Alyss Weaver, la tentatrice sauvage

Le physique qui me différencie
Je mesure un mètre soixante-cinq pour une cinquantaine de kilogrammes, un petit gabarit me direz-vous… Mais, les hommes, enfin… Hommes aiment bien les petits gabarits qui leur donnent cette primitive impression de frêle jeune femme, en oubliant la musculature assez fine qui m’a été offerte. Cette dernière ne pouvant se constater qu’au toucher de ma vulgaire chaire. Ma morphologie est du type A, c’est-à-dire que mes épaules sont plus étroites que mes hanches, ornées de magnifiques courbes proportionnelles à ce corps qui est mien. Sans oublier ma taille marquée.

Pour avoir une telle finesse ou musculature, j’avoue que je m’entretiens fréquemment dans une salle de sport durant mes heures perdues.

Passons à mon style vestimentaire… À vrai dire, je fais toujours en sorte que mes formes soient mises en valeur à travers des robes, souvent rouges, de jeans, t-shirts et jupes tout en faisant en sorte de cacher les souvenirs du passé.

Mon fin et doux visage est mis en valeur par ma chevelure dégradée, de couleur blanche, qui est de nature ondulée. Pour tout vous dire, durant ce que je nomme mon « humanité » j’avais une chevelure blonde. À la suite de mes transformations, celle-ci devint de plus en plus blanche pour à finir par l’être entièrement.
En toute honnêteté, ce n’est pas pour me déplaire. Car cette couleur parfait l’harmonie de nuances qui constitue mon visage. Cela offre un contraste qui met aussi bien mes yeux bleus en valeur, surmonter d’un trait d’eye-liner pour sublimer mon regard de tentatrice, que mon fin nez orné d’un précieux rubis discret sur la narine gauche et mes lèvres pulpeuses accentuées par un rouge divin.

Il faut aussi savoir que, en dépit des changements et des transformations que j’ai pu vivre, on peut deviner dans ma démarche, ma façon de parler ou mon attitude, une certaine éducation… qui fut assez stricte.

Sous ma forme de Lycan… Comment pourrais-je vous la décrire ?...
Hm… Je suis tout simplement une louve blanche aux yeux bleus. Une louve pouvant se faire très vite distinguer de ses congénères par sa taille anormale que je relie au loup d’Amérique. Je suis alors assez puissante et mes poils longs créent l’illusion d’une masse, me faisant passer pour plus costaude que je ne le suis sous cette forme.

Le psychologique qui m'habite
Je vais vous parler de mon avis sur les autres « espèces » et sur la mienne.
Je n’ai pu voir que rarement des meutes, car après ma transformation je ne connus qu’un maître généreux et une meute hideuse. Donc, mes rapports avec ceux de ma nouvelle espèce furent rares, mais j’ai pu côtoyer un peu plus de vampires qui ont toujours eu le don de me fasciner, de me rendre curieuse.  Un peu comme envers mon espèce, car oui, que ce soit pour les lycans et les vampires, je suis autant fascinée et curieuse. Mais une profonde méfiance naquit à l’égard des lycans.

Et envers les humains ?
J’étais autrefois humaine, ne l’oubliez pas. Et je ne peux que les aimer, les chérir pour ce que je ne suis plus. Je n’oublie pas leur fâcheuse tendance à l’évolution, qui peut se retourner contre eux, contre les vampires, contre les lycans. Contre nous tous.

Mais certaines choses sont restées immuables, comme mon amour éternel pour le violoncelle et comme une mélodie qui dévie de sa partition, ma passion fut aussi déviée sur la danse qui anima une bonne partie de mon enfance.
Certaines vieilles habitudes persistent, comme celle où je me retrouve souvent perdue dans mes rêves, ou encore le fait de dormir en position fœtale la nuit…. Celle de me ronger mes ongles sous le coup du stress. Il faut aussi savoir qu’en raison de mon travail nocturne, une mauvaises habitudes naquirent comme celle de garder en permanence un contrôle de mes émotions.
Ma phobie de l’orage, que j’ai depuis ma petite enfance, est restée inaltérée. Et ma peur de l’eau qui m’a été transmise par la maltraitance vécu.

Malgré les souffrances causées par la seule meute que j’ai connu, j’ai pu garder ma curiosité intacte envers ma race, cela même qui m’a guidé aux études d’anthropologie, l’étude des civilisations, de la géographie, de l’humain sous tous ses aspects, culturelles, anatomiques et leurs différences...

Du fait de mon passé, je devins réservée aux premiers abords pour enfin me révéler en une douce et gentille jeune femme donnant, à certaines occasions l'impression d'être perdue…. Et bien plus sûre de moi-même. Beaucoup plus sérieuse et rigoureuse dans mes études que j’arrêtais. J’étais aussi devenue calme en constatant les traits de caractère suivant : joueuse et tolérante.
Je pourrais aussi vous dire que je suis quelques fois séductrice…Mais je vous mentirais. Je me montre séductrice depuis que j’ai commencé mon travail où je ne fais que séduire… Où je charme ces pauvres naufragés dans mes bras, au fond d’eaux envoûtantes.

Mais que serais-je si je ne possédais que des qualités ? Une déesse je suppose. Mais, même si cela m’aurait enchanté, je suis loin de l’être. De vous l’avouer, j’ai un vilain pincement au cœur qui me saisit.

Il vit en moi l’agressivité latente de cette louve. Cela s’observe à travers ses doux regards provocateurs, qui vous donne envie de lui tordre son doux cou, ou par de simples réponses brusques que je préfère appeler « réponses honnêtes ». J’ai la rancœur facile accompagnée d’une méfiance envers tous les êtres… Sans oublier de vous dire que je suis peureuse à cause des traumatismes passés.
Difficile à croire, moi qui suis agressive. Pour tout vous dire, mon agressivité, aussi sournoise soit-elle, protège mon côté peureux, mon côté de femme fragile ne se montrant que sous de rares occasions. Mais, en toute honnêteté, énormément d’hommes aiment voir la faiblesse d’une femme, inconnue ou connue. C’est comme si elle se mettait nue sous ses yeux en déclenchant son primitif réflexe de protection.
Et pour clôturer cette description, je terminerais sur le plus important. À vrai dire, je les considérais autant comme des défauts que des qualités. Ma fierté et mon indépendance.

Mais que voulez-vous ? Je ne suis qu’une simple femme douce, calme, tendre, joyeuse, joueuse, provocatrice, jalouse, agressive, mordante, qui a la rancœur facile, paresseuse, séductrice, peureuse, fière, indépendante, affectueuse, méfiante, fidèle, curieuse, territoriale, réservé, forte, froide et j’en passe.

Mais n’oublions pas que mon jeune âge me permet de faire encore des faux pas dans ma propre éducation qui, hors de mes nuits de travail, m’excuse d’avance d’aller à des fêtes où l’alcool est un fruit de passion, où les drogues sont comme nos bonbons enfantins. Nous avons tous une folie quelque part cachée en nous.

Le passé qui m'a construit
Je ne suis pas née comme cet infâme monstre que nous racontent les plus vieilles légendes du monde. A dire vrai, j’étais née telle une humaine mais dont les murmures de la terre me réservaient un bouleversement qui changerait le cours de toute ma vie.

Pour tout vous dire, je ne vais pas vous raconter tout de suite ce moment innommable et honteux pour moi. Je vais donc commencer par le début de ma vie.

À l’époque, j’étais le parfait rêve américain que montrent de nombreux films mais ma fin était une chute dans un autre monde.
J’étais née en Amérique, précisément à New York, dans une famille catholique en plus d’être aisée. Cette famille m’a offert bien plus que le strict nécessaire pour mon développement. Des cours de musique dont j’ai éprouvé un certain amour éternel pour le violoncelle, des cours de catéchisme, des cours pour améliorer mon niveau scolaire et être première en tout… Et bien d’autres choses aussi futiles pour faire de moi la jeune femme la plus comblée aux yeux de ma famille.
Je me souviens encore de doux souvenirs où ma mère me berçait quand je n’étais qu’une enfant, me citant la vie privilégiée qui m’était donnée. J’empruntais le même chemin que mes parents. Comme eux, j’aurai dû rencontrer mon futur mari au lycée, nous serions allés dans la même fac, nous nous serions mariés et nous aurions eu des enfants. Puis, comme ma mère, j’aurai été une femme comblée et, surtout, femme au foyer à s’occuper de nos enfants. Le parfait rêve américain me direz-vous. Et je dois avouer que durant mes années de pure innocence émotionnelle, j’imaginais cette vie pour moi. Une vie misérable, sans aventure, que je trouve ennuyeuse aujourd’hui mais, avant, cela me rendait tout simplement heureuse.

J’étais, à l’époque, une assez bonne élève. Toujours à recevoir de bonnes appréciations de mes professeurs depuis ma plus tendre enfance en plus de ces notes qui, soyons sincère, n’étaient si bonnes que ça mais me permettaient tout de même de rester dans le top cinq des meilleurs élèves.

Ne pensez pas que tout était parfait chez moi, j’eus d’énormes faux pas du côté vestimentaire, coiffure, maquillage etc. Ce qui avait fait de moi, pendant un court laps de temps, la fille la plus ridicule de mon établissement. Mais bien sûr, tout ça se fit vite oublier quand j’eus enfin la place qu’énormément d’étudiante de cet âge rêvent d’avoir et dont les coups bas pour obtenir ce poste se font nombreux. J’avais simplement été nommée pour être la meneuse de l’équipe de cheerleaders et pour accompagner ce rêve primitif d’étudiante, je sortais avec le meneur de l’équipe de football américain. Ethan. Tout ça, ce parcours que rêvent de nombreuses américaines qui ont été élevées comme moi m’a tout simplement mené sur la voix de la popularité.

Cette bonne vieille amie qu’est la popularité. Elle fait de tendres dégâts quand tu vis en Amérique.
J’avais la famille parfaite, le parcours scolaire parfait, les objectifs personnels parfaits, le petit ami parfait. Le tout accompagné de la religion. Il ne me manquait plus que l’université, puis le mariage, les enfants et mon rêve que m’avait inculqué ma famille se réaliserait et j’aurais été comblé d’un bonheur à l’état brut…. Qui disparaîtra aussi vite que nos sourires apparaîtront sur nos portraits de famille trônant au salon.

Tout était trop parfait dans ma vie. Et vous connaissez cette vieille phrase qui dit comme quoi si tout est parfait, cela cache un sombre secret. Et ce dicton reflétait bien ma vie….

Personnellement, je vivais dans une plénitude en subissant fortement les dictons de notre société au corps parfait, engendrant en moi des petites crises d’anorexie qui se soignaient assez vite, mais pas que. Il y avait aussi une méchanceté acerbe ciblant toutes les personnes que moi et mes copines d’époques trouvions ridicules, des crises de nerfs qui ne s’échappaient que quand la nuit tombée. Tout cela accompagnée de l’image que je devais renvoyer à ma famille, à mes amis, à mon petit ami. Cette façade qui disait comme quoi tout allait bien, que j’étais simplement heureuse de tout cela cachant de multiples secrets.
Puis, familialement, il y avait aussi des secrets.

Je me souviens de cette époque comme un lointain souvenir. Une nostalgie… Car tout changea comme un poing qui me frappa en pleine figure. En y repensant, je pense au Karma. Je menais la vie dure à certaines personnes, donc, je me dis que cela est ma bien triste punition, accompagnée par celle de mon père puis d’une erreur écœurante de ma part.

Un beau jour, quand je n’avais que dix-sept ans, je suis allée sur le lieu de travail de mon père accompagnée d’une surprise pour lui. Bien sûr, je ne l’avais pas prévenu de mon arrivée, mais je m’étais assurée qu’il n’avait aucun rendez-vous avec un client important.
J’étais arrivée à la salle d’attente à son bureau, où je m’étais questionnée sur l’absence de sa secrétaire à son poste. Sans frapper, j’entrai le sourire aux lèvres qui disparut aussi tôt à la vue de ce qui me servait de Père en train de chevaucher la fameuse secrétaire, Sonia. Je compris aussi tôt ce qu’était les réunions du soir le faisant rentrer à des heures impossibles. Le doux rêve qui créait l’illusion de mon agréable vie partit en ruine à la suite de ça.

Après tout, j’aurais dû m’en douter. Tout était trop parfait et cela n’était que le résultat de cette vie d’illusions. Et je compris que cette perfection était l’illusion nécessaire pour cacher ce mensonge pourrissant… Celui dissimulé derrière les sourires sur nos photos de famille, celles qu’affichait ma mère dans le salon comme trophée à tous nos visiteurs.

À la suite de cette vision, je me souviens de mon silence pendant de nombreuses semaines créant en moi une frustration profonde. Elle s’exprimait par des crises de nerfs, dont les témoins furent de nombreuses personnes, ma famille, mon petit ami, mes amis, mes professeurs… Puis, sous un jour de colère, je dis à ma tendre mère qui m’avait donné naissance, élevée…. Elle qui attendait mon père des heures le soir, que ce dernier la trompait avec sa secrétaire…. Qui ne pouvait pas s’empêcher d’écarter les cuisses pour cette bonne vieille promotion.
Le divorce sonna. Mon père obtient ma garde en déclarant inapte ma mère à s’occuper de moi. Elle fut obligée de retourner chez sa famille et moi… Je fus couvert de cadeaux par mon père tentant de réparer son acte.

Je n’avais que dix-sept ans et j’ai fait cette chose stupide par vengeance. Une chose honteuse et non glorieuse pour moi. Mais que voulez-vous ? La vengeance d’une enfant envers un de ces géniteurs peut être terrible et dénuée de moralité.

J’eus la brillante idée de séduire l’ami d’enfance de mon père, qui est d’ailleurs par la même occasion, un collègue de travail nommé Dan, et de faire en sorte que mon père nous voie.
Cela prit plusieurs mois, j’approchais de mes dix-huit ans. Mais enfin, j’eus ce que je voulais.
J’ai envoyé une magnifique vidéo de cet acte à mon père qui par la suite, vous vous en doutez, ne m’a jamais redonné le surnom de « mon ange ».
Mais, je n’avais pas prédit quelque chose dans mon plan.  C’était que cet homme était un lycanthrope. Et, pour ne pas arranger mon cas, sous ma vitalité d’impressionnante jeune femme, il ne put s’empêcher de me mordre, par erreur et fougue, l’épaule. Un acte que je pensais pendant les premières secondes sans conséquence mais qui le fit arrêter directement.

Je peux vous dire que dans mon malheur, j’eus de la chance de me trouver chez cet homme à ce moment-là et que la vidéo s’était arrêtée un peu avant la morsure.

Dan se rhabilla rapidement, tandis qu’une douleur émanant de cette morsure m’empêcha tout déplacement. Il avait dû me transporter dans son sous-sol, pour m’enfermer dans une cage horrible et par mesure de précautions supplémentaire, m’enchaîner par le cou comme un vulgaire animal. Mais… il aurait pu faire ce qu’il souhaitait. J’étais immobile par la douleur que me causait cette morsure, hurlante, je sentais ma peau se déchirer, se reconstruire, mes os se briser pour se reformer. Mes ongles tombaient un par un pour en reformer d’autres. Une horrible et lente souffrance qui dura pendant de longues heures, la douleur me donnait l’impression que mon supplice durait des jours entiers. Je perdis plusieurs fois conscience et dès mon réveil l’agonie reprenait pour enfin finir en cette hideuse chose sans nom.
Tandis que Dan, lui, me regardait, d’un œil inquisiteur, pendant tout mon moment de douleur, les bras croisés.

Adieu la fac de rêve. Adieu Ethan. Adieu ma religion. Adieu ma famille. Adieu mon ancienne vie. Adieu mon ancienne moi.

Je peux vous dire que à la suite de cet épisode, mon père s’excusa envers ma mère, renvoya Dan qui m’engueula par la suite. Mon père ne me regarda plus de la même façon, donc mes rapports furent tendus avec lui. Les rapports avec ma mère furent, par la suite, tendus quand elle découvrit que je n’étais plus croyante. Et moi… Je décidais… Enfin, plutôt, il m’imposa de rester avec lui pendant trois ans.

Par la suite, comme vous vous en doutez, mon adaptation à cette nouvelle vie fut difficile. Je fus victime de nombreuses crises se traduisant par des états de violence, de pleure qui ont duré pendant mes premiers mois de vie de ma nouvelle existence. Les mois ont défilé tels nos rêves de jeunes enfants, je fus moins prise de crises me rendant compte que petit à petit je m’habituais à cette nouvelle peau.

Mais, ce que je ne me doutais pas encore, c’est que le karma me réservait une succession d’épreuve dans ma vie. Comme si lui-même me forçait à devenir une tout autre personne.

Quand je fus enfin habitué à cette nouvelle vie, que la curiosité naissait dans mon sein pour découvrir mon espèce, mon nouvel environnement.
Il m’interdit de sortir de sa demeure me laissant confiner dans cette dernière sans trouver de véritable raison valable à cette interdiction. Mais vous le savez aussi bien que moi, il suffit de vous interdire quoique ce soit que cela provoque cette envie irrépressible de le faire… Et ce fut mon cas.

Je m’en souviens comme si cela se produisit hier. Durant l’absence de mon hôte, j’eus la brillante idée, dans l’espoir qu’il ne s’en apercevrait pas, de sortir dans son jardin offrant une magnifique vue dégager dans une forêt dans laquelle j’entrai… Cela ne faisait qu’à peine qu’une trentaine de minutes où je rencontrai cet homme à la chevelure blanche, aux yeux d'un vert obscur doté d’une musculature non négligeable. J’eus, aux premières contacts, su qu’il était lui aussi habité par le même mal que moi et lui…  Il se tenait en face de moi, immobile, et moi guidé par la tentation je m’approchais de lui en l’observant de haut en bas.
Ce moment-là se produisit dans un silence sacré où seul le bruit du vent, qui effleurait les feuilles de ces arbres remplies de vie, se fit entendre.
Guidé par mon instinct et ma curiosité, je levai une main au ciel pour toucher son visage telle une enfant qui tenterait d’attraper le file d’un ballon s’envolant vers un paradis perdu … Mais lui attrapa mon poignet… Et son regard changea. Un regard froid, hautain, dangereux. Ce fut à ce moment, que par instinct ou non, j’eus comme seule réponse de mordre son bras et de partir retourner dans la demeure de mon hôte.

Quelques jours plus tard à la suite de cette rencontre, un feu se déclara dans cette demeure où Dan et moi fûmes obligés de sortir urgemment pour découvrir à l’extérieur une cinquantaine d’hommes et femmes.
En toute vérité, je ne savais pas ce que j’appris sur le moment. Dan avait gardé le secret qu’il appartenait à une meute. Une meute conservatrice où leur sang, qu’ils nommaient « pur », semblait être avilie par ma simple existence. Sans compter le fait de la bâtardise de ma chair de louve, j’appris en plus de cela que l’homme que j’avais tantôt mordu était le chef de ce clan.

Ils furent d’ailleurs tous plus outrés encore de mon existence lorsqu’ils ont vu que, ma morsure comme ultime preuve de leur conviction, j’avais hérédité des traits caractéristiques de leur sang.

Il s’ensuivit que Dan fut exécuté sous mes yeux par ce dit « chef » pour trahison et alors que je m’étais persuadé que le même sort allait m’arriver … Quel doux et tendre destin.
Au dernier moment, au lieu de que ma tête soit prise, le chef prit une autre décision. Je resterais en vie mais… je serais l’esclave de cette meute. Je ne pourrais vous dire les supplices que j’eus connus et dont les marques sont les seules qui me murmurent à l’oreille cette époque ainsi que ma stérilités provoqué par leurs maltraitances. Mais cela dura pendant deux ans où j’appris par mon observation les bases de ma nouvelle vie, où je refis mon éducation.

Le karma m’avait bien prise pour cible. Mais, sous le coup du destin ou de la chance, j’ai pu m’enfuir pendant une journée où j’étais sans surveillance.

Je peux remercier Dan qui avait pris soin de me mettre de l’argent de côté qui, grâce à celui-là, m’évitant ainsi d’être une fille des rues. Au contraire, grâce à ça, j’ai pu commencer une vie au sud de l’Amérique en faisant des économies grâce aux deux emplois que je menais. Celui de serveuse et de stripteaseuse.
Bien sûr, cette meute tenta de me retrouver mainte et mainte fois me forçant alors à souvent déménager et quand j’eus enfin un somme assez aisé. Soit… La dernière année de cette période de trois ans. Je pris la décision de partir.

Je partis d’Amérique en rejoignant Londres pour recommencer une nouvelle vie et aussi oublier mon passé.
Sauf quand reprenant mes études, j’ai dû vivre d’une bourse répondant aux critères du loyers de mon appartement, mais certaines factures devaient être gérées par mon emploi… Mais je ne connaissais personnes sur Londres pour pouvoir m’offrir un emploie convenable. Ayant de l’expérience en tant que serveuse et stripteaseuse je n’avais que peu d’options. Ainsi, je commençais à chercher en tant que serveuse et stripteaseuse et je fus recrutée en tant que stripteaseuse grâce, sous le pseudonyme de Syndrom. Ce qui me fit arrêter mes études.
Quatre mois se sont passés, j’avais encore plus de mal qu’auparavant à payer les factures. Et une nuit, je rencontra Marie-Bertrand qui su au premier regard ce que j’étais. Ainsi, notre relation commença avec aisance.

Pour tout dire, j’étais légèrement méfiante de cet homme, réservée, mais au fil de mes danses une relation de confiance naquit. Nous prenions même rendez-vous en dehors du travail faisant naître une certaine amitié. Au bout d’un moment, au fil des discutions, je lui parla de mon arrivée à Londres ainsi que des problèmes financier qui me causait du soucis. Dans une fulgurante gentillesse il proposa de l’aide. Me parlant de sa meute, me parlant des bénéfices à en tirer, comme la nourriture, un toit sous lequel dormir, une protection, un travail dans une autre boite appartenant à la meute m’assurant un financement et la tranquillité de pouvoir continuer mes études.
Je fus très méfiante a l’égard de cette meute, mais curieuse de son fonctionnement et force d’y repenser, d’avoir entendu parler des idéaux et surtout des avantages liés, j’ai accepté.
Ainsi commença ma véritable nouvelle vie.