Rose Inner, pour vous servir. [terminée]

Le physique qui me différencie
Je ne suis qu'une simple jeune femme mesurant 1 mètre 70, ce qui est raisonnable lorsque tout individu voit mon père. Par la nature de ma mère, je suis fine et élancée. Tous mes gestes se font gracieusement et avec précision, et ça, je n’y suis pour rien.
Le regard que je pose sur quiconque se trouve être aux couleurs d’émeraude éclairée par une éclipse. Je veux dire par là qu’il est vert sombre.

Mes lèvres sont aussi fines qu’une tige d’orchidée, aussi douces que des fleurs de coton, aussi roses que les premiers instants de l’aube. Ce qui me permet de respirer est un petit nez pointu aux narines discrètes et arrondies.

Des cheveux blonds et quelque peu ondulés tombent au-dessus de mes épaules.
Ma peau est aussi douce que de la soie. Ma poitrine n’est pas spécialement généreuse mais assez raisonnable à ne pas rendre qui que ce soit jalouse.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il s'avère que mes jambes sont assez musclées pour tenir un bon sprint d'environ 400 mètres.

Quant à mon port de bras, je ne sais que vous dire à part que le bout de mes doigts fins capables de porter une ou plusieurs bague de taille 56, touchent à peine derrière mes épaules lorsque je croise mes bras sur ma poitrine.

Je n'ai que de très rares grains de beauté situés respectivement sur la nuque sous les cheveux, pouce gauche, lobe de l'oreille droite, et trois à des endroits plus... intimes.

D'ailleurs, en parlant de la nuque... veillez à ne pas me frôler, caresser, toucher, mordre, etc, ma nuque, car vous aurez des surprises.Je vous expliquerai plus tard.

Pour ce qui est d'autres signes distinctifs, je n'ai aucune cicatrice. Seulement un tatouage dans les tons bleus formant une fleur de lotus situé sur le bas du dos.

Pour ce qui est de mes tenues vestimentaires, je ne porte que des bustiers de diverses couleurs, mon préféré étant le blanc irisé de bleu ciel lorsque je suis en repos ; puis des pantalons moulants noirs. Pour les sous-vêtements, que de la dentelle rouge, blanche, ou noire.

Vous me verrez maquillée de temps à autre, mais pas comme un vulgaire pot de peinture. Juste de quoi illuminer mon visage naturellement sans vulgarité aucune. J'aime laisser ma peau respirer. Toujours niveau coquetterie, mon effluve diurne est celle d'une rose, puis une trace fugace et envoûtante d'orchidée et de vanille le soir.

Le psychologique qui m'habite
Veuillez m'excuser vous autres, mais je ne sais pas comment me présenter. Bon je me lance. Je suis «normalement» d'un tempérament calme, du moins en apparence. Surtout lorsque je n'ai rien de particulier à faire. Intérieurement je suis telle une cascade dans les contrées sauvages. Disons que je n'aime pas rester inactive, de ne rien faire de ne pas agir. Alors sur mes temps de latence, on peut me croiser entrain de courir ou effectuer des enchaînements de katas. Bien que je n'aime pas m'entraîner à la vue de tout-un-chacun.

Comme je ne connais aucun de vous pour le moment, je ne parle pas beaucoup, ou plutôt j'attends que l'on m'adresse la parole, que l'on m'ordonne d'effectuer telle ou telle tâche. Autant dire que c'est comme si vous ne me voyez pas, que je m'efface. Pourtant il n'en est rien. Bien au contraire.

Par contre, dès que j'effleure les cordes de ma guitare électrique, c'est une part de moi qui s'exprime en totale liberté. Mon style musical ? Je n'en ai pas. Je dirais que tout dépend de ce que j'ai vécu dans la journée. Je passe du tout au tout.

Niveau alimentation, mes parents m'ont toujours élevée à goûter à tout. Ne me demandez pas si je fais la fine bouche, car je vous dirai franchement si j'aime ou pas.

Me surpasser ? Je ne dirai pas cela. Je souhaite simplement connaître mes limites. Alors, s'il vous plaît, n'hésitez pas et défiez moi.

Je me suis déjà attachée à un être, néanmoins je l'ai perdu. Je n'ai rien pu faire pour le sauver. Ceci est le secret de mon hyperactivité sur mes pauses. Mon autre secret est ma nuque. Comme dit plus haut, je suis... très violente, rapide si vous ne serait-ce que la frôlez. Il n'y avait qu'Edern qui en avait le droit.

Malgré cela, ce que je sais, c'est que toi, oui toi, si je m'entends bien avec toi, je serai capable d'agir avec un grain de « folie », un coup de tête, à la limite de me mettre en danger.

Je ne suis pas parfaite. J'ai un bémol. Disons que c'est rare. Il m'arrive de faire des crises de somnambulisme lorsque je ne suis pas au travail. Rien de dangereux. Je dirai que cela est drôle pour vous, ennuyeux pour moi. Mais ça... je vous laisserai découvrir l'unique chose que je fais lorsque cela se produit.

J'ai deux petites faiblesses pour lesquelles je ne résiste... JAMAIS. Une rose au toucher de velours, la fameuse et si inaccoutumée Black Velvet. Mais montrez ou offrez moi une rose rouge noir, ce sera exactement la même chose. La seconde, c'est une chose pour laquelle j'oserai éventuellement braver les interdits. Un flamenco ou un tango sous la pleine lune. Je ne refuserai pas d'un duo dans les salles, mais ma préférence ira nettement à le faire à l'air libre.

Je dois tout de même vous avertir ! Il y a une chose pour laquelle je m'énerve très facilement. Ma guitare électrique. N'osez pas y toucher sans mon consentement, vous me verrez péter un câble. Comme quoi, je ne suis pas tout le temps calme. J'ai parfois quelques... imprévus.

Mon point de vue sur les différentes races ? Sincèrement ? Pour moi il y a des bons et des mauvais partout. Bien que certains peuvent... m'impressionner. Encore faut-il avoir un sacré caractère !

J'ai oublié de vous parler de mes peurs et mes troubles obsessionnels du comportement. Je suis comme paralysée devant les araignées de toutes tailles au contraire d'une petite roussette que je trouve douce à caresser. Oui oui je parle bien de la petite chauve-souris. Pour mon trouble, je ne peux m'empêcher de vérifier les pièces dont les portes sont ouvertes avant de les refermer avec précaution. Je n'aime pas les portes ouvertes. Je m'en méfie comme de la peste.

Le passé qui m'a construit
Il était une fois, en 2007, dans un pays lointain... Non mais attendez ! Vous croyez que je suis née dans un conte de fée ? Que je me comporte comme une princesse ou une nantie ? Oh que non !

Il y a des familles tout ce qu'il y a de plus normal, habituel. Néanmoins il y a également des familles un peu... disparates, étranges. Après tout, nous disons parfois que les contraires s'attirent. Non ? Donc voilà, je suis née dans une famille composée d'assassins et d'empoisonneurs depuis la toute première génération. Il y a juste un petit mouton blanc dans le troupeau. Mon père, Sean. Lui, il était garde du corps. Voici enfin mon histoire.

Sean, issu d'une longue lignée de sang pur d'anglais,  lors d'un voyage professionnel, s'éprit éperdument de Tanja, islandaise depuis des générations. Celle qui devint notre mère, danseuse sous couverture, empoisonneuse en réalité, exerçait un flamenco au son des castagnettes. Oui une danse qui n'était pas du tout de ses origines. La danseuse avait pour but de détourner l'attention tandis que notre père protégeait une personnalité dont aujourd'hui je ne me souviens ni de son importance ni de son nom. Notre père parvint à protéger la personnalité grâce un mouvement vif et rapide de notre mère. Ne me demandez pas comment, tout s'est toujours embrouillé de cette période. Ce dont je me rappelle, c'est que le patriarche paternel a demandé à ce que Tanja vienne à Londres avec Sean afin de la faire entrer dans la "petite entreprise" familiale.

Trois ans plus tard, naquit Gabriella, ma sœur aînée. Elle fût seule pendant sept longues années. Puis vint ma naissance. Beaucoup de gens disent que les enfants élevés comme uniques peuvent devenir jaloux. Pas ma sœur. Gabriella a toujours été aimante, m'a toujours poussée à aller plus loin, plus fort. Elle m'a fait suer, saigner, pleurer. Je lui en ai jamais voulu.

Ma sœur et moi étions unies, inséparables. Au point où, un jour, sur un coup de tête, nous sommes allées nous faire tatouer la fleur favorite de l'autre.

Chaque membre de la famille avait son rôle bien particulier. Il est de notoriété d'avoir une passion à côté pour cacher ses véritables intentions, non ?
Mon père qui était garde du corps, était guitariste en dehors de ses heures d travail.
Ma mère, afin de dissimuler ses talents d'empoisonneuse, comme vous l'avez lu plus haut était danseuse.
Mon aînée, quant à elle, sa passion pour l'assassinat demeurait cachée par son second métier : la décoration intérieure.
Quant à moi, ceci est un peu compliqué vu mon jeune âge à l'époque. J'aurai pu faire un assassin un peu plus complet que la normale, vu que je prenais un petit peu à tout le monde. Garde du corps pour la sécurité, empoisonneuse pour l'art des plantes et assassin juste pour le goût de la montée d'adrénaline.
Oui un peu orthodoxe dirons nous. Evidemment j'aurai pu apprendre à voler pour compléter le quatuor, sauf que le maniement du fouet m'attirait bien plus.

Vint un jour où, dans ma seizième année, à la sortie d'un entraînement au corps-à-corps, un jeune homme ténébreux aux yeux bleus clairs. Il avait un petit je-ne-sais-quoi d'attirant de rassurant. Edern de son prénom. Nous avons passé quelques temps à se fréquenter, doucement courtiser sans jamais aller plus loin que de s'embrasser ou se tenir la main. Il était de 4 ans mon aîné et je ne savais pas quel métier il faisait. Il n'en parlait jamais. De moi, il connaissait mon âge, mes cours débutants de self-défense, les prénoms de mes parents et de ma sœur, ma passion pour la guitare. Mais rien de plus Cela nous suffisait amplement. Jusqu'au jour où il m'apprit à l'abri des oreilles et des regards indiscrets qu'il n'était pas humain. J'aurai pu avoir peur et prendre mes jambes à mon cou. Même pas. Je ne saurai jamais si cela venait de la curiosité ou si c'était par amour, mais je suis restée là à attendre patiemment qu'il m'explique ses origines. Il n'avait rien trouvé de mieux que de me montrer. C'est là où j'aurai me sentir le plus en panique, en insécurité, enfin je crois. Edern était un... lycan. Un de ces loups géants au poil luisant noir avec une pointe gris presque argent à la pointe de la queue. Je n'ai jamais rien dit à ma famille sur l'origine de mon petit ami et protecteur.

En dehors d'Edern, le trio familial a toujours été mon modèle. Comme eux, je suivais aveuglément les conseils de notre patriarche. Nous quatre suivions aveuglément ? ris nerveusement. Mon aînée s'est révoltée à l'insu et à la plus totale discrétion de la famille. Ma sœur ne voulait pas nous causer d'ennui. Quelle en était la raison ? On lui ordonna d'assassiner son petit ami. Pourquoi ? Nous n'en avais jamais su la raison.

Puis vint le jour de mes 18 ans. Juste avant le déjeuner. Je jouais avec la guitare de notre père tandis qu'il dansait avec notre mère. Ma sœur n'arrêtait pas de regarder par la fenêtre tout en cuisinant. Ah c'était un moment béni. Je n'ai jamais eu de cadeau depuis ma naissance à part pour mes 18 ans. Non pas par pauvreté car ma famille s'en sortait bien  et nous étions instruites convenablement. C'est juste parce que je refusais à chaque fois et que pour moi ce sont les actes qui prouvent la reconnaissance. Mais, cet unique cadeau, je n'ai pas pu le refuser. Et ce présent est la prunelle de mes yeux. Une guitare électrique offerte et décorée par mon inséparable.

La preuve, nous vivions à Belgravia dans une maison de plein-pied avec jardin et mitoyenne par un côté.

Cette béatitude fut de très courte durée. Notre porte d'entrée fut saccagée. Mon petit ami entra dans notre domicile accompagné d'individus voulant arrêter ma sœur qui fut démasquée de ses forfaits d'assassinat. Son dernier acte apparemment. A leurs dires, il y aurait eu un peu de son sang sur les lieux du crime. Nous en fûmes tous surpris car Gabriella était très méticuleuse à ce sujet. Et je ne me souvenais pas avoir vu ma sœur avec une cicatrice.
Quoiqu'il en soit, ces cinq individus au total, semblaient fortement faire parti d'une milice ou quelque chose dans le genre. Des policiers en civil ? Oui peut-être aussi, mais j'en ai toujours douté. J'ai voulu faire évader ma sœur, protéger mes parents. Je n'avais pas assez d'énergie, pas assez de force. J'étais trop jeune, pas assez d'expérience et ils étaient trop nombreux puis ils étaient trop forts pour nous. Je croyais que mes parents et ma sœur me suivaient. Mais je fuyais seule.

J'ai couru jusqu'à l'église la plus proche pour me cacher dans les catacombes pendant trois jours et trois nuits, histoire de me faire oublier. Durant ces trois jours, je réfléchissais à ma fuite. Comment ai-je réussi ? Ils étaient à cinq contre quatre. Edern m'aurait aidé ? Mais comment ? Pourquoi personne ne m'a poursuivi ou suivi tout simplement ? Edern leur aurait dit de laisser tomber et qu'il me retrouveront tôt ou tard ? Je n'aurai jamais de réponse à mes interrogation, je pense. Les dernières images en mémoire sont que mon petit ami n'avait pas l'air de donner d'ordres, mais plutôt de les suivre. Oui, j'en suis convaincue. Il savait juste où nous habitions et il s'était mis à un angle qui ne permettait pas aux autres de voir l'un de la famille Inner partir. Ces individus auraient été plus aimables, moins virulents, nous nous serions juste défendus pour l'honneur et mon aînée serait tout de même partie avec eux. Cela était juste le fond de ma pensée pour notre survie.

Une fois ces trois jours passés, je suis retournée à mon domicile, en pleine nuit. Ce que j'y ai vu me hantera à jamais. La maison saccagée, le corps inerte de ma sœur protégeant un objet. Ma guitare électrique. J'ai pourtant cherché les traces de mes parents. Rien. Aucune trace de leurs corps. Le néant total. Sean et Tanja ont-ils pu fuir ? Ont-ils été amené dans un autre lieu pour leur sécurité ? Ou ont-ils tout simplement été arrêtés pour rébellion ?

Quant à Edern, mon petit ami, je l'ai trouvé dans ma chambre, gisant dans une mare de sang, les yeux béants de surprise. Je ne comprenais rien. J'ai cru d'abord que l'hémoglobine encore tiède coulant de sa nuque jusqu'à son torse était celui de ma famille cherchant à se défendre l'avant avant-veille. Hors pas le moins du monde. J'ai épongé le sang et ce n'est qu'à cet instant que je compris que c'était le sien. Deux traces de crocs à la nuque et des traces de lutte féroce, vu la maisons sans dessus-dessous. C'est en tremblant que je lui ai fermé les yeux, puis ai mis le feu à notre maison pour ne pas avoir à endurer une nouvelle souffrance en enterrant les corps sans vie de ma sœur et de feu mon petit ami. Par la suite, j'ai fui en courant à perdre haleine, percutant quelques personnes, les yeux embués de larmes.

De 18 à 23 ans, en plus de mes cours au Conservatoire de Musique, j'ai pris des cours plus intensifs d'arts martiaux sans me ménager, me suis mise au sprint, à la course. Bref tout ce qui peut être énergique sans me laisser le temps de souffler ou de réfléchir. Pourquoi ? Pour ne pas m'effondrer en larmes en repensant à mon douloureux passé. J'en ai assez de  pleurer ainsi et je n'aime pas que quelqu'un me puisse me voir dans cet état.

Effectivement, durant ces cinq années, je ne me suis pas mise à travailler, vivant de mes larges économies. Toutefois, le soir, de temps à autre, on pouvait me trouver dans un bar, un cabaret à jouer de la guitare afin d'animer les soirées.

A ce jour, je me trouve aux portes de la Guilde de L'ombre. Comment ? Je pourrai mentir en prétextant le pur hasard mais je n'en ai pas envie. La vérité ? Un de mes professeurs de combat, celui m'ayant offert la dague qui m'est précieuse, m'en a parlé. Ou plutôt, il avait peur que je termine mal et m'a vivement conseillé de rejoindre la Guilde de L'ombre.

Plus qu'à espérer d'être prise...