Al Livingstone. Tueur pour votre protection.

Le physique qui me différencie
De dieux et d'hommes, je me présente pour vous, nobles gens qui auront envie de lire, de rire ou de se moquer de moi. Haut de 172 centimètre, la crinière noire, je ne présente pas une mine des plus sympathique. Non, avec la barbe que je ne rase jamais entièrement mais que j'entretiens pour paraître un peu plus négligé que je le suis, les yeux marrons ayant de sanglants reflets lorsque les émotions fortes m'assaillent et la jolie marque faite au couteau qui m'a presque éborgné, je suis l'architype du sale mec qui pourrait décider de vous vendre une dose de drogue, mais il n'en est rien, cette merde, elle est bonne pour les véritables moutons.

Vestimentaire, je suis d'un style un peu plus classique. Pantalon noir, chemise noire, je ne fais pas dans le gothique mais je suis simplement plus à l'aise dans une tenue qui ne marque pas aussi facilement.  Je ne suis en rien gros, un foutu métabolisme de lapin direz-vous mais le fait est que je m'entraîne mais je ne semble pas prendre le moindre gramme de poids, que ce soit de gras ou de muscle. Je pourrais me taper du McDo pendant un mois pour les trois repas et j'assume que je ne prendrais pas un once. Avantageux pour quelqu'un qui vit sa vie sur le fil du rasoir mais aussi barbant puisque les gens ne te prennent pas au sérieux. Et niveau accessoire, je préfère garder mon 9mm à portée de main dans un holster sous mon épaule et une paire de gants renforcés aux jointures pour un punch non-négligeable.

Pour ce qui est de sous les vêtements, je peux laisser le loisir aux femmes de découvrir mais je peux vous épagner la peine. Muscles fins de quelqu'un qui se soigne malgré nombre de tares, un torse sans poils sinon sous le nombril, nombre de cicatrices principalement au dos de l'homme et un tatouage couvrant son épaule, du pectoral jusqu'au centre du bicep d'un serpent qui montre les crocs.

Le psychologique qui m'habite
Le portrait d'un psychopathe qui a prit trop de temps à regarder dans les abysses que sont les races humaines et non-humaine et qui en a perdu une part de son humanité. Je ne suis pourtant pas à blâmer ni plaindre quant à cette triste réalité, je m'en suis accomodé et je vis pour chasser et protéger. Ironique, n'est-ce pas, de protéger des êtres méprisables comme les humains ou les vampires et lycans des leurs qui ont perdu les pédales. Désillusionné? Je suppose que le terme est bien adéquat car le monde enchanté n'est rien sinon le rideau derrière lequel le couteau vient pour prendre votre vie. Je vis pour la chasse, ces instants auquels je peux sentir le sang battre dans mes veines, que l'adrénaline emplie mon être, que je chasse une de ces créatures qui pourrait me tuer et pourtant je ne trouve pas encore la mort, pas plus que je la recherche. Comme tout humain, je crains la mort mais une part de moi craint encore plus le monstre que je serais si je devais acceder à l'immortalité. Une balle d'argent dans le crâne si je deviens un lycan. Un bain fermé d'eau bénite si je deviens vampire.

Je ne ferai pas de vieux os, c'est un fait, mais je vis pour l'instant présent et je m'assure que les points d'attache dans ce monde de chaos et de folie savent exactement ce que je suis, ce que je peux être et ce que je serai. Je ne deviendrai pas un monstre dans le style qui hante la nuit mais bien le monstre humain qui assure la protection de ceux qui ne peuvent le faire.

Noble? À d'autres! J'aime autant mon alcool qu'un autre, je méprise les gens qui fuient dans la drogue cela dit bien que je trouve un brin de courage dans ma bouteille. Si je dois vous traquer, rendez-moi un service et battez-vous. Oui, mordez, griffez, faite une tempête de ce que vous souhaitez mais ne suppliez ma clémence, je n'en ai à accorder, pas plus que j'ai supplié pour celle-ci dans ma vie une fois mes 10 ans atteints, lorsque j'ai compris que de tenir qui que ce soit près de moi est le meilleur moyen de souffrir.

Niveau interpersonnel? Je peux être bien gentil, charmant mais cela n'est que façade et surtout quand ce vient à trouver une femme avec qui passer la nuit. Autant que je déteste les vampires, autant je sais qu'avec celles-ci je peux souvent laisser court à des actes plus brutaux. Je n'ai pas couché avec nombre d'elles, préférant rester avec ma propre race mais le fait est que je ne m'y oppose en rien, pas plus que je laisse une femme tomber enceinte de moi. Vasectomie, bébé, avec quelques enfants en éprouvette pour si un jour je décide d'avoir une descendance avec une jolie femme.

Manipulateur, vil, violent et vivant pour l'instant et l'adrénaline. Prenez un instant, assurez-vous de me divertir.

Je suis le monstre humain qui est nécessaire à vous garder en ligne.

Le passé qui m'a construit
Laissez-moi vous raconter une jolie petite histoire, celle d'un jeune homme qui a grandit avec les monstres alors que vous, simples d'esprits, vous borgniez encore de l'existence de ces derniers. Mon nom est Alasdair Livingstone, mais ce nom, je le renie, je le refuse avec la véhémence et la violence qui fait tout mon être. Né en 2001, soit disant 14 ans avant que les humains n'ouvrent enfin les yeux, j'ai été le bébé choyé de Damien Livingstone et d'une de ses putes de sang favorite du  moment. Je ne peux vraiment rien dire d'une mère qui a décidée de se barrer après m'avoir mis au monde, recevant une prime d'argent pour une dose de drogue et qui est morte avant même d'avoir quittée la ville. Pas de pleurs ni de fleurs pour elle, elle pensait réellement s'en tirer à si bon compte avec la connaissance que les vampires et loup-garous hantent la nuit.

Connasse finie. Exemple maternel parfait.

Je n'ai grandit avec un amour paternel, cela est une simple réalité de la vie. J'étais la chose de celui-ci qui devait un jour devenir comme lui et assurer un contrôle sur des vampires chaotiques, un effort de créer un clan pour renverser deux autres clans de vampires bien établis dans la ville de Londres. Un joli petit secret né avec les yeux rouges et un clair manque d'égard pour les humains. Oui, ceux-ci, je les regardais passer, aller et venir, offrir leur sang pour quelques plaisirs ou argent. Bon, l'argent mène le monde, c'est un fait mais être une pute à vampire, très peu pour moi. Éduqué par quelques tuteurs, entrainé aux armes à feu et combat de corps à corps, mon père était sans cesse déçu de ce que je pouvais faire, de mes incapacités et du fait que moi, simple mortel, je n'arrive à tenir tête à un vampire d'au moins cinq fois mon âge. Les corrections pleuvaient et le simple fait d'implorer assurait des coups redoublés. « Un Livingstone ne demande de quartiers et n'en offre aucun! » Une jolie devise familiale.

Dans ce superbe environnement j'ai été formé, manipulé, brisé pour être reforgé afin de perdre contact avec les émotions et c'est grandement réussi. Ma majorité approchait et avec celle-ci, mon père devenait assuré que je devais prendre le cadeau de l'immortalité mais ne souhaitait me l'imposer. Parlant d'un amour paternel alors qu'il s'agissait en fait d'une tentative d'assurer que je ne tente de le renverser, j'ai passé de mes 18 à  21 ans vivant sous terre avec les sangsues, la fureur de mon père amplifiant chaque jour alors que, selon lui, j'étais au sommet de ma force. Ne pas vieillir mais garder un corps jeune est un atout, certes, mais je n'aspirais devenir un de ces êtres dépendant du sang d'autrui pour vivre. Depuis le temps, les vampires étaient au grand jour mais j'étais gardé dans l'ignorance et mon père adorait cela. Fuir? Je serais une cible et tué, en sachant trop.

Le point de rupture fut lorsque j'ai eu mon 26e anniversaire de ce monde, lorsque mon père, las, a décidé que la haine pourrait me faire changer d'avis. Drogué, enchainé, j'ai passé deux semaines à subir les bons soins de son bras droit. Je vous épargne les détails mais je peux assurer que je méprise les vampires et encore plus ceux qui savent s'imposer sur une personne qui vous déteste. Les coups de couteau, les sutures et nombre de brulures plus tard, mon cher père passa dans ces lieux abandonnés pour me dire que c'était là ma dernière chance de devenir l'un d'eux et ma réponse fut un trésor d'éloquence... un crachat empli de sang alors que je lui riais au visage. Alors seulement fit-il en sorte que ceux qui lui étaient fidèles sachent que j'étais renié, une autre de ses putes de sang attendait un enfant maintenant alors son utilité pour un objet qu'il considérait défectueux était passée. Une lame plongée dans les flammes puis marquant mon visage, contournant mon œil mais qui assure qu'à moins d'une chirurgie plastique, je serais marqué à vie.

Chassé du domaine familial, le bras droit de mon père fut le premier à me retrouver deux ans plus tard. Vivant dans la rue, itinérant et simplement heureux de survivre, ce salaud avait la claire intention de se payer une nouvelle part de moi mais ce ne s'est pas passé sur ce coté. Cela dit, j'avais compris depuis le temps que les vampires étaient des citoyens de Londres et lorsque j'ai accompli mon forfait, j'ai de moi-même appelé la police pour qu'ils viennent chercher le vampire et moi, les mains encore couvertes de son sang. J'avais pris plaisir de lui rendre les jours de tortures, les années d'avances et la brutalité de l'acte m'a assuré que la légitime défense n'était pas une simple cause mais un instant de folie temporaire envers un agresseur bien plus puissant que moi.

J'ai fait mon temps, je vois le psy mais, depuis, j'ai fait mes efforts d'intégrer la société. Mes talents de prédateur, je les ai mis à l'escient de la brigade de l'ombre et offre mes connaissances sur les sangsue, prennant un plaisir malin de dénoncer mon père et ses associés. Je suis un psychopathe, certes, mais je ne tue que si provoqué ou si l'ordre vient du boss pour un contrat.