Emilia Bonhart Chef de la chasse Messages : 135 Points : 2746 Niveau de puissance : Loup Ancien Feuille de personnageRace: LycanÂge réel: 213 ansEmploi: Inspectrice de police | #30898 Winter is coming... EMILIA BONHART Ven 11 Aoû - 17:03
Dernière édition par Emilia Bonhart le Sam 12 Aoû - 10:22, édité 1 fois
EmiliaBonhart Identification Nom: Bonhart Prénom: Emilia Surnom: Aucun, pour l'instant Âge: Dans les alentours de 210 ans (en apparence, entre vingtaine et trentaine) Sexe: Femme Orientation sexuelle: Pansexuelle Pays d'origine: Canada Race: Lycan Groupe: Lycan Libre. Emploi: Lieutenant de police, donc Inspectrice, récemment appelée pour faire partie du CID en raison de ses compétences on ne peut plus excellente. Supérieur immédiat: Boss de la police. Elle n'est dans aucune meute. Pour l'instant.
| | Derrière l'écran Prénom: Inconnu Surnom: Mister thé Âge: 19 Découverte: Il y a une semaine, au travers d'un partenariat Fréquence de connexion: Aussi souvent que je le peux Autres personnages: Aucun Autres trucs sur vous: Fromage Commentaires: J'aime ce forum, niveau design notamment o/
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Le physique qui me différencie Les femmes, c'est comme le vin. Plus le vin vieillit, meilleure en sera le goût. Ce dicton s'applique sur Emilia, qui en est le parfait exemple.
Malgré les années qui commencent à peser sur la lycane, elle reste une magnifique perle noire qui se démarque facilement des autres, malgré sa volonté de se faire le plus discret possible. Car oui, les gens peuvent tomber sous son charme en la regardant. Son visage présente des angles gracieux aux traits fins, figé cependant dans une navrante et constante inexpressivité émotionnelle. Ses yeux d'un gris morne et presque sans vie sont cependant vivace au fond d'eux, pour ceux qui sauront regarder dans l'abysse sombre de son regard. Son visage est encadré par de courts cheveux noirs qu'elle coupe constamment, pour ne pas être gêné. Ses lèvres sont fines et la plupart du temps pale, presque grises, et rares sont les sourires qui viennent s'y former, cachant une belle denture blanche et immaculée. Son cou, constamment caché par un foulard rouge ou gris, l'un offert par celui qu'il considère comme son père, l'autre ayant été offerte par un ami (bien qu'elle ne considère pas celui-ci comme un simple ami, mais bien plus).
Emilia est une femme simple qui ne perd pas de temps. La coquetterie, très peu pour elle. Elle préfère largement les vêtements qui la laissent respirer et la rendre libre de ses mouvements. De ce fait, il n'est pas rare de la voir porter le même genre de vêtement chaque jour : soit un simple jean qui peut souvent mouler ses formes, dévoilant un fessier bien bombé pour ceux qui aiment se rincer les yeux et de belles cuisses dotées de longues jambes, des bottes pour ses pieds et une chemise blanche ou quelque chose qui pourrait s'y ressembler en dessous de son épaisse veste brune la protégeant du froid, qu'elle s'amuse parfois à y rajouter diverses autocollants, tantôt impressionnant, tantôt enfantin.
Peu de personnes ont pu voir ce que son corps nu pouvait dévoiler. Une belle poitrine garnie comme pas deux, pouvant faire saigner du nez les plus aguerris des pervers, des courbes agréables aux yeux et un ventre plat en apparence, mais qui peut dévoiler de fins abdos quand elle exerce une certaine force. Il va cela sans dire, cependant, que ses bras sont tout à fait musclés sans tomber dans l'exagération, possédant d'ailleurs un tatouage qu'elle ne montre presque pas au niveau de l'épaule droite et au milieu de son dos. Malgré son emploi et le train de vie de la lycane, la peau d'Emilia est douce comme la soie et est blanche comme la neige.
Fait anodin, lui caresser les cheveux la fait automatiquement émettre une sorte de ronronnement ou grondement appréciateur. Elle n'aime cependant pas que l'on parle de ses pieds. Sans qu'elle ne le sache pourquoi, elle à un complexe dessus. Elle possède aussi une montre de poche en un métal sombre offerte par son père, dont le couvercle de devant représente une tête-de-loup rugissante aux reliefs bien gravées, tandis que l’arrière de la montre de poche possède des gravures magnifiques. La montre date d’il y a longtemps et tourne constamment, ne faillant pas à son devoir de montrer l’heure. Dans l’inférieur du couvercle, cependant, s’y trouve une inscription qu’Emilia chérit particulièrement bien : l’Agneau devient Lion. De ce qu’elle sait, il avait appartenu autrefois à une humaine que son père avait aimer, et qui, malgré avoir découvert son état et sa faiblesse humaine, l’avait défendu. Et tout comme elle, autrefois, Emilia avait été une Agneau.
Sous sa forme de louve, Emilia est une grande louve dotée d'une musculature bien développée, au pelage d'un noir profond et soyeux, dotée de yeux d'un gris plus clair que ceux sous sa forme humaine. Sous la lumière de la lune cependant, tout dépendamment de l'angle et de la luminosité, ils semblent être d'un bleu infernal ou d'un bleu roi. Son regard est calme comme l'eau d'un lac, mais perçant comme ceux des aigles. Elle possède d'ailleurs une bien belle dentition et de belles griffes. Le psychologique qui m'habite La plus belle des fleurs ne pousse pas dans les terres les plus fertiles, mais dans les endroits les plus arides et rigoureux.
Emilia n'avait pas eu un joli passé. Autrefois, chétive et capable de peu de choses, dépendant des autres pour effectuer des tâches quotidiennes qui lui avait été autrefois incapable avant. La présente Emilia est dorénavant une femme forte et fière, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Aux premiers abords, elle est bien du type de personne dont elle apprécie beaucoup la solitude, mais qui, paradoxalement, en souffre aussi beaucoup. De par sa nature quelque peu froide et qui ne laisse pas, en apparence, de chance aux autres de sociabiliser, Emilia, s'accroche donc aux seuls proches qui lui reste, au point où elle peut en devenir jalouse si la lycane les voit se lier avec d'autres personnes, par peur de les voir partir. De ce fait, elle peut donc se montrer assez agaçante et possessive par moment. Car oui, tout comme chaque personne imparfaite en ce monde, car la perfection n'existe pas, la Lycane souffre de défauts plus ou moins importants. Mais par lequel commencer ? Peut-être par son apparente manque d'expressivité concernant les émotions. La jeune femme, suite aux événements dans sa jeunesse et aux rigueurs de la vie, fut forgée dans la douleur, pour la rendre placide, même presque indifférente aux événements du monde tout comme aux maux de ses proches. Vient ensuite l'autre combinaison de défauts qui peut la rendre indésirable dans les conventions sociales : son pragmatisme et son dur réalisme. Elle n'est pas celle qui se voile le regard, qui fait ce qui doit être fait dans le but de survivre. Chaque rose doit avoir ses piquantes épines. Aussi belle soit-elle, ses paroles peuvent avoir l'effet de dards s'enfonçant dans la chair ou bien du doux poison s'infiltrant dans le sang. Elle est dotée de répliques assassines qui saurait en boucher un coin aux personnages voulant la déranger. Se voulant neutre avant tout ainsi que libre d'attache, elle ne préfère rejoindre aucune meute, et ce, peu importe les avantages que l'on lui présentera. Elle possède d'ailleurs une grande fierté et n'aime guère qu'on la froisse, au risque de se retrouver avec une Lycane qui se montrera féroce pour panser sa fierté pour ceux qui saura la blesser. Bien que cela soit heureusement difficile présentement, au vu des nombreuses leçons imposées par celui qu'elle considère dorénavant comme son père.
Voilà une bonne qualité. Elle est placide, constamment dans un calme profond, au vu des méditations qu'elle fait chaque jour pour calmer sa violente passion en son être. Dotée d'un sang-froid remarquable, sous sa transformation, Emilia perd rarement le contrôle de soi-même, sinon jamais. Mais cela ne veut pas dire qu'elle gardera forcément un calme olympien dans toute circonstance. Il y a des exceptions.
Voilà une autre qualité. L'amour envers ses rares proches est colossal. S'en prendre aux personnes se trouvant dans le cercle d'amis et dans le cœur d'Emilia est comme s'attribuer automatiquement une ennemie redoutable et terriblement protectrice mais aussi furieuse. Elle les pansera, les hébergera s'ils n'ont pas de toit, mais par-dessus tout, en cas de danger, sa loyauté est immédiate : elle déchaînera sa colère sur l'être qui leur a fait du mal, et ce, peu importe son statut ou son espèce, faisant parler la brutalité et l'agressivité de son âme, comme une mer agitée par une violente tempête implacable. Une autre qualité qui peut faire défaut aussi selon la situation, l'égalité pour tous mêler d'indifférence. Peu importe votre classe, elle ne vous considérera pas forcément comme quelqu'un qui mérite son respect, car la jeune femme est dès à présent difficilement impressionnable. De ce fait, elle ne détestera pas forcément quelqu'un, et ce, tout dépendamment de sa race, car elle sait que la vie n'est pas de blanc ni de noir, mais de différents tons de gris. Cela va d'ailleurs de pair avec sa sexualité, Emilia ne fait aucun favori. Même si elle a certains goûts... Emilia, en tant que Lycane, assume totalement ce qu'elle est. Elle se sait créature sanguinaire capable de violence et ne le niera pas. Et pourtant, elle est religieuse. Oui, Emilia prie, non pour le salut des autres, mais pour le sien, pour une raison mystérieuse. Et de ses mains habituées aux coups, elle sait jouer des instruments de musique, laissant parler une autre passion, celle des mélodies. Elle garde toujours son statut de Lycane secret. Emilia est compliquée, mais Emilia est Emilia. Une fleur qui a poussé dans un monde magnifique, mais tout aussi rigoureux. Mais aussi une prédatrice qui sait contrôler ses violentes pulsions lycane. Tout comme elle sait quand perdre le contrôle pour faire un maximum de dégât. Le passé qui m'a construit La nuit était calme. Au-dehors, la neige tombait en silence depuis les cieux nuageux, cachant la lune et les étoiles. Il y avait peu de bruit, hormis celui des rares véhicules passant dans les rues en contrebas d’un certain appartement se situant presque tout en haut d’un certain immeuble. Sur un lit, une jeune femme, du moins en apparence, y était assise. Elle regardait au travers de la fenêtre d'un air contemplatif, plongée dans une profonde réflexion. Elle semblait absente, pourtant, elle n'ignorait pas la présence à ses côtés. Ni les bouteilles de bière un peu plus loin, empilées dans un coin.
Une cigarette entre ses lèvres, elle l'attrapa avec deux doigts et la retira, expirant de la fumée.
-Mon nom est Emilia Bonhart. Bonhart... Un nom que l'on ne retrouve pas vraiment partout, peu commun. Ce n'est plus un nom tellement utilisé, je crois bien. Enfin, je n'ai jamais rencontré une autre personne portant mon nom de famille. Tu dois sûrement me dire : pourtant, tu n'as jamais eu de famille, Emilia, tu me l'avais dit. Elle reprit une autre bouffée de fumée avant d'en expirer plus longuement, créant des fumerolles grises chaude dans l'air, tourbillonnant en spirale.
-Il y a de cela deux cents ans, moi, Emilia, fut née, au continent d'Amérique du Nord, dans le Canada. Je n'étais pas encore une Bonhart, non, ce serait pour plus tard. Tu vois... Je suis une amérindienne. Oui. Mais pas forcément dans le genre cliché avec les plumes et esprit des forets. Non. Je... J'avais été la fille d'une Matriarche et d'un Patriarche. La hiérarchie sociale d'une tribu de lycan chez nous est quelque peu différente. Il n'y a pas que le mâle alpha qui dirige, il y a aussi la femelle. D'où le nom de la Matriarche et du Patriarche. La ou la femme incarne la raison et la logique, l'homme incarne l'autorité, le jugement, mais aussi un dirigeant en temps de guerre, sauf si la femme en possède aussi les qualités. Nous vivions à l'écart des hommes, pour ne pas leur faire de mal. Ce n'était pas dans notre nature, originellement. Nous prônions toujours la paix, dans notre tribu, la paix et la tranquillité, et qui plus est, notre peuple avait déjà tant perdue. Alors nous ne leur voulions aucun mal. Trop de sang avait déjà été versé. Au nom d'un dieu, au nom de la haine, au nom... De notre existence, du fait que l'on était considérer déjà comme des sauvages. Alors... Des sauvages qui se transforment en monstres ?
Un petit sourire horrible apparut sur son visage, et elle échappa un ricanement cynique. -Qu'est-ce qu'un monstre, tu me dirais ? Parfois, même si c'est assez cliché, je ne savais même pas qui était le monstre de la victime... Eux, les hommes qui persécutaient ce qu'ils ne connaissent pas ou nous, créatures de la nuit, aux comportements enragées assoiffées de chair. Je me trouvais dans une meute particulièrement spéciale... La Chasse Sauvage.
Elle entendit en son esprit l'éclat de rires cruelles et vit des visages mauvais. Elle en eut un frisson.
-Je suis née d'une Matriarche et d'un Patriarche, tous deux sages et appréciés de la tribu. Mais moi... Disons que je n'étais pas le modèle exemplaire d'une enfant de deux des personnes les plus fortes de la tribu. Je suis d'abord une prématurée. J'ai eu ma première transformation aux alentours de quatorze ans, et même si cela était connu de tous, j'avais hurlé comme une folle durant la transformation tant elle m'avait fait mal, au point où j'étais même tombée dans l'inconscience. Mais au réveil, beaucoup me regardaient différemment. Les jours suivant, j'en entendais certains faire des messes basses. Dire que je n'étais pas une véritable fille digne de mes parents. Tu vois, quelques semaines avant ma transformation, il y avait des trouble-fêtes parmi la meute. Beaucoup d'entre eux étaient persuadés qu'il fallait user de la force pour récupérer les terres de nos ancêtres, que les hommes s'approchaient trop de nos terres, que nous fuyions comme des couards. Les choses se sont échauffés, malgré l'insistance que la Matriarche avait pour conserver la paix et le fait que mon père ne voulait plus de guerre, que les jeunes ne devraient pas en connaître l'atrocité. Mais quand j'avais eu seize ans... Il y eut une mutinerie au sein de la tribu.
Emilia eut un soupir presque mélancolique, l'alcool faisant encore effet dans son corps, la rendant un peu émotive.
-Mes parents furent tués par surprise. Les lieutenants de la famille combattirent un peu plus longtemps avant de se faire tuer eux aussi. Et une bonne partie de la tribu fut tuée, mais le reste rejoignirent les rebelles, que ce soit par peur ou par envie de suivre leur idéologie. C'est après ça que ma vie devint un enfer. J'avais été... Ravagée. Encore. Et encore. Cela dura trois ans. Trois ans de souffrance, où ils tuèrent chaque homme osant trop s'approcher de la région où on habitait ou quand ils prenaient pour cible des villages pour ne faire aucun quartier. Le fort régnait, le faible servait ou mourrait. Je servais... Le chef de meute. Mais pas comme on le ferait habituellement.
Ce fut durant un hiver que je m'étais enfui, lors d'une nuit de blizzard, après que tout le monde se fut endormi. Je n'avais jamais pu avant, faute de force et de volonté, car je dépendais des autres pour vivre. Mais j'avais décidé de ne plus rester avec eux. La peur me donnait le courage d'avancer. Alors j'avais avancé. Je me suis profondément enfoncé dans les terres sauvages. Et plus jamais je ne revins auprès de la Chasse.
Je ne peux pas te dire ce que j'ai pu faire durant les prochaines années, parce que pour être honnête... Je ne m'en souviens même pas a présent. Je sais simplement que je faisais ce que ma nature de loup me faisait faire. Je chassais, vivais, survivais. Parfois, j'ai des images de personnes que je tuais sauvagement, sans même y penser. Même quand j'avais conscience de ce que je faisais, je tuais. J'étais devenue une bête sauvage. Sans grande éducation, autre que celle que me donnait la vie. Puis vint celui que je considère aujourd'hui, et ce, depuis longtemps, comme mon père.
Un fin sourire apparut sur le visage d'Emilia, cette fois véritable, heureuse. Il entendit l'écho de son rire dans son esprit, et son sourire lui était tellement familier qu'elle aurait pu le peindre sans soucis.
-C'est un vampire du nom de Gabriel Von Stauffenberg qui m'avait trouvé, un jour. Je crois que j'avais dans les alentours de soixante ans... Je venais de tuer une petite troupe de soldats toute seule. Il m'avait... Non. Je l'avais défié. C'était une époque encore bien sombre pour moi. Pour te dire... Je pouvais me fâcher pour beaucoup de choses. Alors qu'il vienne soudainement empiéter sur le bout de terre qui avait été mon 'territoire' m'avait mise hors de moi. La colère est une bonne chose en combat, mais pas quand on la laisse parler librement. Intelligent comme il était, il avait usé de mes émotions contre moi pour me dominer après un long combat. Je me sentais tellement humiliée que j'avais voulu continuer de me battre. Mais jamais il ne m'avait fait mal. Il ne se contentait que de m'esquiver ou bien me donner un petit coup pour me repousser. Alors que j'étais à terre, je lui ai demandé sur un ton particulièrement froid pourquoi il ne me frappait et ne me tuait pas. Il m'avait ensuite répondu que tout comme lui, je ne vivais pas, mais me contentais de survivre. Gabriel me proposa de le suivre pour que j'apprenne à vivre. J'avais hésité grandement. Je me sentais... Tellement familier avec lui sans que je ne puisse le savoir. Mais il sut me convaincre. Alors j'avais accepté.
Il me montra comment vivre. Il m'emmenait là ou il allait, et je le suivais. Il m'apprenait la lecture, et bon dieu que j'étais proche du sommeil quand la lecture venait. Il m'apprit aussi les mathématiques de bases, compté, calculer, ce genre de chose. Mais Gabriel m'apprit aussi qu'en tant que personne possédant ce pouvoir – il ne me considérait pas comme une créature et n'aimait pas ce terme – je me devais de bien en faire usage. De grands pouvoirs impliquent de plus grandes responsabilités. Mes premières leçons... Avaient été de calmer les émotions en moi. De la flamme qui m’habitait. Je le plaignais, le pauvre, de devoir m’endurer moi et mes crises. Durant bien des sorties, il m’était arrivé de presque sortir les crocs, mais heureusement, Gabriel me calmait toujours. L'imagine d'une fille sauvage vint cette fois-ci dans l'esprit d'Emilia, ce qui la fit sourire, se remémorant souvent de l'état crasseux de ses vêtements quand elle sortait en cachette pour aller retrouver la forêt. Cette Emilia était encore en elle, elle le savait. Elle était tout simplement endormie... Ou enchaînée, attendant son heure.
-Durant les années qui suivirent, ce fut comme ca. nous nous faisions discret et ne restions jamais trop longtemps au même endroit. De rares fois, il m'emmenait avec lui dans ses voyages, notamment en Europe ou en Asie. Mais ce fut peu avant la Seconde Guerre mondiale que nous nous étions séparés. Il avait jugé que j'étais prête de vivre toute seule. Mine de rien... Il avait été pour moi une véritable figure paternelle. Il ne me hurlait dessus que rarement, prenait mes insultes pour des plaisanteries, savait quand je voulais rester seul. Et par-dessus tout, il avait toujours su quel type de viande j'aimais bien. Je ne l'ai plus revu depuis... Alors je me contentais de vivre. Et non survivre. J'étais discrète, et j'appliquais toujours rigoureusement les méthodes d'enseignement de mon père, mais aussi mentor pour savoir mieux me contrôler, apprenant aussi au passage que la Chasse Sauvage avait été anéantie par une autre meute de lycan qui avait toujours apprécier mes parents. Mais je me tins loin des meutes. Je préférais ma neutralité et mon indépendance.
Mais récemment... J'ai reçu une lettre d'un inconnu, menaçant de tuer mon père Gabriel, qui vivait à Londres. Et me voilà ici, depuis quelques mois, le recherchant inlassablement. Je ne tiens nullement à le perdre... Lui comme certaines personnes qui ont étrangement su me marquer. Ah oui, j'avais oublié d'omettre ce détail, déjà... Bonhart avait été le nom qu'il me donna pour mes documents officiels. Un nom qui avait appartenu à quelqu'un qui lui avait été très proche dans le passé. Oui... Voilà mon histoire. Elle te plaît ?
Emilia tourna son regard vers la présence à ses côtés.
Son hamster, qui le regardait avec des yeux ronds, retroussait très souvent son museau, possédant un pelage blanc avec des parties de fourrures jaunes. Squeak ! Squeak !
Emilia soupira doucement et se laissa tomber sur le lit, fermant les yeux.
-Bon... Je pense que je vais avoir du mal à me concentrer au boulot moi demain... Si j'ai une cuite...
Fiche faite par Bryan Grey (Law) pour le forum Londres et Ténèbres.
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