre la merde avant que la soirée ne commence. Sa tignasse de blondinette en grande robe colorée, son odeur de vampire qui a envahi la place en peu de temps.... Evelyne Salt. La dernière fois que j'avais croisé son regard, c'était dans sa demeure, il y a plus d'un an de cela, alors que j'étais porté responsable pour lui annoncer le décès de Anna Briggs. Elle était sa copine, à l'époque. Je me souviens que cela l'avait grandement affecté, je ne me souviens pas d'avoir vu Evelyne aussi... troublée. D'ailleurs, si elle était dans les parages, probablement que Vergil n'était pas loin également. Si c'était le cas, j'allais devoir faire gaffe et l'empêcher de péter les plombs comme à chaque fois qu'il met les pieds en public.

«Effectivement...... Espérant que vous vous portez mieux que lors de notre dernière rencontre...» Question de détendre l'atmosphère, évidemment... parce que n'importe quel lycan pourrait ressentir le malaise que j'ai à l'intérieur de moi à force de jouer les hypocrites comme je le fais maintenant. En vrai, je m'en foutais carrément de sa réponse, la seule chose que je désirais réellement, c'était de la mettre en état d'arrestation, voir de la tuer. Malheureusement pour moi, je ne pouvais pas faire une telle chose dans une soirée qui se voulait pacifiste... en fait, je ne pouvais simplement pas faire cela, sinon j'allais avoir un Vergil sauvage débarquer chez moi pour me tuer... et j'ai assez eu de merde depuis ma dernière altercation avec un vampire. Elle allait sûrement le remarquer d'ailleurs, les cicatrices sur mon visage se sont probablement multipliés.

Question d'acheter la paix, j'avais donc laissé mon collègue indirect officialiser les présentations avec la sauvage vampire qui se trouvait devant lui. Il était tellement vulnérable et il pourrait se faire tuer tellement facilement.... mais à moins qu'elle ait caché complètement les armes dans des endroits impossibles, elle devrait se les avoir fait enlever en entrant dans la salle par les portiers. Pas d'armes pour personne, pas même une belle femme au plongeant décolleté.

Alors que mon regard se portait sur les deux hommes, les mots de ma Sire me revenaient en tête. Parler avec les figures importantes, faire bon impression, preuve d’étiquette et bien la représenter. Heureusement que Vergil n’était pas présent, car cela aurait été la honte de ma vie dans cette mesure! Voilà pourquoi, je tendais la main au chef de la guilde de saint-pierre et le laissait me baiser la main. Cet homme avait au moins le mérite de savoir comment se présenter et accueillir une femme avec convenance. Je gardais pour ma part une posture décontractée, mes yeux glacés le fixant avec une chaleur bien artificielle, mais crédible.

-Enchanté Maximilian…

Mon regard se posait ensuite sur Bryan, j’avais bien entendu la question de l’humain. Mais à ce moment, seuls les mots du lycan parvenaient à établir une connexion. Le contexte de notre rencontre me revenant en mémoire avec le visage d’Anna, je me retenais de démontrer toute forme d’émotion, alors que je sentais un pincement à mon cœur. Non, je devais cacher mes émotions… Et puis, le temps avait opéré dans mon deuil. Je vivais sa mort beaucoup plus facilement maintenant, j’avais cheminé sur le plan personnel et Carmen m’aidait quotidiennement à devenir le meilleur de moi-même. J’inclinais alors ma tête respectueusement vers l’avant en regardant ce loup. Car j’avais compris une chose avec le temps, il n’avait été que le pauvre messager, le désigner à l’annonce de mauvaise nouvelle… Mais le sang d’Anna n’était pas sur ses mains réellement.

-Je me sens beaucoup mieux, le temps a su me faire cheminer dans mon deuil et j’ai cheminé sur le plan interpersonnel.

Peut-être penserait-il que j’étais maintenant gentille? Non, il ne faut pas déconner quand même… Mais du moins, de par ses réactions, son non verbale, je pouvais dire qu’il était sur ses gardes, mais ne procéderait pas à mon arrestation dans ce contexte festif. Je répondais finalement à la question, espérant que cela jouerait en ma faveur et afin de respecter les volontés de ma dame,

-Je suis la porte-parole de Carmen de Valencia et depuis sa venue à Londres, elle a été ébahie de votre effort de soigner les victimes d'actes de vampirisme ou de lycanthropie. À ces fins, Dame de Valencia vous offre ce modeste support afin d'aider dans la cause.

Je fouillais alors rapidement dans le sac à main à mon épaule, gardant une main bien en évidence pour rassurer Bryan que mes intentions fussent pacifiques. Sortant finalement ce que je cherchais, je tendais finalement le chèque au brun à lunette, lui souriant sans hypocrisie alors que je lui laissais lire le montant. 80 000 livres, authentiques, signés et sans arnaque. Refermant mon sac à main, je posais de nouveau les mains devant moi, les croisant ensemble comme une dame en cherchant du sang du regard sur la table. Beaucoup de nourriture, mais pas de sang… Quel dommage…

-Dame de Valencia ne pouvait être présente ce soir, mais elle m’a chargé de parler en son nom à certaines figures importantes. Mes intentions sont donc purement pacifiques et politiques.

La tension entre le lycan et la vampire était palpable et cela pouvait se comprendre. Maximilian ignorait le passif que cette dernière avait avec le chef de la brigade de l'ombre mais il se doutait bien que laisser une criminelle en liberté devait le ronger de l'intérieur. Il est clair que lui passer les menottes devant tout le monde aurait fait mauvais genre, d'autant plus qu'elle aurait essayé de se défendre. A vrai dire, le PDG ne partageait pas les mêmes idéaux que son partenaire, pourquoi perdre son temps à l'arrêter quand il suffisait de mettre fin à sa vie ? Mieux encore, c'était le genre de spécimen qu'il aurait aimé offrir à ses scientifiques pour des examens poussés. Évidemment, toucher à un membre d'un clan venait à se le mettre entièrement à dos. Une menace de plus ou de moins… Pour le moment, Max avait l'esprit occupé à essayer de comprendre de quoi parlaient les deux non-humains avant d'avoir une réponse de la part de la noctambule.

Ce qu'elle révéla le surpris grandement sans que cela se voit sur son visage. Une femme envoyait une vampire le remercier de tenter de guérir cette race, c'était assez saugrenu. Néanmoins, le fait de savoir que quelqu'un plaisait sa cause le conforta dans l'idée qu'il fallait continuer malgré les menaces. La femme au teint blanc montra ensuite un chèque d'un montant exorbitant destiné apparemment à faire avancer la recherche. Ce n'était pas la première à faire des dons mais c'était toujours gratifiant d'en recevoir. Carmen de Valencia… Il n'était pas prêt d'oublier ce nom.

Fidèle à lui-même, le brun à lunettes n'explosa pas de joie et peina même à sourire mais le cœur y était. Il serra donc la main de la jolie blonde pour la remercier et sortit de la poche de sa veste une carte de visite qu'il remit entre ses mains.

"Vous me pardonnerez de me servir de vous comme messagère mais pouvez-vous lui transmettre ceci ? Je souhaiterais la remercier personnellement et surtout rencontrer cette femme a la générosité exceptionnelle."

Max se tourna ensuite vers Bryan pour scruter sa réaction, espérant qu'il ne prenne pas mal de voir le responsable de la guilde pactiser avec l'ennemi. C'était peut-être même inconsidéré de se rendre chez une inconnue en présence d'une femme dangereuse et recherchée mais il était assez curieux de la tournure qu'avaient pris les événements, c'était donc l'occasion de mener une petite enquête.
Est-ce qu'il était possible de croire Evelyne concernant ses intentions ? L'humain lui laissait le bénéfice du doute jusqu'à en avoir le cœur net mais il n'était pas prêt à lui faire entièrement confiance.

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Evelyne n'avait pas prit de temps avant de répondre à ma question concernant Anna. Elle va mieux... heureusement pour elle, mais malheureusement pour nous tous. Malgré tout, elle ne semblait pas du tout comme à son habitude. Soit ce deuil l'a grandement changé, soit elle essaie encore de nous faire croire autre chose. Dans un cas ou l'autre, je ne faispas du totu confiance en cette femme, et ce n'est pas du jour au lendemain que je lui ferai confiance.

Par contre, je devais avouer être surpris de voir que celle-ci n'était plus pour le compte de Vergil... ou peut-être l'était-elle encore, et ce n'était qu'une couverture. Elle avait été habituée de travailler seule par elle-même, peut-être étais-ce une double affiliation... ou elle espionnait les deux camps? Peut-être je m'en faisais trop. Une chose est certaine, la personne pour qui elle travaillait était sincèrement très généreuse. Evelyne était également très élégante, elle avait une belle posture, un beau vocabulaire... mieux que ce que j'avais l'habitude de voir de sa part lorsque nous nous croisions par le passé. Ce qui m'agaçait le plus dans la situation, c'était que Maximilian était intéressé par cette dame De Valencia.

Je ne répondais pas. Pas du tout. Mais une chose est certaine, s'il désirait la rencontrer, j'allais sûrement devoir déployer les effectifs nécessaires pour assurer sa protection, peu importe ce que De Valencia dira. Evelyne bosse quand-même pour elle de ce qu'on peut voir, et Evelyne est traître. Mon regard dur scrutait la scène devant moi, sans réagir, sans dire un mot. J'allais attendre d'avoir une raison de parler avant de prononcer le quelconque mot, mais en ce moment, la conversation se passait réellement entre le chef de la guilde de Saint-Pierre et la noctambule qui servait de porte parole à une dame visiblement riche.

-Je lui ferais parvenir vos remerciements et intentions sans faute Messires Van Broggan.

M’inclinant respectueusement, j’étais soulagé d’avoir réussi cette première tâche seule. Maintenant… Restait à ne pas perdre cette précieuse carte de visite que je rangeais aussitôt dans mon petit sac à main et m’occuper du lycan. Je ne pouvais m’occuper de lui comme je le désirais réellement… L’envie de dégainer une arme avec des balles en argent me démangeait, mais dans mon regard, seulement un calme plat était visible. J’étais ici pour représenter Carmen et lui faire honte serait me mettre en péril d’un point de vu personnel. Je tentais alors une pique amicale, alors que personne dans la ville de Londres n’était pas au courant de l’histoire entre le loup et Damian Black.

-Quel dommage que Damian Black vous a glissé entre les doigts… Vous auriez pu démonter son réseau à la base en le capturant vivant. Je dois même avouer être déçu des actions de la meute à l’égard du père des sanguinaires.

Je lançais aux deux hommes un sourire sérieusement déçu. Il n’avait pas assez souffert, les loups s’étaient montrés beaucoup trop cléments envers cet enfoiré de première… Mais mon sourire pouvait avoir alors mile et une signification différente. Un jeu dangereux que de deviner mes pensées, alors que je démontrais toutefois clairement connaître beaucoup d’information en cette ville sombre et ténébreuse. Je prenais alors un air pensif toutefois et demandait, avec une certaine curiosité,

-Sinon… Maintenant que cette menace est effacée, les partisans de Solaris sont de plus en plus voraces… Vous avez des idées de qui pourrait être leur meneur? De qui tire les ficelles derrière la mascarade?

C’était une idée de merde. Oui, te ramener au milieu d’une foule d’inconnus, avec un risque énorme que quelque chose de foireux arrive ; tout ça pour une soirée dont tu n’espères sincèrement pas grand chose ... Tu l’as vraiment cherché. Alors, même si c’est une idée foireuse, pourquoi es-tu là, devant les marches, à hésiter et ne pas savoir si tu dois entrer ou fuir en courant ?

Peut-être parce que tu en as marre, chaque année, de ne pas oser y aller. Parce que tu te démènes pour les tiens dans le silence, que tu es à peine rentable avec toutes les ristournes que tu offres à ceux qui viennent vers toi dans le besoin ... Pendant que d’autres se pavanent et cherchent à se convaincre qu’ils sont bons, en le montrant une fois dans l’année. Rien que cette idée te donne la gerbe. Mais ce qui devrait réellement te faire vomir, c’est te voir en train de rejeter la faute sur les autres.

Parce qu’en réalité, tu as voulu donner une fausse image de toi-même à ton petit-ami, tu t’es laissé dépasser par ton égo ou ta fierté ; et tu es là, comme un con, livré à toi-même. A ne savoir que faire.

Alors tu prends une bonne inspiration et tu te lances. Tu as déjà donné ta participation et tu rentres dans la salle, où tu vois beaucoup trop de monde à ton goût. Un petit rancard à deux, ça n’aurait pas été mieux ? Que ça te serve de leçon !

Le visage fermé et le regard pas très rassuré, tu scrutes ce qu’il se passe aux alentours, tout en cherchant un coin tranquille pour te poser et résister à l’envie de faire demi-tour.

Parce que même un Vampire de cent quatre-vingt piges un peu asocial, ça n’aime pas le contact humain, ni l’odeur de chien mouillé. Et ça aime encore moins de ne pas trouver sa moitié minute après minute.

Imagine un instant qu’il t’ait posé un lapin.
Tu flippes, n’est-ce pas ?

[HRP : Harper est en costard, l'air vraiment pas rassuré. Il cherche quelqu'un et de temps en temps, désespère dans son coin.]

La vampire avait accepté de remettre la carte à madame de Valencia et Maximilian n'allait sûrement pas tarder à recevoir un appel de sa part, ou peut-être pas, elle pouvait ne pas être intéressée après tout. Le chef d'entreprise n'était pas du genre insistant de toute façon et il remercia la jolie blonde par un hochement de tête. Bryan était resté discret pendant toute la conversation, comme s'il ne souhaitait pas s'en mêler. Peut-être attendait-il d'être seul avec Maximilian pour lui partager le fond de sa pensée ?

Cependant, le lycan allait avoir l'occasion de parler puisque Evelyne prononça un nom qui fairait frémir n'importe qui. L'humain lança aussitôt un regard sombre vers Bryan en pensant qu'il aurait aimé lui aussi que le sort de l'ancien chef des sanguinaires soit différent mais les choses étaient ce qu'elles étaient. Le retour de bâton avait été terrible pour les Mac Hawks mais au moins, ce monstre était mort. Ses yeux verts se reportèrent ensuite sur la suceuse de sang qui affichait un sourire fier. Certes la sanguinaires existaient encore mais ils avaient perdu du territoire.

"Pourquoi tant de haine ma chère ? Il n'est plus de ce monde, c'est tout ce qui compte."

La vampire parla ensuite de Solaris et Maximilian allait laisser Bryan répondre cette fois. Il avait suivi les émeutes tout en restant sagement chez lui et malgré des recherches, il n'avait rien sur ce révolutionnaire. Il pouvait frapper n'importe où, n'importe quand, ce qui avait engendré une chape de plomb sur les londoniens. On pourrait penser que ça arrangeait les affaires du PDG qu'un groupe de fanatiques attaquent les non-humains mais ce n'est pas ce qu'il voulait, pas de cette façon du moins.

Buffet à volonté !
ft. all ••• Je suis pas des plus à l'aise mais faut dire que là, immédiatement, ce n'est pas le point. Je suis en retard, je le sais, et pourtant j'ai promis de pas le faire attendre. Mais mettre ce costume m'a prit trois plombes. J'ai fais attention de ne rien déchirer et quand je me croise dans le reflet d'une vitre, je me reconnais pas. J'me dis que c'est pas moi. J'ai plaqué mes cheveux en arrière en dégageant la tonsure de chaque côté de mon crâne. Ca fait un plus "peigné" même si, à mon sens, je ressemble toujours à rien. Enfin, ça ne m'empêche pas d'avoir mis le paquet, pour un pauvre dîner de charité.

Quand je pose le pied sur le bitume devant l'édifice du Landmark, je me rend compte qu'en plus du beau monde, il y a pas mal de nécessiteux, venus ici pour un bon repas chaud et un peu de douceur. Je ne fais pas vraiment attention et me dit, une énième fois, que je ressemble bien trop à un serveur de restaurant chic.

Je joue un peu des coudes, je m'avance dans la foule. A l'intérieur c'est bondé. Pourtant, l'endroit et grand et les gens sont dispersés mais je dois avouer que l'événement a attiré beaucoup de curieux. Je trouve ça vraiment intéressant et je suis presque heureux de pouvoir être là, en plus d'avoir envoyé quelques affaires à moi. Comme si je construisais quelque chose ou que j'apportais mon grain de sable dans toute cette machinerie. Ce besoin de reconnaissance me bouffe beaucoup trop.

Au bout de plusieurs secondes à chercher des yeux un point de chute, je tombe sur une âme esseulée dans un coin, contre un mur doté d'une tapisserie aussi haute que large, et quasiment plaquée au mur. C'est une affiche, tout ce qu'il y a de plus classique, qui affiche le nom de l'événement. Je soupçonne un moment que des enfants puisse jouer derrière, mais personne ne rampe. Si ça tombe ce truc... Ça me fend le crane à coup sûr.
Mais je me détache de cette pancarte souple pour venir détailler des yeux la petite pelote de nerfs qui rumine, juste à côté. La populace me dissimule un peu trop longtemps à mon goût et j'atterris devant lui comme si j'étais sorti de nulle part.
Hello Sweety... Le murmure que je lui donne vrille mes lèvres autant que ses oreilles. Le sourire qui s'affiche sur mon visage est franc Tu te sens bien ? Tu es ici depuis longtemps ?

Le costume que je porte m'inquiète un peu et soucieux, presque, d'être à mon avantage (ce qui, d'habitude, ne m'effleure pas l'esprit) je me tourne légèrement en lui disant Tu trouves pas qu'il me serre au niveau des hanches et des cuisses... ? Geste nonchalant et pourtant assassin, tant je tord mon corps d'une des façons qu'il a de le faire.
Qu'est-ce que je cherche au juste ?
Beaucoup trop de choses.
Je suis à peine arrivé que j'ai déjà envie de partir mais cette fois-ci, chaleureusement accompagné.

-> Aiden arrive peu à l'aise, voir @Harper et va lui parler.

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Evelyne avait osée prononcer un nom que j'aurais osé imaginer ne plus entendre. Damian Black avait réussi à me faire oublier le reste de la conversation entre Evelyne et Maximilian. Je serrais la mâchoire, jurant mentalement pour essayer de garder mon calme et éviter d'exploser de colère. Avec ce nom venait la tourmente d'une semaine et demi d'enfer en sa compagnie dans des cavités humides et infectes des ruines sanguinolentes du reste de son manoir, qui empestaient la moisissure et qui sentait encore la charpente fraîchement brûlée. J'aurais pu mourir de mille façons différentes entre ses griffes mais tout compte fait, j'avais réussi à m'échapper de ses mains sales en vie, emportant avec moi un traumatisme qui saura sûrement me hanter pour le reste de ma vie.

Le sujet changeait assez rapidement, laissant finalement Evelyne se prononcer sur Solaris, mouvement qui ne faisait que prendre de l'ampleur. Mon regard se retrouvait bien vite dans le fond de la salle, l'oeil vide d'une quelconque lueur. L'étincelle de colère qui ruminait quelques secondes avant était tout bonnement disparue alors que la réflexion me gagnait. Mon visage se retournait vers Evelyne, un air sérieux au visage. «Nous n'avons pas plus de traces que toi, pour être franc. Le mouvement prend de l'ampleur, certes, mais il est trop vague pour tenter quoi que ce soit. Créer une faille dans la sécurité serait risqué si c'est pour se lancer dans un inconnu aussi grand que l'univers fou de ce Solaris.»

Mon regard avait été dérouté, entre temps, sur deux hommes peu à l'aise qui s'étaient faufilés dans le fond de la salle. Ils étaient à part et visiblement, l'entousiasme dans le regard de ces deux-là était palpable à des kilomètres; ça ne semblait pas faire leur bonheur d'être ici. J'allais devoir les garder à l'oeil. Mon boulot ici, après tout, c'était de protéger les citoyens qui assistaient à cette soirée et d'assurer la sécurité des lieux. Ne se mêlant pas au reste de la foule, il est normal que leur solitude ait attiré mon attention... mais sans trop. Mon unique oeil revenait bien vite sur Evelyne et Maximilian. «Je crois que la survie de chacun dépend de l'aide que nous pouvons tous apporter à la sécurité. Solaris n'est pas une course au premier qui tape dessus; il faudra travailler tous ensemble pour réussir à créer une faille. L'important, pour le moment, c'est la sécurité de la ville... et plus. Tout dépend jusqu'où s'étire son mouvement de rébellion. Qu'on le veuille ou non, autant notre sécurité que la votre est en jeu, et pour les avantages de tous, on ne peut pas se permettre de se taper dessus.»

Le temps te paraît long. Très long. Trop long. De temps en temps, tu te risques à jeter un œil aux alentours et regarder ce qu’il se passe ; subir à ton tour le regard des autres. Tu tentes de le soutenir une fois, deux fois, trois … Nah, c’est déjà trop. Tu baisses les yeux et la montage de ténèbres que tu es fond comme neige au soleil. Tu t’adosses un peu plus au mur, espérant secrètement de pouvoir fusionner avec, le traverser … Ou te planquer derrière la tapisserie, ce serait déjà suffisant en fait.

Tu as retenu ta leçon, plus jamais – ô grand jamais – de cocktail dans un nouveau lieu, entouré d’une flopée d’inconnus. Ta zone de confort habituelle suffira. Tout ce que tu veux, c’est trouver Aiden et fuir. Tu espères qu’il va arriver vite, pourvu qu’il vienne tout court. Soudain, tes sens te piquent ; attirés par quelque chose de … Familier. Voilà que tu es en train d’halluciner ; à sentir une fragrance unique, percevoir un battement de cœur tout aussi singulier dans cette cacophonie. Où sont les bonshommes en blanc ?

C’est un gentilhomme en noir qui s’annonce, juste devant toi. Il était si proche que tes sens t’ont alerté, pourtant tu ne l’as pas vu venir. La surprise est telle que tu peines un instant à le reconnaître. La seconde d’après, tes yeux s’éclairent de cette lueur, cette vivacité qui t’est propre et le non-mort retrouve un peu de consistance. Il s’approche encore un peu et te susurre ses salutations à l’oreille. Plutôt une invitation ! Quand il te demande comment tu vas, tu es incapable de feindre quoi que ce soit et ton flegme s’envole quand tu lâches un « Pire idée de ma vie. Et beaucoup trop longtemps. » emprunt d’une once de désespoir presque palpable.

Pourtant, il ne faut pas longtemps pour que le reste du monde disparaisse et que tu profites de sa compagnie. Comme pour voler la vedette, il se dandine devant toi et te monte sa silhouette, à tomber. Il articule quelque chose d’outrageux que tu t’empresses d’interrompre d’un baiser ; instantané et fougueux. Tes mains tombent rapidement vers ses hanches, que tu caresses doucement de tes paumes. La respiration un peu forte, tu décroches tes lèvres des siennes pour lui susurrer à ton tour quelques insanités « Tu le portes à merveille, d'ailleurs … » La suite est étouffée dans le creux de son oreille tandis que tes mains remontent sous sa veste de costume, contre sa chemise.

Tu te redresses et marques une distance d’usage entre vous deux, une de tes mains à présent dans la sienne. Du regard, tu retrouves vite la zone de repli stratégique – l’actuelle est bien trop exposée – et tu lui proposes, cette étincelle de malice crépitant dans tes yeux « Ça te tente de prendre l’air ? Il fait vraiment chaud ici … ». A peine lui laisses-tu le temps de répondre que tu fends déjà la foule, ta main toujours fermée contre la sienne, brûlante. Sans réaliser que tu te diriges vers une terrasse extérieure, en plein hiver ; en compagnie d’un mortel habillé d’un costume tout à fait à ton goût, mais pas très chaud.

Un jour, les détails te tueront.
Si ton amant ne crève pas de froid en premier.

[HRP : Harper est toujours au bord de la PLS, mais revit quand Aiden débarque. Un peu de chaleur humaine (*wink wink* /PAN) et repli stratégique vers la Terrasse]

Pourquoi tant de haine? Parce que Black avait eu le don de créer un chaos monstre dans les Ancestraux il y a plusieurs années… Sans parler de notre petite fiesta, il y a deux ans, lorsque son idiot de laquais m’avait drogué avant de m’offrir à lui. L’instant de quelques secondes, mes yeux prenaient ce teint sanglant sous le coup de l’émotion, mais je reprenais rapidement le contrôle de moi-même. Retournant vers le bleu azur, mon regard se posait sur l’humain, alors que je me contentais de souffler avec un petit sourire en coin,

-Tout comme Bryan, j’ai mon passif avec Black… Nous avons eu une aventure peu agréable.

Je donnais des informations sans en offrir à la fois. Je restais vague dans ce que je transmettais, avant de concentrer mon attention de nouveau sur le lycan. Je ressentais la présence des autres visiteurs. De plus en plus nombreux, j’entendais les cœurs battre… Je sentais les odeurs de parfum entrer en conflit et fusion. Les voix se multipliaient et rester concentré sur autant de sensation en devenait presque étourdissant. Les mots du loup me semblaient alors la meilleure alternative pour ne pas perdre le fil sur le cours des évènements. Son discours avait du sens à dire vrai et j’étais surprise de constater à quel point cet animal avait su développer son cortex cérébral. Impressionnant. Raciste? Je ne pouvais nier que depuis la lune rouge, je ne portais plus les lycans dans mon cœur. Si avant leurs présences m’étaient indifférentes, elle me dérangeait à présent.

-Solaris… Je me demande encore s’il s’agit d’un homme ou plutôt du nom d’un courant de pensée alimenté par le raciste. Les cultistes se font de plus en plus nombreux toutefois, j’ai trouvé une planque avec des armes dans le port de Londres, mais sans plus… Cela en devient de plus en plus agaçant, je dois l’avouer… Mais je ne peux nier que l’entraide à ce point-ci est un mal nécessaire pour notre survie commune.

Buffet à volonté

RP libre
Une gala fait dans le but d'avoir une bonne entente entre les diverses races de créatures populant Londres, une si belle fête, une entente si grandiose et si bienveillante que la majorité des gens qui y font face auront à retirer le rose de leurs lunettes pour les semaines à venir, ou peut-être bien est-ce qu'un cruel rappel à la réalité est nécessaire pour que ces humains qui dansent, boivent et rient avec les adversaires ouvrent de nouveau les yeux face à ce qui se trouve assis à leur table. Le gala battait son plein lorsque le son discordant vient, coupant court à la musique d'ambiance de bal de grandes pompes avec les gens les plus importants de Londres sous un seul toit, la musique mourant pour laisser non pas un silence mais une musique sub-sonique, une fréquence bien malaisante commune aux films d'horreur, le son qui fait vibrer les tympans de même les sourds humains... Alors que dire du malaise que ce bruit cause pour les créatures qui ont l'ouie plus fine?

Le projecteur prend alors vie et un instant, l'image d'un crucifix d'argent fait, oeuvrée de main de maître mais pourtant magnifique, une œuvre sans doutes difficile à reproduire de par ce monde, fait à la main apparaît sur l'écran alors que des cris se font entendre de la salle de projection, l'homme qui avait le contrôle de la musique et des différents vidéos de fond de cette soirée jeté dehors alors que du bruit indique que la personne qui a prit les commandes vient de bloquer la porte. L'image alors tréssaute et un homme masqué y apparaît, ou est-ce une femme? Solaris est une idée, pas forcément un être de chair et de sang mais son incarnation se présente alors pour tous ce jour.

«Messieurs, mesdames et monstres en tout genre, je vous souhaite une excellente soirée et j'ose espérer que vous vous trouvez en bonne santé, bien que les chiens et sangsues peuvent mourir sur le coup, je m'en serais gré.»

Un moment de silence, comme pour laisser des rires se faire entendre mais la salle est silencieuse si ce n'est que des gens plus entreprenants ont décidés de tenter de forcer la barrière improvisée à la salle de projection.

«Je vois ce jour rassemblé ici les gens dont l'hypocrisie est sans fin, incroyable. Une entente entre les monstres et les humains... Une idée si désuette de par sa stupidité. Les monstres nous invitent à leur table non pas comme invités mais comme amuse-gueule. Le fait que vous pensiez encore autrement indique le manque d'intellect de la race humaine et sans doutes devrais-je purifier par les flammes ce ramassis d'idiots.»

Un mouvement alors que le principe de l'humanité suprême lève un gant et embrase celui-ci, nulle peau visible, bien entendu, ce serait idiot de se vendre ainsi, le gant embrasé cependant s'éteint sans faire de dégats alors que le visage masqué cesse sa contemplation. Les décibels se font plus puissants, déplaisant, allant vers un funeste crescendo alors que l'Idée suprême tourne son visage aux yeux invisibles sous le châle de son masque porte attention à la caméra.

«Mais je ne vais rien faire de tel. Le moment n'est pas encore le meilleur et, autant je trouve les humains présents idiots, je n'aspire pas à retirer la vie de ces derniers. C'est bien pour cela d'ailleurs que je n'ai fait d'attentat contre la convention d'idiots que vous êtes. Mais sachez-le... 2033 sera l'année de Solaris. 2033 sera l'année que les humains cesseront d'avoir peur.»

Le vidéo alors prend fin, l'image retournant à cette image de foi et d'argent, les deux adversaires des jeunes monstres alors que le bruit de la fréquence audio monte encore, la porte cédant enfin alors que la personne qui se trouve dans la stalle de projection hurle, pour tous :

« Pour Solaris! Pour l'humanité!»

Et la seule piste, la seule personne qui pourrait indiquer quoi que ce soit sur le vidéo, son origine se plante une dague en plein cœur, d'argent et la garde de l'arme formant une croix alors qu'il se laisse aller sur le dos, les veines noircissant alors qu'une nécrose s'empare du messager, son sang artériel giclant sur les consoles lorsqu'il écarte les mains, la croix faite arme contre lui pointée tel un défi aux cieux insensibles... et à la vue de tous qui oseront entrer avant que l'on retire ce cadavre des festivités.

Sans le savoir, Maximilian était entre deux victimes du fameux Damian Black mais il ne pouvait pas vraiment faire une tape sur leurs épaules pour les consoler, c'était bien pire que cela. Même mort, il faisait encore trembler les miches de ceux qui avaient eu le malheur de croiser son chemin et cela pouvait se lire sur les visages de ses interlocuteurs. Des souvenirs douloureux qui allaient sûrement rester secrets et en aucun cas, l'homme n'avait l'intention de poser des questions par pudeur.

Cependant, maintenant que le roi des sanguinaires était hors jeu, un ennemi bien plus grand sévissait. Par conséquent, Bryan semblait vouloir créer une sorte d'alliance avec les autres clans ou du moins il le sous-entendait, ce qui était une bonne chose. Maximilian hocha la tête en les écoutant, sans rien apporter de plus puisqu'il n'était pas calé sur le sujet pour intervenir. Sans le savoir il allait avoir l'occasion de voir Solaris en action. Alors que les invités dans la salle passaient une bonne soirée, le pire arriva, comme si on l'avait invoqué juste en prononçant son nom tel un démon. Le PDG crut d'abord à un dysfonctionnement des appareils sonores avant de voir un visage masqué apparaître sur un écran.

Comment a-t-il fait ? Pourquoi ? L'humain peinait à écouter les menaces alors que la peur envahissait peu à peu ses membres. Il n'est pas un froussard mais si un fou vient le menacer il ne pourra pas se défendre et l'idée de mourir sans avoir rien accompli lui est insupportable. Finalement, il ne passa rien, cette vidéo était seulement un avertissement mais il ne fallait pas le prendre à la légère. Les personnes dans la salle commençaient à s'agiter, d'autres avaient quitté les lieux et la panique n'allait pas tarder à prendre d'assaut les plus sensibles.

Qu'est-ce qu'un simple humain comme lui pouvait faire dorénavant ? L'idée de fuir était plaisante mais récolter des indices restait meilleur. Il jeta un regard vers le chef de la brigade comme pour vouloir lui signifier qu'il voulait en découdre et surtout, l'aider d'une quelconque manière. Avant cela, il s'assura que la vampire allait bien en s'approchant d'elle.

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